Développé et édité par Taito, paru en 1991.
Tout allait pourtant bien sur New Earth en 2191. Après des années de guerre et des millions de victimes, la gestion de la vie avait été confiée à l’ordinateur central (Master Computer), lequel réglait harmonieusement le quotidien de tout un chacun, et rien ne semblait devoir venir troubler la quiétude ambiante.
Mais bon, vous avez déjà vu un jeu vidéo dans lequel tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, vous ? Un jeu dont le scénario ne comporterait aucun méchant à bastonner, aucune arme diabolique à annihiler, aucun problème à résoudre ? Quel ennui ! Quelle pitié !
Heureusement, de gentils extra-terrestres soucieux de nous distraire ont donc pris la louable initiative de venir foutre le boxon parmi les puces et autres circuits imprimés de cet ordinateur (qu’est-ce que c’est con, quand même, un ordinateur…) et par la même occasion, dérégler l’harmonie ambiante et mettre un peu de piment dans cette existence qui, force est de le reconnaître, devenait un tantinet chiante. De quoi parlerait-on aux infos s’il n’y avait plus ni guerres, ni famines, ni politiciens véreux, sans oublier les bouchons au carrefour Léonard (Bruxelles) ou sur le boulevard terriphérique ;o) (Paris) ?
L’ordinateur pète donc ses plombs. Mon Dieu ! On va tous mourir ! Maman… !!!
My hero
C’est toujours dans ce genre de situation que quelqu’un se souvient inopinément de quelqu’un d’autre qui serait apte à rétablir la situation. Dans ce cas-ci, ce quelqu’un se nomme Nova (Moor ?) et n’est rien moins qu’un authentique seigneur de l’ancienne Lame de Puissance (ou Power Blade en shakespearien). Cette lame est en fait son fidèle boomerang amélioré, qu’il n’oublie pas de sortir trois fois par jour pour lui faire faire ses besoins (non, ça c’est moi qui invente… le thé au lime m’inspire curieusement… j’ai peur).
Nova doit donc se rendre au centre de contrôle de l’ordinateur pour le désactiver mais, avant de pouvoir y pénétrer, il va lui falloir venir à bout de six secteurs et d’en obtenir chaque unité à bande (Tape unit… en 2191 ??? Vive le vintage…). Il n’obtiendra ces dernières qu’en battant le gardien de chaque secteur. Mais il devra aussi localiser un agent dans chaque niveau, pour se voir remettre une carte d’accès qui lui ouvrira le chemin du gardien en question. Une fois la tape unit en sa possession, il ne lui restera plus qu’à neutraliser le secteur correspondant.
Une fois les six secteurs terminés, un septième et dernier niveau, le centre de contrôle, l’attend.
Il y a une limite de temps pour compléter chaque secteur. Il est possible d’en terminer un sans avoir pu localiser l’agent de liaison, et d’y revenir plus tard. On peut aussi choisir l’ordre dans lequel parcourir les six différentes zones (marre de taper « secteur » à tout bout de champ !).
Armement et bonus
Nova obtient des bonus en détruisant les adversaires qui se dressent sur son chemin. Ceux-ci vont des points de vie – hamburgers ! – aux améliorations du boomerang : l’étoile augmente la barre d’énergie de ce dernier, augmentant sa puissance ; les multi permettent d’en lancer un ou deux simultanément, les boomers sont plus puissants.
Mais le summum, c’est de revêtir une espèce de cuirasse métallique qui permet d’encaisser trois coups sans perdre de sa vitalité, mais surtout d’utiliser le Power Blade, la plus puissante arme du jeu, qui traverse même les murs.
Outre le Power Blade, Nova dispose de grenades, jusqu’à quatre maximum.
Signalons enfin les conteneurs d’énergie (un par niveau) qui rendent toute sa vitalité au héros.
Réalisation technique
Les graphismes sont de bonne facture, bien « lisibles ». Les couleurs sont bien choisies et homogènes dans l’ensemble ; elles n’agressent pas les yeux et la visibilité est bonne. On distingue bien les sprites du décor.
L’animation des sprites est sommaire, mais cela ne gêne en rien la maniabilité qui s’avère excellente. Nova se contrôle admirablement. Le boomerang peut être tiré dans huit directions. Un régal.
Attention : les ennemis se réinitialisent lorsque vous faites demi-tour sur une courte distance.
Les musiques sont dans un registre entraînant et au rythme rapide. Il n’y a pas de mélodies qui restent en tête, elles accompagnent bien l’action, sans plus. Les effets sonores sont sans surprise.
Il existe deux niveaux de difficulté (seul le temps imparti est modifié) ainsi qu’une option mot de passe.
En bref
D’après ce que j’ai pu en lire sur internet, ce jeu aurait été créé en s’inspirant fortement de la série des Mega Man. Le choix de l’ordre des niveaux, l’apparence globale, la jouabilité (Nova acquerra même la faculté de glisser dans Power Blade II, tout comme le petit robot bleu de Capcom dans Mega Man 3).
Que cela soit ou non le cas n’a au final guère d’importance. Power Blade bénéficie d’une très bonne maniabilité, d’une construction des niveaux honorable, d’une très bonne réalisation technique, ce qui en fait un bon jeu en soi, sans qu’il soit besoin de sortir des comparaisons avec un tel ou un tel.
Verdict : 8/10