Parmi les tous premiers jeux à être sortis sur NES, Popeye offre un gameplay qui tient davantage du Game & Watch que de la console de salon. Les niveaux, au faible nombre de trois, se présentent comme des tableaux fixes constitués d’échelles et d’escaliers dans tous les sens. Olive Oyl est retenue prisonnière au sommet du tableau et dissémine des petits cœurs (ou d’autres items) vers le bas. Popeye doit attraper un certain nombre de cœurs avant que ces derniers n’atteignent le bas de l’écran. Lorsque cela se produit, Popeye dispose d’une dizaine de secondes pour aller rechercher l’item, faute de quoi il perd une vie.
Evidemment, les tableaux ne sont pas dépourvus de dangers : un vautour et le gros Brutus rôdent à travers les étages. Si on peut se débarrasser facilement du volatile, Brutus est en revanche invulnérable. Heureusement, des épinards apparaissent aléatoirement aux différents étages des tableaux. S’il les attrape à temps, Popeye disposera d’une dizaine de secondes pour coller à Brutus la raclée qu’il mérite. Une fois les trois stages bouclés, on recommence au début, mais avec une difficulté accrue et de nouveaux pièges.
Réalisation technique :
Pas grand chose à signaler de positif sur ce jeu préhistorique. Les sprites de Popeye, Brutus et Olive sont reconnaissables mais en dehors de cela, les décors sont constitués de gros blocs colorés et grossièrement pixellisés qui rappellent l’époque héroïque de l’Atari 2600. La musique est énervante, excepté quand le célèbre thème de Popeye retentit (chaque fois qu’on mange des épinards). Il n’y a pas grand chose à contrôler dans le jeu, si ce n’est les déplacements du marin prognathe, autant dire que la jouabilité ne pose pas de problèmes particuliers.
En bref : 11/20
Si vous aimez les Game & Watch, Popeye devrait vous ravir. Le principe est simple et répétitif, et l’objectif du jeu est finalement d’arriver au plus haut score possible. Sur une console de salon, ce type de gameplay a évidemment un intérêt moins évident. Pourtant, la simplicité même du principe de Popeye constitue sa plus grande force. On accroche étrangement bien à ce principe bête comme chou, et le fait d’aller le plus loin possible finit par devenir un objectif en soi. Bref, un micro-jeu atrocement daté mais curieusement amusant.