La NES eut le bonheur de voir pas mal de jeux issus de l’arcade venir lui rendre une petite visite ! Paperboy est l’un de ces jeux, et non des moindres, qui fut adapté sur NES avec un certain succès, bien mérité vous verrez ;o)
Principe et déroulement du jeu
Très simple comme je les aime, vous incarnez un livreur de journaux, ayant la mission de livrer à tous les abonnés de ce journal leur papier quotidien. Bref, rien de très excitant à la base. Mais votre tâche va se révéler bien moins simple que vous pouvez l’imaginer… En effet, le quartier dans lequel vous devrez livrer le journal est assez mal famé… Et tout au long de votre parcours, vous devrez éviter nombre d’obstacles, perché sur votre vélo. Par exemple, vous devrez éviter des skateurs, des gens qui font leur gym sur le trottoir (ils ont pas assez de place chez eux ? :op), des chiens mal éduqués (mais que fait Sarkozy ?), des mini-tornades qui n’en veulent rien qu’à vous… Bref la vie n’est pas simple !
Le jeu se déroule donc dans une rue coupée en deux par un passage piéton, avec sur chaque tronçon 10 maisons. Ce qui nous fait un total, si vous avez suivi de… 20 maisons, bravo ! ^^ Mais seule une maison sur deux est abonnée, vous le verrez car ces maisons sont blanches/jaunes, et les maisons des non-abonnés sont violettes. Vous disposez de 3 vies (vous en perdrez une chaque fois que vous tomberez de votre vélo), et de 10 journaux (n’en gaspillez pas, même si vous trouverez des « recharges » sur votre parcours). Vous pouvez envoyer un journal sur le perron (ou mieux dans la boîte aux lettres) d’une maison abonnée en appuyant sur A ou B, mais gare ! Si jamais votre journal, durant son vol, casse le carreau de la dite maison abonnée, ou si vous l’envoyez trop loin de la maison (ou boîte aux lettres), son propriétaire résiliera son abonnement à la fin de la journée ! Vous l’apprendrez de la bouche sensuelle et suave de votre patron. Au passage, le jeu comporte 7 niveaux / jours : un par jour de la semaine.
En revanche, ne vous privez pas envers les non-abonnés ! Brisez leurs fenêtres, pourrissez leurs perrons à l’aide de journaux (pas trop quand même sinon vous n’en aurez plus pour les vrai abonnés ^^) ! C’est un aspect indéniablement jouissif du jeu, un petit aspect défouloir comme on les aime. Mais attention, si vous faites un sans-faute (et que vous livrez correctement vos dix maisons abonnées de la journée), un de ces non-abonnés DEVIENDRA abonné pour le reste de la semaine. Et donc cela vous fait une maison de plus à livrer… Voici donc une motivation pour faire du sans-faute !
Graphismes
Pour une 8 bits, on est dans le domaine du bon. Mais le côté décidément trop « carré » est regrettable, on a déjà vu beaucoup mieux sur NES. Mais rassurez-vous, ils se laissent quand même regarder, largement même !
Animation
Assez basique mais réussie dans l’ensemble, sauf quand vous vous retrouverez avec X adversaires à l’écran, auquel cas on observe des petits ralentissements, pas gênants pour la plupart. Ils peuvent en revanche le devenir si l’on est en situation délicate…
Jouabilité
Excellente, et heureusement ! Car le malheur s’acharne sur vous à tel point que vous subissez plusieurs avatars en même temps, auquel cas votre vélo doit absolument réagir au quart de tour. Très réussi sur ce point.
Musique
Assez répétitive, mais pas désagréable, on aurait au moins aimé une musique différente par jour de la semaine, ce qui n’est pas le cas. Les bruitages sont quant à eux assez basiques.
Durée de vie
Le jeu seul ne vous résistera pas bien longtemps si vous êtes un joueur confirmé, mais vous le finirez de nombreuses fois afin de tenter le sans-faute sur la semaine entière ! Le jeu à deux, comme toujours, offre une durée de vie supérieure et vous apprécierez le challenge.
Conclusion
Conversion réussie pour Paperboy, qui marque là un des titres-phare de la NES, grâce à une réalisation globalement réussie (si on fait exception de la musique). Du fun à chaque coin de rue (des skateurs aussi ^^), des obstacles variés et une nécessaire dextérité pour en finir chaque recoin, c’est le type de jeu sur lequel le temps n’a pas d’emprise (comme les jeux de puzzle par exemple), et auquel vous éprouverez un plaisir non dissimulé à le finir encore et encore.