_Ninja Ryûkenden
Développé par Tecmo, édité en Europe en 1990._
Ninja Gaiden (titre originel) est au début un jeu d’arcade, assez éloigné des versions ultérieures, puisqu’il s’agit d’un beat them all à la Double Dragon.
Ce jeu-ci, qui comprend six parties elles-mêmes subdivisées en plusieurs sous-niveaux, est un jeu d’action / plates-formes.
Histoire
Vous incarnez Ryu Hayabusa, un jeune ninja fraîchement orphelin. Vous suivez les dernières instructions de feu votre père et débarquez à New York avec l’épée familiale (the Dragon Sword) afin d’y rencontrer une de ses connaissances, Walter Smith. À peine celui-ci vous a-t-il remis une étrange et inquiétante statuette qu’il est assassiné.
Vous découvrirez le reste par vous-même en explorant ce jeu. Vous passerez de New York à la jungle sud-américaine, avant d’échouer dans un temple où la vraie nature de la statuette (n’y en a-t-il vraiment qu’une ?) vous sera révélée… en même temps qu’autre chose encore.
Les niveaux sont entrecoupés de « cinématiques » narratives qui aident à se plonger dans l’histoire.
Construction des niveaux
De nombreux ennemis et icônes bonus sont placés en hauteur, de sorte qu’il va falloir sauter plus souvent qu’à son tour. Certains niveaux présentent des échelles auxquelles il faut s’agripper pour progresser. On trouve aussi des plates-formes isolées dont il faut bondir de l’une à l’autre, tout en évitant les adversaires (qu’ils vous tirent ou vous foncent dessus), ce qui est particulièrement problématique lorsqu’ils se tiennent juste sur le rebord et que vous avez épuisé toute votre énergie spirituelle.
Il faudra autant se déplacer vers la droite que vers la gauche au sein des niveaux, ce qui apporte un peu de variété.
Enfin on notera la limite de temps pour compléter chaque niveau.
Objets utiles
Dans chaque niveau du jeu vous trouverez des artefacts à récolter. On trouve bien entendu les classiques tels que recharge pour votre énergie vitale ou spirituelle, vies en rab, points en bonus, invincibilité. On trouve aussi un objet qui arrête tout à l’écran – sauf vous – pendant cinq secondes.
Mais ce qui est vraiment propre à Shadow Warriors, ce sont les quatre objets de puissance qui vous confèrent une aptitude offensive particulière :
L’étoile à lancer (Throwing Star) envoie un shuriken horizontalement.
L’art de la boule de feu (The Art of the Fire Wheel) projette trois boules de feu.
L’étoile tourbillonnante (Windmill Throwing Star) expédie des projectiles qui reviennent vers le héros.
La botte secrète (Jump and Slash Technique) permet à Ryu, lors d’un saut uniquement, de transpercer littéralement ses ennemis.
Chacune de ces techniques consomme de l’énergie spirituelle. Leur efficacité est fort bonne, et leur utilisation aisée.
Réalisation technique
Les décors sont moyens, généralement fades et sans grand relief. Les couleurs sont bien souvent ternes, même si cela varie d’un niveau à un autre.
Les musiques sont de bonne facture : rythmées (avec des percussions tchac-tchac-tchac), rapides, avec de brefs ralentissements de tempo plus dramatiques.
Les sons sont bien réalisés.
La jouabilité est excellente, le personnage répondant très bien aux commandes. On note toutefois un très court délai lorsque Ryu porte un coup, le temps qu’il sorte son sabre.
Ryu peut s’agripper à certains murs ou enseignes. En combinant cela, il peut grimper en sautant d’un mur à l’autre. Cela demande une certaine dextérité et il n’est pas rare de bondir dans la mauvaise direction lorsqu’on n’a pas les commandes bien en main.
Les sprites sont variés et bien détaillés. L’animation des sprites ennemis est saccadée, la décomposition des mouvements demeurant basique. Celle du héros est mieux rendue, notamment lorsqu’il virevolte tout sabre dehors.
À noter que les ennemis se réinitialisent si vous retournez sur vos pas.
En bref
Shadow Warriors est un jeu d’action difficile, bénéficiant d’une réalisation moyenne mais d’une très bonne jouabilité. Il ne révolutionne rien graphiquement, mais il est agréable à jouer et constitue un défi conséquent.
Verdict : 8/10