Faut de tout pour faire un monde, qu’ils disaient, Arnold et Willy. Bilan : y en a un qui est mort d’une overdose, l’autre qui a fini gardien de parking et la grande sœur est devenue pornstar. Alors ouais, faut de tout je veux bien, mais pas n’importe quoi. N’est-ce pas monsieur Bandaï ?
COME AS YOU ARE
Monster Party, c’est l’histoire d’un gamin qui revient un soir de son match de base-ball, et qui croise la route d’un monstre. Plutôt que de lui proposer de faire un tour dans son vaisseau spatial après lui avoir offert un Shuppa Sczhrtlz, il lui propose de l’amener dans son vaisseau spatial, mais pour sauver son monde. En effet, la planète de Bert est la proie de monstres encore plus mieux pires que lui, et seul il n’arrive à rien. Autant dire qu’il aurait pu aller chercher un quelconque G.I. ou même une vraie personne avec un QI dépassant 20, mais de toute évidence il préfère le base-ball. Ça tombe bien, moi j’aime pas.
DON’T YOU KNOW, PUMP IT UP, YOU GOT TO PUMP IT UP
Monster Party est un jeu de plates-formes/action (un genre très répandu sur NES et pour cause, puisque j’y englobe tout ce que je ne sais pas classer, à vous de vous démerder) qui se compose de huit niveaux. Vous ne sortirez de ces niveaux qu’après les avoir traversés de fond en comble, acquérant ainsi la clef qui en déverrouille la sortie.
En effet, Monster Party instaure la notion de boss optionnel obligatoire. Ainsi, les gardiens des lieux se trouvent dans des salles dans lesquelles vous entrez au moyen de portes, ce qui est somme toute logique même si ça pue le lobbying de Lapeyre et compagnie. Donc libre à vous de traverser tout le niveau sans affronter les boss, mais vous ne pourrez pas sortir tant que vous n’aurez pas la clef.
Le truc c’est qu’il y a en général plusieurs boss dans chaque niveau, et bien entendu un seul a la clef. Pire, il y a aussi des salles vides, et quand on s’est tapé tout le chemin pour y parvenir, ça fout un peu les boules. Parce que oui, les niveaux sont assez tortueux et peuplés d’ennemis.
Concernant la traditionnelle question du « ça ressemble à quoi ? », je vous répondrai : « j’en sais foutre rien. » Des décors fluos sans grande logique, de vagues streums indescriptibles, et voila le (maigre) boulot des designers.
De base Mark, le héros, saute au moyen du bouton A. On se doute donc que B sert à cogner les ennemis… Eh bien oui et non, et plus non que oui d’ailleurs (win the no needs the yes to win against the no, comme dirait Jean-Pierre). En effet, Mark donne des coups de batte. Autant dire que se battre avec ça est risqué, puisque la portée est très faible et en général un ennemi nécessite plusieurs coups pour mourir. Mais la bonne nouvelle, c’est que ces coups permettent aussi de frapper absolument tous les projectiles que nous balancent les adversaires, et de leur réexpédier sous Chronopost à moindre frais, intéressant paradoxe.
Au fil des niveaux, vous trouverez des cœurs qui restaurent votre gigantesque jauge de santé, et des gélules. Ces dernières permettent à Mark de se transformer temporairement en… Bert. Sous cette forme, vous êtes plus rapide mais sautez moins haut. Vous ne pouvez pas renvoyer les tirs, mais vous projetez vous-même des boules de feu à moyenne distance.
WELCOME TO THE PARTY
Je serais Bandai, j’arrêterais tout de suite de faire des jeux. J’aurais même jamais commencé. Parce que bon, même si on passe sur l’histoire du gamin base-balleur qui va sauver l’île aux monstres, on a déjà plus de mal avec les décors en guimauve, les couleurs façon bad trip sous acides, et les sprites à la one again à la bistoufly même pas aussi réussis qu’un Oil Panic sur Game & Watch.
Après c’est un kiff hein. Je suis d’accord que le mec qui est pas allergique aux animations balai-dans-le-cul ou qui n’a rien contre un bon concert de craie sur tableau noir, risque de trouver le jeu franchement bien foutu.
Je pense qu’il ne rechignera même pas sur la jouabilité poussive, sur le manque de fun que procurent un gameplay indigent et un level-design vomitif. Pas plus sur la difficulté maladive du jeu qui fait qu’on préfèrerait lécher les glandes anales d’un sconse en rut plutôt que de boucler les huit longs et pénibles niveaux du jeu.
Mais en ce qui me concerne, et je n’estime pas détenir la vérité universelle hein, on est bien d’accord là-dessus, mais en ce qui me concerne disais-je, ce jeu c’est de la merde.