Monster in my Pocket est un jeu vidéo NES publié par Konamien 1992 .

  • 1992
  • Action

Test du jeu vidéo Monster in my Pocket

1.5/5 — Bof… par

Monster in my Pocket, au départ, ce sont de petites figurines en plastique mou et fluo, qui étaient vendues à l’unité avec une carte décrivant le monstre mythologique qu’elles représentaient. Ou plutôt qu’elles ne représentaient pas, puisqu’en général on avait droit à la carte d’une autre figurine ! Bref, au bout d’un moment le service marketing, se tournant les pouces, décida qu’un peu de produits dérivés ne ferait pas de mal. Ainsi sont nés un dessin animé minable et un jeu produit par Konami, mais minable lui aussi quand même.

BRIAN IS IN THE KITCHEN

Le vampire et la créature de Frankenstein regardaient tranquillement la télé quand tout à coup… Quoi ? Ben oui, le vampire il a le droit de regarder la télé, qu’est-ce ça peut te foutre ? Bon, je peux continuer ?

Quand tout à coup disais-je, le Warlock, leur rival de toujours, apparaît à l’écran pour leur dire qu’il est en colère, que mouahahah il va se venger et que hinhinhin il va foutre le boxon dans toute la maison.

Ah oui parce qu’il y a un truc que je vous ai pas dit, c’est que les bestioles sont hautes comme trois burnes à genoux, donc forcément le champ d’action est plus limité.

CHÉRIE, J’AI RÉTRÉCI LE MINOTAURE

Mais le vampire et le monstre, ils ne comptent pas se laisser faire, holà non madame. Ils vont donc parcourir six stages gigantesques (pour eux, minuscules pour nous) dans ce jeu d’action/plates-formes où l’on peut jouer à deux, parce qu’à deux c’est mieux.

Ainsi, si le décalage ne vous fait pas peur, vous affronterez des gobelins sur un chantier, des harpies dans un jardin de bambous ou encore un Bigfoot dans le frigo. Bah oui en même temps, où tu veux qu’il vive le Bigfoot ?

Les deux personnages ont une attaque de base assez efficace, que l’on déclenche en appuyant sur B, et ils peuvent double-sauter en appuyant deux fois de suite sur le bouton A. Ils peuvent aussi ramasser les clefs qui traînent dans les niveaux et les jeter sur un groupe d’ennemis pour tous les éliminer d’un coup (il faut savoir que quand on mesure trois centimètres de haut, une clef dans la gueule, ça fait mal).

En dehors de cela, ils affronteront la plupart des créatures issues de la première série de figurines, avec pour seule récompense une ou deux potions qui restaureront leur courte jauge de vie.

C’EST PAS ENCORE DANS LA POCHE

Déjà, les figurines mêlaient allègrement les mythologies diverses et variées, les légendes urbaines et les racontars de poivrots (typiquement le monstre du Loch Ness), mais quand en plus on met tout ça dans des décors domestiques démesurés, remarquez la belle allitération en D, ça fait un peu foire d’empoigne. Même le gamin fondu du jeu de base ne pourra qu’être déçu puisque les deux héros sont des créatures faibles (les cartes évaluaient la puissance de chaque monstre ; eh oui, je suis allé jusqu’à vérifier sur un site spécialisé hein, quelle conscience professionnelle).

D’autant que la réalisation est très, mais alors très loin de faire l’unanimité. J’en ai beaucoup discuté avec moi-même et je suis tombé d’accord pour valider mon avis, qui est en gros que c’est de la merde. Alors c’est vrai que les personnages, alliés comme ennemis, ressemblent tous trait pour trait aux figurines, mais bordel que les niveaux sont laids et banals ! Les couleurs bavent, les environnements manquent cruellement de détails, l’ensemble clignote pire que les warnings d’une file de bagnoles dans un embouteillage et ça rame dès que plus de trois sprites apparaissent à l’écran. Sans oublier des thèmes musicaux particulièrement pénibles.

Bonne nouvelle, la jouabilité est tout aussi ratée. Les sauts fonctionnent quand ils le veulent bien, et les coups portent très mal. Ce qui n’est au final qu’un demi-problème puisque les phases de plates-formes sont extrêmement rares et que le jeu est aussi difficile à terminer qu’un cancer du foie est difficile à dépister chez Boris Eltsine. Il n’est pas long non plus (le jeu, contrairement à l’hépatite de l’ami Boris), ce qui fait que vous en aurez rapidement fait le tour.

Monster in my Pocket est donc un boulot de commande, réalisé comme il se doit par les stagiaires qui ont refusé de passer sous le bureau du patron. L’intérêt est quasi nul, même pour le mioche qui collectionne frénétiquement les bouts de pétrole colorés, et d’autant plus pour le mec qui n’en a rien à battre.

Monster in my Pocket