Metal Fighter est un jeu vidéo NES publié par Sachenen 1989 .

  • 1989
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Metal Fighter

3.5/5 — Très bien par

Développé par Joy Van, édité par Sachen

Ce qu’il y a de génial avec les jeux vidéos, c’est qu’on peut sauter d’un univers à l’autre en l’espace de deux minutes ; j’assume totalement le côté geek de cette affirmation. Ce qu’il y a de moins drôle, c’est que bien souvent on a cette étrange impression de déjà-vu.

DANSE AVEC LES CLOUS

Vous ne le savez peut-être pas encore, mais la planète H17 est la proie d’une invasion extraterrestre cataclysmique. Heureusement, vous vous en foutez peut-être mais vous allez la sauver, et ce en dirigeant un MCS-920. Ce qui nous fait une belle jambe quand on est pas un minimum au fait des dernières avancées en matière de technologies guerrières. Le MCS est un robot de type grosse boule sur pattes, et c’est avec ça qu’il va falloir gagner la guerre. Et ben on est pas dans la merde…

VOLTE/FACE

Metal Fighter est donc, on s’en doute au vu de ce qui sert de synopsis, un shoot ‘em up. Un bon vieux shmup horizontal des familles qui s’étale sur sept niveaux se concluant chacun par le combat contre un gros boss.

Mais pas un shmup banal pour autant. Par exemple côté résistance aux tirs, l’émule de R2D2 est mieux doté que la plupart de ses confrères. Il peut ainsi encaisser trois tirs avant de claquer une vie (il en a trois au départ), sauf face aux boss qui le tuent d’un coup.

Côté jouabilité, on est aussi dans du globalement original. Faisant fi du scrolling, notre engin (dans le jeu je parle, what else ?) peut se tourner d’un côté comme de l’autre, et tirer droit devant lui au moyen du bouton B - vous pouvez charger votre tir en maintenant la touche appuyée -, le A servant à… sauter. Oui parce qu’au départ la bestiole ne sait pas voler.

Tout ceci est résolu lorsque vous récupérez une capsule de vol. Les capsules S, quant à elles, permettent de se déplacer plus vite. Ces deux-là sont les seules que vous obtiendrez de manière « traditionnelle ».

En effet pour le reste, vous devrez défendre chèrement votre peau de métal. Dès que vous touchez une des autres options (récupérables en détruisant un type spécifique de vaisseau ennemi), vous entrez dans une zone fermée où vous devez combattre l’un de vos congénères, et c’est seulement si vous le détruisez que vous obtiendrez le bonus, en l’occurrence une arme.

Ainsi vous récupèrerez une arme de base plus puissante en prenant une capsule U, des tirs en 3-Way qui rebondissent sur les parois avec la capsule L, un triple tir frontal avec la capsule D et un cercle complet de rayons à courte portée avec la capsule M. Comme dans bon nombre de shoots, lorsque vous mourez vous devez tout recommencer de zéro niveau armement.

Un petit Easter egg pour finir : à l’écran-titre, vous pouvez appuyer sur Select pour changer de niveau ! Mais chut, c’est un secret.

SOLIDE COMME DE L’ACIER

Metal Fighter a tout du petit jeu développé dans une cave par trois ados boutonneux plus portés sur l’aventure virtuelle que sur la chasse à la donzelle. Pas d’intro, pas de fin, trois personnes citées dans le générique de fin, pas d’histoire, une confidentialité du titre assez bluffante…

Et pourtant. Pour commencer Metal Fighter est dans l’ensemble assez beau. Les décors sont fully coloured comme on dit chez Pascal Sevran, et plutôt détaillés. Et pendant ce temps-là à Panama, les sprites sont de belle taille et en adéquation avec l’environnement (dans le stage sous-marin on trouve par exemple des poiscailles mutants et des poulpes, etc.).

Par contre l’ennemi est très con, se contentant de voleter en vous tirant dessus, quelle que soit sa forme (je veux dire, certains pourraient avoir des patterns différents, et ben non). Les animations du robot héros Nono sont quand même très correctes, le jeu ne lagge pas et clignote très rarement. Le seul thème musical du jeu passe en boucle tout au long de la partie, mais il a le bon goût d’être sympa (j’assume le faible intérêt de cette critique (et je t’emmerde)).

Niveau gameplay, le jeu se montre assez original. Pas révolutionnaire quand même parce que ça ressemble foutrement à Atomic Robo-Kid, mais ça reste du pas courant, et donc de l’intéressant (j’assume aussi).

Après, il faut bien avouer que l’on préfèrerait s’énucléer à la petite cuillère plutôt que de finir le jeu, tant la difficulté est élevée, mais les plus persévérants pourront profiter de la somptueuse absence de cinématique de fin, après avoir bouclé les sept longs niveaux avec douleurs anales à répétition.

C’est là que je devrais placer une phrase assassine, du genre : « Non mais franchement, on trouvait vraiment de tout sur cette console. » Preuve en est que je suis un mec vachement plus complexe que j’en ai l’air, puisque je ne dirai rien d’autre que : « Ouais, sympa. » Un pied-de-nez au gouvernement et au lobby des tracteurs que j’assume parfaitement.

Metal Fighter