Megaman 2 est un jeu vidéo NES publié par Capcomen 1990 .

  • 1990
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Megaman 2

4/5 — Exceptionnel ! par

_Rockman 2 : Dr. Wily no Nazo

Développé par Capcom, paru en Europe le 14 décembre 1990._

Second opus de cette – longue – série phare, Megaman 2, d’après ce que j’en ai lu, est considéré comme un des (si pas le) meilleurs. Étant donné que c’est le seul auquel j’ai joué – sur NES –, je compte sur ceux qui ont essayé plusieurs épisodes pour laisser leurs avis à ce sujet. Je me borne ici à décrire ce jeu sans le comparer aux autres.

Un concept intéressant

Dans ce second portage sur la NES, Megaman, un robot créé par le bienveillant Dr. Light, doit affronter huit mondes gardés chacun par un méchant robot, création du machiavélique Dr. Wily. Ce dernier sera rencontré à l’issue d’un neuvième niveau dans lequel Megaman devra affronter tous les boss précédemment vaincus une fois encore. A lui alors de mettre un terme à ses rêves de domination une fois pour toutes !

Les Megaman sont des jeux de plates-formes / action connus pour la possibilité qu’ils offrent de choisir l’ordre dans lequel on souhaite parcourir les niveaux. Cela s’avère utile lorsqu’on sait que chaque boss vaincu confère son arme (et parfois plus, comme je l’explique plus bas) à Megaman. Si l’on ajoute que ces boss sont la plupart du temps vulnérables à une arme particulière, on comprend mieux l’intérêt de cette fonctionnalité qui constitue vraiment l’ossature des Megaman (appelés Rockman au Japon).

Agencement

Les niveaux sont pour la plupart une succession de pièces, parfois comportant des petits labyrinthes obligeant à zigzaguer dans un même écran. A cela s’ajoutent des scènes en extérieur (cf. le niveau de Airman). Le bouton de saut sera autant utilisé que celui de tir, car rares sont les endroits où il suffit de se déplacer en ligne droite (je vous rassure, il y en a quand même). Une grande partie de votre réussite – ou de votre échec – dépendra de votre habileté à sauter quand et comme il faut, autant pour éviter des attaques que pour que les vôtres fassent mouche.

Les échelles abondent, et il faut fréquemment en monter et descendre pour atteindre de nouvelles zones.

Certaines plates-formes plus élevées que la moyenne nécessiteront un équipement spécial pour pouvoir les atteindre. A cette fin, trois objets sont disponibles (plate-forme mobile qui monte le long d’un mur, etc.) qui sont obtenues à la mort d’un boss, comme les armes. Par exemple, au tout début du niveau de Crashman, vous ne pourrez pas avancer car la sortie est trop élevée. Il vous faut un certain objet obtenu en éliminant un certain robot pour l’atteindre et avancer dans le niveau.

Certains niveaux présentent des subtilités qui relèvent l’action en proposant un passage plus ardu, comme des plates-formes qui apparaissent et disparaissent en alternance, ou des énormes lasers qui tuent Megaman instantanément à moins que vous ne vous soyez abrités au bon endroit dès votre atterrissage (ce qui nécessite de bien connaître le niveau, et donc d’être déjà décédé là quelques fois auparavant).

Pour clore ce paragraphe, il existe plusieurs sortes de bonus qui permettent de recharger la barre d’énergie de Megaman, ou bien celle de ses armes. Dans ce dernier cas, assurez-vous d’équiper l’arme que vous voulez recharger avant de vous emparer du bonus, sans quoi il ne vous servira strictement à rien.

Ces bonus sont disponibles en petites pastilles (rechargement mineur) ou en grosses (rechargement majeur).

Vous trouverez aussi des vies supplémentaires (représentées par une tête de Megaman) et des réservoirs d’énergie (marqués « E ») qui remplacent les pastilles blanches du premier opus de la série. De même, on note la présence de mots de passe, en forme de grille dont certaines cases comportent des points (c’était des lettres dans Megaman).

Aspect technique

Les graphismes sont vraiment beaux pour une NES. Les sprites sont très détaillés et certains sont énormes – tels les chiens mécaniques cracheurs de feu dans le niveau de Woodman. Les couleurs sont très variées et bien choisies ; le niveau de Heatman est vraiment beau avec ses teintes rouges, et la disposition des blocs qui composent le mur du fond donne une impression de profondeur très réaliste. Le niveau de Woodman nous emmène en forêt avec le vert et le brun de rigueur. Par moment j’ai l’impression de jouer sur une Super NES. Par contre le niveau de Bubbleman, avec ses chutes d’eau en fond, fait mal aux yeux.

L’animation ne pose pas de problèmes de clignotements ni de ralentissements.

Les musiques sont variées, rythmées et typiques de l’époque. Les effets sonores sont bien réalisés.

En ce qui concerne la maniabilité, Megaman se dirige vraiment facilement. Il faut tenir compte d’une certaine inertie, notamment dans les passages où l’on doit sauter de (petite) plate-forme en (petite) plate-forme. La hauteur des sauts est fonction de la durée de pression sur le bouton correspondant. On peut se diriger pendant un saut (ou une chute), ce qui est bien évidemment appréciable. Par contre, la glissade ne fait son apparition que dans l’opus suivant, Megaman 3.

La navigation dans le menu, pour sélectionner les armes, est un peu pénible, car il faut jongler avec Start et la manette multidirectionnelle. Il arrive souvent au début qu’on se trompe (comprenez : JE me trompe…) et sélectionne une autre arme que celle que l’on souhaitait.

Sachez enfin qu’il n’est pas possible de retourner dans un niveau déjà complété.

En bref

Megaman 2 est un excellent jeu dans son genre. La grande variété des adversaires, la construction des niveaux, les teintes choisies pour les colorer, les musiques, la très bonne animation, la maniabilité excellente, la difficulté bien dosée (on peut choisir entre deux niveaux de difficulté au début), tout concourt à offrir au joueur un plaisir de jeu optimal.

Verdict : 8/10

Megaman 2