Développé par Kid, publié en Europe par Nintendo en 1991 (aux USA par Taxan en 1990).
Merci à EcstasY du site NES Pas pour m’avoir autorisé à utiliser ses captures d’écran de ce jeu pour illustrer mon test.
Quelque part dans le futur, sur une planète-usine qui produit des robots, quelque chose tourne mal. Et les robots précités de devenir moins serviables et même franchement hostiles.
Comme toujours, ou en tout cas le plus souvent pour les jeux de cette période (un filet de salive me coule sur la lèvre inférieure et je soupire bruyamment…), une seule personne est décrétée capable de retourner la situation en faveur des humains : le Low G Man, ou homme à basse gravité.
Oui, c’est vous, félicitations !
Vous voici donc parti pour une balade à travers cinq niveaux (eux-mêmes subdivisés).
Commandes et maniabilité
Low G Man se démarque de la plupart de ses contemporains par la maniabilité du héros. En effet, dû à la basse gravité qui le caractérise, le héros effectue des bonds qui vont jusqu’à ¾ de la hauteur de l’écran. Et il redescend ensuite en flottant. C’est très déconcertant au début : en effet il n’est pas rare de mal calculer ses sauts et de se prendre un ennemi en pleine figure, ou de dépasser le point que l’on voulait atteindre en atterrissant. Néanmoins, effectuer de grands bonds permet parfois de « perdre » un ennemi hors de l’écran, ce qui peut donner un petit moment de répit.
En fait, le tout est de se donner un peu de temps pour observer l’inertie du personnage, d’apprendre à doser ses pressions sur le bouton de saut et d’apprendre à réagir correctement en fonction des mouvements ennemis. C’est une question d’habitude.
En ce qui concerne les attaques, là encore les développeurs ont fait preuve d’originalité : l’arme secondaire, un pistolet, pétrifie la plupart des adversaires pour un court laps de temps (lire un peu plus bas pour les différents types de tirs). Il s’agit alors de les frapper au moyen de votre arme principale, une lance, qui ne permet de porter des coups que verticalement. En vous positionnant sous ou au-dessus de l’ennemi et en le frappant, vous pouvez ainsi le détruire pour de bon ; si vous le laissez, il recouvre sa mobilité et revient à la charge.
Il est bien sûr possible de détruire des ennemis directement à l’aide de la lance, sans les immobiliser au préalable, notamment les engins volants.
Etant donné la difficulté assez corsée par endroits, il est de bon aloi de se donner un peu de temps (même si celui-ci est limité pour terminer un niveau) pour détruire chaque ennemi et ainsi éviter de se retrouver avec un nombre ingérable d’entre eux à l’écran !
Bonus… et un malus !
Lorsque vous détruisez un adversaire, bien souvent celui-ci libère un bonus. Il s’agit alors de bien se positionner en-dessous car sinon, il tombe vers le bas de l’écran et est perdu.
Il existe plusieurs bonus qui améliorent votre puissance de feu : le boomerang, puisqu’il revient vers vous, peut frapper un adversaire deux fois ; la boule de feu est puissante ; les bombes n’ont pas une grande portée mais sont puissantes aussi et l’onde est certainement l’arme la plus appréciable. On peut sélectionner l’arme désirée (à condition d’en avoir récolté préalablement le bonus) en faisant une pause et en allant dans le menu.
En fonction du nombre de bonus récoltés, les armes peuvent tirer dans plusieurs directions à la fois, et donc atteindre une efficacité record.
En marge de cela, on trouve des bonus plus traditionnels, qui vous donnent des points, vous rendent invincible pendant un petit moment, augmentent votre basse gravité, vous permettant de sauter encore plus haut (spectaculaire mais pas forcément utile voire indispensable pour avancer dans le jeu), sans oublier les vies supplémentaires (les sacro-saints 1-up !).
Enfin, signalons les fioles bleues qui vous rendent de la santé, et les rouges qui vous en enlèvent ! Il ne s’agit donc pas de foncer tête baissée.
Do the locomotion
Il existe également trois véhicules différents dont le Low G Man peut s’emparer dans le jeu après en avoir éliminé le pilote : le Walker, le Hover et le Spider.
Le Walker est un robot bipède armé qui est rencontré dès le premier niveau et peut sauter fort haut. Le Hover est une sorte d’aéroglisseur qui permet de se déplacer dans les airs, et le Spider, malgré le fait qu’il ne dispose d’aucun armement, peut détruire les ennemis simplement en entrant en contact avec eux. Il peut aussi s’accrocher aux plafonds, même si cela n’est pas nécessaire pour progresser dans le jeu. Il est malheureusement sous-exploité.
Chacun peut supporter plusieurs coups au but avant de disparaître ; pendant que vous en contrôlez un, les coups directs n’ont aucune incidence sur votre santé, mais ce n’est pas une raison pour oublier toute prudence, car il est très intéressant de conserver chaque engin le plus longtemps possible.
Aspect technique
Les graphismes, malgré un choix de couleurs parfois discutable du point de vue harmonie visuelle, sont plutôt honorables pour un jeu NES. Les sprites des ennemis et du héros sont de taille respectable et bien détaillés (avec des exceptions tout de même), notamment les boss qui peuvent être énormes.
On observe çà et là des clignotements et aussi des ralentissements lorsqu’un nombre conséquent de sprites est à l’écran simultanément.
Du point de vue des décors, il y a à boire et à manger : certains niveaux sont franchement beaux, d’autres sont au mieux pauvres, au pire moches. Mais on est sur NES, donc une certaine indulgence est de mise. De toute manière, on joue rarement aux jeux NES pour leurs graphismes. Mais je ne peux m’empêcher de trouver que Low G Man possède une certaine identité visuelle, qui peut plaire ou rebuter, c’est à vous de voir.
L’animation est quant à elle moyenne. Les mouvements des différents protagonistes sont assez saccadés par moments. Mais elle demeure suffisamment bonne pour ne pas gêner outre mesure une fois que l’on a pris le pli.
Les musiques sont bonnes, elles mettent bien dans l’ambiance mais on est tellement pris par l’action qu’on ne leur prête guère attention. Quant aux effets sonores, il n y a rien de remarquable à signaler à leur sujet.
Dernier point : il existe une fonction mot de passe.
En bref
Low G Man mérite à mon sens qu’on s’y attarde au vu de la maniabilité du personnage qui est vraiment innovante pour l’époque et qui, je trouve, renouvelle le genre de manière rafraîchissante. Il n’est sûrement pas exempt de défauts, loin de là, mais pas mauvais non plus. Disons que techniquement il est moyen, mais avec un plus pour son originalité.
A vous de noter maintenant !
Verdict : 7/10