_Nemo : Pajama Hero
Développé et édité par Capcom, paru en 1990._
Little Nemo est avant tout une bande dessinée américaine par Windsor McCay publiée au début du siècle dernier. Dans cette dernière, un petit garçon nommé Nemo vit des aventures hors du commun dans ses rêves, en se rendant au royaume de Slumberland où l’a convoqué le roi Morpheus afin qu’il soit le compagnon de jeu de sa fille, la princesse Camille (sous l’influence de la princesse elle-même).
Se rendre à Slumberland lui demande plusieurs mois, car il doit bien se réveiller de temps en temps. Chaque fois qu’il se rendort, il reprend son parcours où il l’avait précédemment quitté (ça ressemble à une sauvegarde de jeu vidéo !!!).
Une caractéristique assez connue est le lit de Nemo qui parfois se met à marcher sur ses pattes, l’emmenant vers son destin…
Le jeu qui nous intéresse ici est quant à lui basé sur un dessin animé américano-japonais sorti en 1989 au Japon après une gestation difficile. Nemo se rend donc à Slumberland pour servir de compagnon à la princesse qui s’ennuie. Par un concours de circonstances, il va libérer l’affreux roi des cauchemars qui s’empresse de kidnapper le roi Morpheus.
Nemo se rend donc à Nightmare Land accompagné de la princesse et de quelques autres personnages afin de secourir le bon roi et détruire le mauvais.
Construction des niveaux
Il s’agit de niveaux plates-formes assez typiques, que l’on parcourt de gauche à droite et/ou de bas en haut. Il s’agira de grimper et de descendre afin de dénicher un certain nombre de clés à collecter pour pouvoir ouvrir la porte située à la fin de chaque niveau. Sauf le dernier, Nightmare Land, qui se divise en 3 sous-niveaux terminés chacun par un boss. Ce niveau est par ailleurs le seul dans lequel Nemo peut employer une autre arme que ses bonbons.
Les ennemis (escargots, insectes, serpents, …) ne peuvent pas être détruits, tout au plus ‘sonnés’ quelques secondes à coups de bonbons. Selon l’animal que vous utilisez (lire plus bas), vous pourrez en éliminer en leur sautant dessus ou encore en les frappant.
On trouve aussi des items rendant de la santé et des vies supplémentaires disséminés çà et là.
30 millions d’amis
Ce qui est intéressant dans ce jeu est que pour progresser, Nemo va devoir s’assurer les services de plusieurs animaux, soit en les chevauchant soit en prenant leur apparence. Par exemple, en devenant une taupe il pourra creuser et découvrir de nouvelles zones, mais il ne peut plus sauter ; en devenant une grenouille il pourra bondir et éliminer des ennemis ; en chevauchant un gorille il pourra escalader des parois et cogner sur les bestioles hostiles ; un frelon lui permettra de voler et atteindre les sommets ;-) etc.
Pour s’assurer les services de ces alliés animaliers, il faut leur balancer 3 bonbons dans la gueule. Ils ne sont pas hostiles en soi, mais si Nemo les touche avant de les avoir amadoués, il se blessera.
Réalisation technique
Les décors des 8 niveaux sont beaux et détaillés, malgré des fonds noirs par endroits. On passera de la forêt aux champignons au monde des jouets - où Nemo devra éviter les collisions avec des obstacles sur un train - ou du niveau sous-marin à la maison de Nemo - où tout est subitement de taille gigantesque - entre autres, qui possèdent tous leur propre atmosphère.
L’animation est saccadée et on observe pas mal de clignotements.
Les sprites sont de bonne taille et relativement bien définis. Les bonbons que Nemo peut projeter sur les ennemis pour les arrêter quelques secondes se lancent un par un.
La maniabilité est très lourde et Nemo n’avance pas vite. Selon l’animal qu’il chevauche cela peut changer, mais pas toujours. La façon dont le gorille escalade les parois, par exemple, est extrêmement irritante : c’est un peu comme Firebrand dans Gargoyle’s Quest sauf qu’ici, il procède par paliers ridiculement petits. Il est vraiment énervant par moments de se faire toucher par un insecte parce qu’il est raide et répond plus que moyennement aux commandes.
Mais les sauts se font en général facilement et on peut changer de direction en l’air.
Les musiques ne m’ont pas marqué. Elles sont plutôt dans le ton du jeu, mais sans panache particulier. Les bruitages ne sont guère plus mémorables.
En bref
Un chouette jeu avec une atmosphère propre et un concept intéressant (utiliser divers animaux pour bénéficier de leurs compétences propres) mais dont la lourdeur de la maniabilité devient vite frustrante au possible.
Verdict : 6/10