Isolated Warrior est un jeu vidéo NES publié par Vapen 1990 .

  • 1990
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Isolated Warrior

3.5/5 — Très bien par

_Max Warrior : Wakusei Kaigenrei

Développé par Kid, édité par Vap Inc., paru en France en 1991._

Voici un jeu de shoot assez atypique pour cette bonne vieille NES, car il se déroule avec une vue en fausse 3D, vue de haut mais en oblique, et avec un déroulement d’écran automatique.

Préambule

Comme bien souvent dans les jeux de cette délicieuse mais révolue époque, l’histoire tient sur un demi timbre-poste lilliputien : des extra-terrestres malintentionnés ont envahi votre paisible planète de Pan (Mais où ont-ils été chercher un nom pareil ??), tout le monde a décampé mais vous, Max Maverick, allez montrer à ces envahisseurs de quel bois vous vous chauffez. Ah, mais !

Isolated Warrior comporte six niveaux, plus un septième caché pour les caïds. Vous vous déplacerez à pied, en moto et en hovercraft.

Aménagement du territoire

Le jeu vous emmène dans des niveaux comportant de fréquents obstacles tels des talus abritant des tourelles ou encore des précipices. Il faudra s’habituer à ces obstacles car les nombreux ennemis qui vous tireront dessus ou vous fonceront dessus ou encore feront les deux en même temps ne vous laisseront guère de répit pour observer attentivement où vous mettez les pieds. Il s’agira d’anticiper vos déplacements très fréquemment.

La vue (jetez un coup d’œil sur les captures d’écran ci-jointes) change agréablement de la sempiternelle vue de profil ou de haut, comme c’était la norme au début des années 1990. Elle nécessite un temps d’adaptation toutefois, car on perd ses repères : en effet, il est beaucoup moins aisé d’évaluer correctement l’alignement des ennemis et donc de les toucher. Ainsi, dans un jeu en vue latérale style Mega Man, quand un adversaire se trouve devant vous au même niveau, vous tirez, point. Et le projectile va droit sur lui. Ici, cette facilité disparaît totalement, et les tirs de Max passent souvent à côté (en particulier avec les aliens plus petits).

En milieu et fin de niveau, vous serez confrontés à ce que l’on nomme communément des « boss ». Eh oui, en milieu de niveau aussi. Merci aux programmeurs pour cette bonne idée : si vous n’êtes pas suffisamment bon, vous vous faites occire à ce moment-là, ce qui vous évite la frustration d’atteindre la fin du niveau et d’y succomber. :o))

Aspect technique, commandes et maniabilité

On observe des clignotements mais pas de ralentissements. Les couleurs sont relativement bien choisies et ne sont pas criardes, mais parfois fades ; on distingue bien les ennemis, toutefois ce qui est le principal, non ? La musique remplit sa fonction d’accompagnement avec des rythmes rapides qui siéent bien à l’action parfois frénétique du jeu. Les effets sonores sont bien réalisés aussi. Les graphismes sont malgré tout un peu sommaires pour un jeu datant de 1991. Peut-être est-ce dû à la vue choisie ?

Le personnage peut sauter, et la durée de la pression sur le bouton de saut augmente la distance parcourue : une pression normale résulte en un saut normal, une pression prolongée donne un saut périlleux. Ce même bouton, si vous appuyez dessus une seconde fois lors du saut, vous fait larguer une bombe (disponibles en quantité limitée). La direction que prend cette dernière une fois au sol se contrôle à l’aide de la manette directionnelle, mais uniquement lorsque votre niveau de bombes est arrivé à trois. Pour l’augmenter, il suffit que vous ramassiez les capsules marquées d’un « B ». Pour pouvoir utiliser les bombes, il faut s’emparer d’un objet appelé « bullet », c’est-à-dire une cartouche (ou balle).

Le second bouton sert à tirer. Garder le doigt appuyé dessus résulte en un tir continu (mais saccadé malgré tout, soyez attentif : c’est bête qu’un adversaire parvienne à vous attaquer en se glissant justement entre deux rayons de votre arme).

Les armes sont réparties en deux catégories : celles à balayage, qui couvrent une grande partie de l’écran mais pas tellement l’espace situé juste devant vous, et celles à concentration, qui tirent droit devant ET derrière vous avec une puissance accrue (parfaites pour les boss). Vous alternez entre les deux avec le bouton Select.

Une dernière chose concernant les sauts : plusieurs adversaires flottent, et ne peuvent donc subir des dommages que si vous sautez et tirez. Une difficulté supplémentaire puisque outre l’alignement de votre arme avec eux, il s’agit d’être à la bonne hauteur au moment du tir.

Puissances en haut (power-ups) ;o)

Sur votre parcours vous trouverez différentes capsules, la plupart apparaissant après que vous avez tué un alien. Les capsules pour la première catégorie d’armes sont marquées d’un « W » (‘widespread’ ou ‘wave’, je ne sais pas trop) et les autres d’un « L » (pour ‘laser’ I presume…). Ces lettres s’affichent alternativement sur une même capsule ; si vous en récupérez trois portant la même lettre, le niveau de l’arme correspondante augmente. Et la puissance de feu itou.

Il existe aussi des capsules vous donnant des points en rab, d’autres augmentant votre vitesse (faites gaffe, s’agit pas d’aller s’encastrer dans un méchant E.T.) et d’autres encore vous rendant quelques points de vie. Sans oublier la barrière qui vous protège des cinq prochaines attaques que vous subirez.

En bref

Isolated Warrior est un jeu difficile ! Sachez le tout de suite. Les ennemis sont nombreux et leur feu est nourri. Certains passages sont étroits et vous y disposez de très peu de marge de manœuvre. Le déroulement automatique est un facteur de stress supplémentaire et vous aurez intérêt à connaître la composition des niveaux afin d’anticiper la direction à prendre et où les adversaires apparaîtront.

Enfin, la difficulté de mettre un ennemi pile dans sa ligne de mire achève de corser ce jeu. Peut-être trop… ?

Verdict : 7/10

Isolated Warrior