Hook est un jeu vidéo NES publié par Sonyen 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Hook

1.5/5 — Bof… par

Développé par Ocean, édité par Sony Imagesoft

Peter Pan revient, au début des années 90, dans un film excellent, Hook, qui connaîtra un succès mérité. Ocean, qui hérite des droits, s’empresse de le porter sur tous les supports vidéoludiques connus, une vieille habitude de la firme.

APRÈS LA TROISIÈME ÉTOILE, À 300 MÈTRES, TOURNEZ À DROITE

Peter Pan a grandi. Il est devenu adulte, s’est marié et a eu des enfants. Et Clochette aura beau dire et beau faire, il refuse de revenir à Neverland. Du moins jusqu’à ce que ses enfants se fassent enlever par l’infâme Capitaine Crochet. Peter va devoir convaincre les enfants perdus de l’aider face aux pirates.

VOL AU-DESSUS D’UNE ÎLE DE PIRATES

Hook se présente comme un jeu de plates-formes/aventure constitué de quinze niveaux. Le but dans chacun est de récupérer un certain nombre d’items par stage avant d’atteindre la sortie.

Vous passez d’un stage à l’autre au moyen d’une carte de Neverland, où vous dirigerez le compas pour atteindre certaines destinations. Parfois, il vous faudra passer par une phase de vol. Peter est alors vu de dos dans un parcours en pseudo-3D où des nuages agressifs et des bonus accrochés à des ballons se jettent sauvagement sur vous ; à vous d’esquiver les uns et de récupérer les autres.

Vous affronterez également, en deux occasions, un boss. La manière de jouer face à eux diffère des phases de plates-formes. Vous êtes sur un écran fermé type beat ‘em up, et voyez en haut d’écran une jauge de vie (ou une tunique, ça dépend du combat) pour chacun des deux opposants. Le but est bien évidemment de vider la jauge (ou de déchirer la tunique) de votre adversaire avant qu’il n’en fasse de même. Pour ce faire, il faudra le frapper un grand nombre de fois, mais aussi esquiver ses coups en sautant. Notez que votre personnage ne se retourne pas de lui-même : il faut sauter en appuyant sur la direction opposée pour se retourner.

Mais revenons-en aux phases normales. Vous êtes dans des décors fermés, composés de multiples plates-formes, et devez donc trouver les objets adéquats avant d’atteindre la sortie. Bien entendu, un certain nombre d’ennemis vient vous barrer la route. Vous disposez d’un bouton pour sauter, et d’un bouton pour frapper.

Mais il existe une méthode plus efficace et moins dangereuse. Il vous faut d’abord récupérer un objet rouge quelque part dans le niveau, puis trouver Clochette, qui se joindra à vous si vous possédez l’objet. Ensuite, vous pouvez la faire attaquer en appuyant sur haut plus le bouton de coup. Les autres objets permettent de vous soigner ou d’accroître votre score.

FALLAIT PAS GRANDIR

Tout d’abord, vous noterez que si le jeu ne s’appelait pas Hook, ça ne changerait pas fondamentalement les choses. On ne reconnaît rien du film, et surtout pas les personnages. L’ensemble est d’ailleurs assez moche, les sprites se ressemblent tous, les couleurs sont mal choisies et les décors, en plus d’être souvent vides, ne se renouvellent pas beaucoup. Il y a bien quinze niveaux, mais il n’y a que sept types de décors (forêt, caverne, fond marin, marais, arbre géant, glace et bâteau pirate).

Le jeu n’est pas particulièrement nerveux ; ceci dit, les deux principaux défauts de l’affichage de la NES (clignotements et ralentissements) sont ici très peu présents. La bande-son est comme souvent agressive et agaçante.

Le jeu n’est donc pas jouissif à regarder et, deuxième effet Kiss Cool, il n’est pas non plus plaisant à jouer. La faute à une IMPOSSIBILITÉ TOTALE de toucher un ennemi sans se faire toucher, tant vos coups ne portent pas. C’est catastrophique, on passe la plupart de son temps à éviter les ennemis.

Ceci dit rassurez-vous, la difficulté est tellement risible que l’on n’a pas besoin de combattre. Certains niveaux sont un peu longs, mais globalement l’aventure se boucle assez vite, à condition de se repérer dans cette putain de carte de l’île qui est tout sauf pratique.

Au final, Hook est un jeu Ocean. Une licence facile, développée à la va-vite pour coller à la sortie du film, et advienne que pourra pour le malheureux qui s’est saigné les veines pour s’acheter le jeu. Ocean, l’ancêtre d’Electronic Arts.

Hook