Hector '87 est un jeu vidéo NES publié par Hudson Soften 1987 .

  • 1987
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Hector '87

4/5 — Exceptionnel ! par

Hector ‘87 est le dernier Caravan Stage sur NES, ensuite Hudson Soft a préféré développer des shoot them up pour sa console PC-Engine. Il ne reprend plus la méthode des vagues successives de ses prédécesseurs (à la manière d’un Galaga), et se rapproche des jeux où il faut tout apprendre par cœur, car les ennemis arrivent a un moment donné et un endroit précis. De plus, il se différencie en proposant une alternance de niveaux à scrolling vertical ou horizontal.

La bataille commence par un niveau qui défile verticalement où le héros survole une forêt amérindienne qui renferme des pyramides. Les extraterrestres ont déjà pris possession des lieux. Ils ont installé des batteries DCA au sol et même sur les constructions antiques. Dans les airs des monstres bleutés ressemblant à des mollusques géants patrouillent à la recherche d’humains à trucider. Comme les ennemis se situent sur 2 plans, le vaisseau Hector dispose de 2 armes : des missiles air-air qui éliminent les objets volants et des missiles air-sol qui éradiquent les installations terrestres. Ces 2 attaques n’ont pas la même fréquence de tir. Les missiles air-sol ont une cadence relativement faible, ce qui oblige à bien prévoir son coup. Rien ne sert de jouer les gros bourrins et de tambouriner comme un malade sur le bouton A. Il faut se placer au bon endroit et attendre le bon moment pour lâcher les projectiles. Pour une progression plus aisée, des emplacements secrets, une fois détruits, déclenchent la destruction de toutes les batteries présentent à l’écran. La victoire passe par la découverte de ces cachettes.

Ensuite après avoir abattu le boss, le héros est envoyé dans un stage à scrolling horizontal. Son vaisseau dispose toujours du même armement, c’est-à-dire des tirs air-air et air-sol. Avec la vue de profil, on apprécie mieux la trajectoire des tirs vers le sol, qui descendent diagonalement et rampent sur les parois. Les décors se réfèrent, par bribes, au niveau précédent par la vision de pyramides et assurent ainsi une certaine continuité et cohérence.

Hector représente le dernier espoir de l’humanité mais apparaît bien démuni face aux hordes d’horribles créatures. Aucun bonus n’améliore la puissance de frappe du vaisseau. Il garde le même armement du début à la fin. Lorsque le joueur perd une vie, il n’est donc pas désemparé car sa force reste identique. Cependant il reprend à chaque fois au début du stage, ce qui ne facilite pas l’ascension vers le boss. En contrepartie le vaisseau possède un bouclier qui le protège de plusieurs tirs adverses. De plus, des statues, quand on leur tire dessus, larguent de précieuses capsules qui régénèrent le bouclier. Elles présentent un aspect différent à chaque level et leur reconnaissance est la clef du succès. Soyez donc vigilant.

Hector représente un véritable challenge. L’écran se charge vite en ennemis et surtout en balles sans que l’animation en souffre réellement. Pas de ralentissements à déplorer, seulement quelques clignotements tout à fait bénins. Par contre le joueur souffre réellement lors de ce combat contre l’envahisseur. Son vaisseau va encaisser moult projectiles, et bien qu’il possède un bouclier, il risque de mourir rapidement. Le jeu est certes difficile mais il possède quelques choses d’accrocheur. D’abord, la variété des scrollings est un atout, ensuite l’armement du navire également. Enfin, la réalisation est de qualité pour l’époque. Les graphismes manquent certainement de couleurs mais ils affichent des décors représentatifs et des ennemis qui ont une personnalité, notamment les boss. De même, les musiques pas vraiment originales demeurent rythmées et entraînantes. Du bon travail !

Hector '87