Dans ce shoot them up horizontal, la mission se résume une nouvelle fois à éradiquer de l’extraterrestre belliqueux qui entreprend d’éliminer l’humanité. Cette dernière ne possède qu’un seul moyen de défense assez puissant pour lutter contre l’armada ennemie. Il s’agit du vaisseau Vic Viper, un prototype ultra sophistiqué avec un armement exceptionnel.
Gradius se présente comme un shoot them up horizontal divisé en plusieurs niveaux qui se clôturent tous par le même boss. Chaque stage présente un décor différent typique et qui reste gravé dans les mémoires. Les niveaux commencent tous par un fond noir étoilé où des patrouilles ennemies arrivent par groupes. Celles-ci, après annihilation, laissent de précieuses pastilles derrière elles. Ensuite le fond noir fait place à un décor plus fourni où apparaissent des éléments au premier plan. Ils dessinent des mondes aux paysages simples mais fort en symboles. Le premier monde se compose de montagnes, de forêts et très étonnamment il dispose de 2 sols. Ainsi des canons-marcheurs se déplacent à la fois sur la paroi inférieure et sur la paroi supérieure, la tête en bas. Un autre monde emblématique de la série contient de nombreuses statues de l’île de Pâques vraiment très hargneuses. Un moment très intense.
L’architecture des niveaux apporte ce qu’il faut de variété. Tantôt le décor ne représente pas un obstacle majeur, tantôt il forme le gros de la difficulté et il faut se battre contre lui pour avancer ou le détruire pour se frayer un chemin. Les ennemis, quant à eux guère variés, n’en demeurent pas moins agressifs. Le jeu comprend 4 ou 5 types de vaisseaux ennemis et 2 ou 3 sortes de canons qui interviennent dans tous les stages. Leur technique d’attaque simpliste suffit amplement à créer des chorégraphies sympathiques et leur construction procure assez de plaisir.
Cependant le principal intérêt de la saga provient sûrement du système d’armement exceptionnel. Les nombreuses pastilles oranges récoltées illuminent des cases bonus sans les activer. Le joueur décide s’il acquiert ou non le bonus sélectionné. Par exemple, quand il récupère une pastille, la case [Speed-up] s’allume. S’il prend encore une autre pastille, la case suivante [Missile] s’éclaire. Ensuite il peut activer les missiles et la jauge retourne à zéro. La collecte des pastilles recommence. Une pastille correspond à [Speed-up], 2 à [Missile], 3 à [Double], 4 à [Laser], 5 à [Option] et 6 à [?]. Les Options sont des nodules qui suivent les mouvements du vaisseau. Elles ne servent pas de protection mais offrent une puissance de feu notable et amusante.
Cette adaptation sur NES du fabuleux shoot them up arcade Gradius/Nemesis n’a pas perdu de sa splendeur. La 8 bits n’affiche pas des graphismes aussi colorés que sur arcade, mais la console de Nintendo se défend bien. Développé en 1986, le jeu propose assez de teintes et des graphismes nettement visibles pour rester agréables. De plus l’écran ne clignote pas à tout va. L’animation de bonne facture ne laisse apparaître que quelques faiblesses. Les clignotements sont quasiment imperceptibles et le jeu ne rame vraiment que dans le niveau avec les cerveaux à tentacules. Les musiques présentent de jolis airs relativement discrets. La maniabilité est excellente. Si l’appareil se déplacement lentement au départ, après l’absorption d’un [Speed-up] il avance nettement plus vite. Les Options suivent sans broncher les mouvements du vaisseau, mais leur nombre maximum de 2 est regrettable. Par rapport à l’arcade, la difficulté a heureusement été revue à la baisse. Le jeu devient ainsi abordable et s’apprécie d’autant mieux.