Ah que j’aime cette série des Gradius, et sa petite cousine, celle des Nemesis. Dans les shoot oldies, y a pas à dire, c’est ce qu’il y a de mieux avec R-Type! :) En tout cas, voici le deuxième épisode de la série sur notre bonne vieille NES.
Bon en tout cas on va passer rapidement sur le scénario, qui nous relate l’énième tentative des extra-terrestres d’éradiquer la race humaine… Il faut vraiment croire qu’ils ne nous aiment pas, ou alors on leur a fait quelque chose, c’est pas possible! Peut-être que leur roi s’est étouffé avec un bretzel, allez savoir… Toujours est-il que l’humanité n’a plus qu’un espoir : le Vic Viper, appareil dernier cri embarquant quantité d’armes, même si l’auto-radio CD est en option de même que les jantes en alu. Le but, aller mettre la pâtée aux vilains pas beau pour leur montrer qu’on ne marche pas comme ça sur nos plates bandes.
Comme d’habitude avec la série, on a droit à de sympathiques niveaux vus de côté riches et variés. On retrouve les grands classiques de la série, tant au niveau de la thématique des niveaux (niveau organique, les fameuses vagues enflammées…), qu’au niveau des ennemis (comme les Moa, ces statues de l’île de Pâques, un moment fort du jeu) ou des boss. Bref, à défaut d’être particulièrement original au niveau de la série, c’est très efficace. En plus d’être assez variés, les niveaux sont bien construits avec des vagues d’ennemis bien placées et des décors qui présentent des difficultés intéressantes. Suivant l’antique tradition des shoots, ils s’achèvent par un boss, plus gros et plus coriace que les autres monstres (plus affamé de gros coups de laser surtout :p ), lesquels manquent malheureusement un peu de variété dans leurs faiblesses et leur mode de fonctionnement.
Le système d’armement n’a pas changé par rapport au premier Gradius. Certains ennemis de couleur orange laissent une capsule une fois détruits, capsule qui une fois saisie fait grimper une jauge en bas de l’écran. En fonction de l’élément surligné dans la jauge, un bonus est disponible, sélectionnable à tout moment par le joueur par simple pression sur le bouton A. L’activation d’un bonus fait évidemment retomber la jauge à zéro. Les bonus les plus puissants sont bien évidemment ceux qui nécessitent le plus de capsules. Nouveauté par rapport au premier épisode, le joueur choisit en début de partie une configuration-type, c’est-à-dire une jauge avec des bonus différents. Certains sont communs à toutes les jauges, comme le Speed Up, qui permet d’augmenter la vitesse de déplacement de votre appareil (parce que bon, le Vic à la base, c’est quand même une 2CV), ou l’Option, sorte de petit pod suivant votre appareil, multipliant votre force de frappe. Au niveau des options, vous pouvez en cumuler jusqu’à quatre. Sélectionner une cinquième fois l’option dans les bonus les fait se ranger et tournoyer autour de vous un certain laps de temps. Ils deviennent alors autant un bouclier qu’une arme. Les autres armes ont des effets divers en fonction de la configuration choisie. Ainsi, le bonus ultime vous permet soit d’être invulnérable pendant un court laps de temps, soit de profiter d’un bouclier s’usant progressivement au fur et à mesure que vous prenez des tirs.
Réalisation
_Graphismes : _ La NES est bien exploitée, les graphismes sont une franche réussite, notamment au niveau des sprites, bien réalisés. Certains boss sont impressionnants, je pense surtout au phoenix du niveau 1 et au classique cerveau avec des bras, plus loin dans le jeu. Les backgrounds sont souvent assez vides mais on est sur une NES et le nombre des sprites affiché est conséquent, alors ça ne se voit pas franchement.
Animation : Elle est globalement bonne même si on sent que la NES peine vraiment par moments : quand les sprites sont très nombreux, ce qui arrive assez souvent, on a droit aux habituels clignotements et à des ralentissements assez nombreux. S’ils ne rendent pas le jeu injouable, les clignotements entament parfois la lisibilité de l’action.
Sons : Les bruitages sont de bonnes qualités, tout comme les musiques, même si celles-ci ne resteront pas gravées dans votre mémoire.
Gameplay : Le jeu est assez court mais plutôt difficile. Surtout que la perte d’une vie signifie aussi la perte d’une bonne partie des bonus, rendant le jeu singulièrement plus difficile. Heureusement, la jouabilité est bonne : les commandes, naturelles, répondent bien. On regrette simplement les clignotements de sprites qui rendent parfois le jeu moins lisible.
Au final, Gradius 2 est un très bon shoot, n’égalant toutefois pas Life Force. Le jeu souffre essentiellement des ralentissements de l’animation mais le jeu n’en reste pas moins bien construit et intéressant.