G.I. Joe : A Real American Hero est un jeu vidéo NES publié par Taxanen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo G.I. Joe : A Real American Hero

4/5 — Exceptionnel ! par

L’autre jour je suis tombé sur un site de ouf, qui recensait absolument TOUS les véhicules et TOUTES les figurines G.I. Joe sorties de 82 à nos jours, photos à l’appui. Avec les variantes, les collectors, etc. Je savais même pas que ça existait encore à vrai dire. En tout cas je n’ai jamais pu mettre la main sur les jeux vidéos tirés de la ligne de jouets, une erreur que je répare aujourd’hui pour mon plus grand plaisir.

VOTRE MISSION, SI VOUS L’ACCEPTEZ, BLABLABLA…

Le principe de la ligne de jouets, comme du dessin animé qui en a été tiré, a toujours été simple et très manichéen. Les G.I. Joe sont des soldats d’élite américains, et ils luttent contre une organisation criminelle internationale nommée C.O.B.R.A. Vous incarnerez donc les gentils qui vont latter la gueule des méchants.

COMME D’HAB’, SI VOUS VOUS FAITES CHOPPER C’EST TANT PIS POUR VOS GUEULES

G.I. Joe est un jeu de plates-formes/action/aventure/run ‘n gun, histoire de pas avouer que je ne sais pas où le classer. Concrètement, il est constitué de six missions, composées de trois stages chacune (sauf la dernière qui n’en a qu’un). À la fin de chaque stage vous affrontez un boss. Tous les niveaux sont chronométrés.

La première partie de la mission consiste à se rendre à la base ennemie, la seconde à infiltrer ladite base et la troisième à s’en échapper. Au niveau du gameplay, la première et la dernière sont de bêtes passages de plates-formes très linéaires, alors que celle du milieu est un labyrinthe où le but est de placer vos charges de plastic à l’endroit prévu à cet effet, avant d’aller chatouiller les narines du boss.

Quoi qu’il en soit, les trois parties se jouent de la même manière. Vous pouvez vous accrocher à certaines parois tout simplement en vous jetant dessus. L’un des boutons permet de sauter et l’autre de frapper à coups de poings. Ceci dit, vous vous apercevrez bien vite que même le meilleur des boxeurs ne vaut rien en face d’un famas, aussi vous vous armerez en conséquence, et en appuyant sur la touche Select.

Vos munitions sont toutefois limitées. Heureusement, vous trouverez dans les niveaux des chargeurs, mais aussi des items permettant d’augmenter la puissance de votre arme. Vous aurez également droit à des objets de soin, des vies supplémentaires, ou encore des vestes qui vous rendent temporairement invincibles. Enfin, il est également possible de trouver des véhicules ennemis sans pilote, et de les diriger en appuyant sur bas pour y entrer. Les contrôles sont les mêmes que précédemment, hormis quelques subtilités que vous découvrirez par vous même.

J’aurais peut-être dû commencer par là, mais je suis un rebelle et agis en conséquence : vous pouvez sélectionner trois persos parmi cinq (six en comptant le perso que vous obtenez pour la dernière mission). Plus précisément, il y a un perso obligatoire et deux autres à choisir comme bon vous semble. Et le choix peut être fait à chaque niveau, vous passez ensuite de l’un à l’autre en appuyant sur Start.

Petite revue des troupes : Duke est le leader aussi charismatique qu’une moule, mais il est doté d’une énorme… jauge de vie (what else ?), et son tir en 5-Way est des plus pratiques. Blizzard est un skieur, et ça tombe bien puisqu’il n’y a aucune phase à ski. Il est assez faible, hormis au contact où il se sert d’une dague. Snake Eyes est le ninja du jeu (il y a toujours un ninja dans un bon jeu vidéo, et même dans un mauvais. Ou alors y a un dragon) et il saute très haut. Son sabre fait des ravages au corps-à-corps mais son arme à feu est pathétique - mais presque. Captain Grid-Iron n’est pas le meilleur des persos, mais il est redoutable avec ou sans arme à feu, et c’est tout ce qui compte. Rock ‘n Roll enfin, est tout pété. Mais alors, il a une putain d’arme à feu qui déboîte des péronés de loutre. Quant au dernier perso, il est over-abusé, il vole, il est surpuissant, il est monstrueux…

CE MESSAGE S’AUTO-DÉTRUIRA SI JE VEUX

Les jeux tirés d’une franchise célèbre ont tendance à me faire flipper grave. Alors quand je me suis rendu compte que ce G.I. Joe était très bon, j’en ai été ravi.

Visuellement, on a un peu de tout. Certains décors, notamment en extérieur (les glaciers, la jungle, le désert, etc.) sont plutôt jolis, alors que les décors en intérieur sont généralement sans surprises. Les sprites sont également assez inégaux, avec certains persos parfaitement reconnaissables (Blizzard, Snake Eyes, Destro, Voltar…) et d’autres beaucoup moins.

Rien de catastrophique néanmoins, et le reste de la réalisation technique est satisfaisant. Les animations sont correctes, le jeu clignote peu et ne ralentit qu’en cas d’extrême nécessité. La bande-son est pêchue et les thèmes sont variés.

Le point fort de G.I. Joe est malgré tout son gameplay, très riche. Les persos sont maniables, ils ont tous leurs compétences et donc leur utilité dans le jeu (de toute façon chacun a droit à sa mission, donc normalement vous les jouerez tous) et le jeu balance entre run ‘n gun lorsqu’on est armé et beat ‘em all lorsqu’on a les mains nues. Les phases de labyrinthes permettent de varier les plaisirs et, dernier point mais non des moindres, les véhicules changent notre manière de jouer de façon fort plaisante.

La difficulté est importante, non pas à cause de l’I.A. des ennemis (qui se contentent d’aller et venir bêtement en tirant) mais du fait de leurs tirs qui traversent les parois, ou encore de leur placement souvent vicelard.

Avec seize niveaux dont six vraiment tortueux, et trois quêtes à accomplir coup sur coup si on veut voir la vraie fin du jeu, G.I. Joe offre en outre une replay-value très importante, sans que l’on s’ennuie jamais.

Ou alors c’est parce que j’étais fan des petits soldats étant jeune, et que mon cerveau de joueur est parasité par ces souvenirs…

G.I. Joe : A Real American Hero