Final Fantasy II est un jeu vidéo NES publié par Squareen 1988 .

  • 1988
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Final Fantasy II

3.5/5 — Très bien par

Voici venu le temps, non pas des rires et des chants, mais de vous présenter le deuxième opus de l’une des sagas fondatrices du RPG.

Le premier opus ayant failli faire de l’ombre à Dragon Quest, Enix répondit du tac au tac avec Dragon Quest II. Cela dit, moins d’un an plus tard Squaresoft propose Final Fantasy II.

Les fans de la première heure comme les grincheux qui voyaient le premier épisode comme une repompe de Dragon Quest attendaient ce deuxième épisode de pied ferme.

Toutefois, force est de constater que l’équipe de Sakaguchi en a surpris plus d’un ce 17 décembre 1988.

Explication :

COMMENT CA UN SCENARIO ?

De mémoire de joueur, cet épisode est le premier RPG (Note de Pouyou : RPG japonais) de l’histoire à proposer un vrai scénario. Alors bien sûr, ce n’est pas une tuerie, mais pour la première fois on avait droit à des persos un minimum fouillés, un méchant charismatique et une histoire qui sortait des sentiers battus.

L’Empereur de Palmecia conquiert les royaumes environnants les uns après les autres, fort de son armée de chevaliers noirs et de son cuirassé indestructible.

Dans un petit village tout juste rasé, quatre adolescents devenus orphelins par le miracle de la guerre, tentent de fuir les sombres légions adverses. Hélas, ils sont rattrapés et facilement vaincus.

Laissés pour morts, ils sont recueillis par le mouvement de résistance d’Altrea. Mais l’un d’eux reste introuvable…

C’EST QUOI TON BLAZE ?

Au fil de l’aventure, vous pourrez manipuler neuf personnages archétypés mais originaux pour l’époque :

FRIONEL le « chef » des orphelins doué pour le combat comme pour la magie.

MARIA une autre orpheline experte au combat à distance.

GUS le troisième orphelin, colossal et destructeur.

LIONHEART le dernier orphelin mystérieusement disparu…

MINDU le mage blanc conseiller de la reine.

JOSEF le moine guerrier qui vit dans la montagne.

GORDON le paladin peu expérimenté et peu sûr de lui.

LEILA (hommage à Star Wars, dont s’est beaucoup inspirée la saga, et dont cet épisode est le plus vibrant hommage) la pirate et voleuse rapide et agile.

Et RICARO le chevalier dragon au destin tragique.

Ces neuf personnages ont chacun leurs personnalités, leurs caractéristiques et leurs histoires.

C’EST UN RPG, CA ?

Oui, mais un RPG new age. Dans cet épisode, les combats restent très classiques. La fenêtre de combat présente, toujours sur fond noir, les ennemis à gauche et les alliés à droite. Le menu est des plus classiques lui aussi : attaquer, se défendre, utiliser une magie, un objet ou encore fuir.

Le menu hors combat se présente quasiment comme dans le premier opus : objets (pour les utiliser ou les classer), magies (pour utiliser les sorts de soin hors combat), équipement (pour équiper les armes et armures), état (pour regarder les stats), formation (j’y reviens dans deux secondes, juste le temps pour vous de finir le paragraphe), mots de passe (ça aussi j’y reviens, dans une seconde cinquante trois maintenant), réglages (vitesse du texte, position du curseur…) et sauvegarde (sur la carte avec une tente, ou à l’auberge).

Enfin, le parcours est grosso merdo toujours le même, à savoir ville (= équipement, soin, mission), atlas (= combats aléatoires, level-up), donjon (= combats, labyrinthe, boss, objet à récupérer) et ainsi de suite.

Bon mais c’est quoi qui change alors ?

CHOSE PROMISE, CHOSE DUE

Ahah, je vous avais dit que j’y reviendrai, ben j’y reviens :

Les formations déjà. Ici, on a la possibilité non seulement de déplacer les persos dans l’équipe, vu que le premier a la fâcheuse tendance de se prendre plus de tartines que le quatrième, mais aussi de les placer sur deux rangées: celle de devant permet de frapper plus fort au corps-à-corps en échange de plus de dégâts. Celle du fond permet de prendre moins de dégâts, en échange d’une force de frappe digne d’un calamar sous morphine.

En conséquence, un joueur au Q.I. supérieur à cinq aura plutôt tendance à mettre ses tanks à l’avant et ses magots à l’arrière.

Les mots de passe, eux, sont des mots écrits en rouge dans les phrases. Il est alors possible de les mémoriser, puis de les ressortir selon l’occasion. Une sorte de système de question / réponse vaguement inspiré des jeux de rôle PC de l’époque.

Passons au gros du morceau (pages jaunes 312, il est où le gros ?) : le levelling, ou prise de niveaux pour les fanatiques de monsieur Toubon. Ici, pas de lvl-up.

Voilà, c’est dit. Pas de niveaux, pas d’expérience.

Ici, les améliorations de statistiques sont « logiques ». C’est-à-dire que dans les RPGs en général, vous prenez des points d’expérience en fin de combat, là non.

Pour augmenter ses HP, il faut en perdre en combat.

Pour augmenter ses MP, il faut en dépenser au combat.

Pour augmenter son attaque physique, il faut frapper au corps-à-corps.

Pour augmenter sa défense, il faut se prendre des coups.

Même principe pour l’attaque et la défense magiques et psychiques.

Pour les armes et boucliers, sachez que chaque perso peut équiper toutes les armes. Par contre, il est bon de rester sur le même type d’armes, parce qu’au fil de leur utilisation le perso la maîtrise mieux, et donc frappe plus fort. Mettons par exemple que Frionel soit spécialisé à l’épée. Ben il frappera plus fort avec la Claymore (première épée du jeu) qu’avec la hache runique, pourtant bien plus puissante.

Les magies enfin. En magasin, vous achetez les tomes de chaque sort. Par exemple vous achetez le tome Fire. Ici, point de Fire, Fira, Firaga, vous utilisez le tome sur Maria par exemple et elle apprend Fire. En combat, il est utilisable sur un ou tous les ennemis en tant que Fire 1.

A force de l’utiliser, vous allez finir par obtenir Fire 2, puis 3 et ainsi de suite. Les magies ont donc des niveaux, 99 pour être exact, mais il est quasiment impossible d’aller jusqu’à ce niveau. Même ceux qui ont commencé le jeu en 88 n’ont pas dû arriver au lvl 99 à l’heure actuelle !

BEAU BOULOT, GEORGES

SCENARIO : Un vrai scénario travaillé, avec des persos charismatiques, de vrais méchants pas très très gentils et des coups de théâtre comme au cinéma. Jamais vu jusque là.

GRAPHISMES : Pas beaucoup d’améliorations de ce côté-là. Faut dire que quelques mois seulement séparent les deux épisodes.

SON : Tout a changé. Les nouveaux thèmes sont plaisants. Le son est par contre toujours pourrave.

JOUABILITE : Eh bien c’est à voir ; ou bien vous accrochez au système et vous allez prendre votre pied, ou bien ça vous laisse de marbre et vous n’irez pas jusqu’au bout.

DIFFICULTE : A nouveau bien hard.

DUREE DE VIE : Environ cinquante heures, quasiment pas de sous-quêtes.

Final Fantasy II