Duck Tales 2 est un jeu vidéo NES publié par Capcomen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Duck Tales 2

5/5 — Parfait ! par

Quasiment toutes les séries animées Disney du début des années 90 ou de la fin des années 80 ont été adaptées sur NES par Capcom : Darkwing Duck/Myster Mask, Chip ‘n Dale/Tic & Tac, TaleSpin/Super Baloo… Et la Bande à Picsou avec deux épisodes de Duck Tales. Deux morceaux de bonheur, et pour une suite, cet épisode ne démérite pas. Loin de là même.

LA BANDE À BADER

Pas de surprises, c’est encore une histoire de gros sous. Picsou est tiré de sa lecture par ses trois petits-neveux, qui ont mis la main sur un morceau de carte au trésor appartenant au vieil oncle Fergus. Si vous avez lu la phrase en entier, Picsou s’est pour sa part arrêté à « trésor » et court ordonner à Flagada Jones de démarrer son vieux coucou, pour une nouvelle balade autour du monde. Sur sa route, il croisera son rival de toujours, Grippe-Sou.

FACE À L’ADVERSITÉ, IL FAUT SAVOIR REBONDIR

Duck Tales 2 est, tout comme son aîné, un jeu de plates-formes non linéaire orienté exploration. Il se compose de sept niveaux qui se terminent à chaque fois par une salle du boss. Il est possible de choisir l’ordre dans lequel on souhaite traverser les cinq premiers niveaux, le dernier étant automatiquement proposé lorsqu’on a fini les autres (il s’agit du même niveau que Bermuda, mais avec un autre passage).

Cinq plus un égale six en effet, et le niveau manquant ne sera débloqué que lorsque vous aurez mis la main sur tous les morceaux de carte au trésor. Vous en avez un au départ, cinq autres sont cachés dans les niveaux - un par stage - et le dernier s’achète au magasin que vous débloquez après avoir terminé un niveau.

Vous pourrez également y acheter des vies supplémentaires, un item bien précieux vous permettant de sauver votre trésor si vous mourez, des continues, etc. (Les objets s’utilisent en appuyant sur Select dans le menu de pause.) Tout ceci moyennant des finances conséquentes.

Vous ferez grossir votre pactole en récoltant le trésor que vous cède le boss une fois vaincu, mais aussi en récoltant les pièces que libèrent les ennemis vaincus, et surtout en récupérant le contenu des coffres disséminés sur votre route (ils contiennent aussi parfois des items de soin, d’autant plus nombreux que vous aurez réglé la difficulté au minimum).

Pour diriger Picsou, vous disposez du bouton A qui vous sert à sauter et du bouton B qui, associé aux directions gauche ou droite, vous permet de donner des coups de canne (vous pouvez frapper des caisses ou des blocs, ou encore des coffres, pour les envoyer valdinguer également). Si vous appuyez sur B lors d’un saut, Picsou se sert de sa canne comme d’un ressort et peut ainsi rebondir à l’envi, ce qui est à la fois fort amusant et très pratique puisqu’il peut ainsi tuer ses ennemis, briser certains blocs, ouvrir les coffres et même traverser les surfaces de piques qui lui seraient fatales normalement.

Et le vieux radin n’est pas tout seul : Riri, Fifi, Loulou et Zaza vous donnent des indices pour résoudre les diverses énigmes du jeu, Flagada Jones vous propose de vous ramener en toute sécurité hors du niveau en cours et, petite nouveauté, Géo Trouvetout vous offre de nouvelles capacités pour votre canne : vous pourrez ainsi détruire les blocs d’acier ou encore tirer des objets lourds en maintenant le bouton B appuyé et en tirant dans la direction opposée.

CA CASSE TROIS PATTES À UN CANARD

Disposant d’un gros capital sympathie (par rapport aux autres séries Disney de l’époque, la Bande à Picsou était foutrement mieux à mon sens), la série accouche d’une deuxième itération vidéoludique de très grande qualité. À commencer par le fait que Capcom a repris tous les personnages principaux pour les intégrer dans le jeu.

Visuellement, des progrès notables ont été accomplis. Si les sprites sont grosso-merdo identiques vis-à-vis du premier épisode, les décors sont immensément plus détaillés et l’ambiance aventureuse est toujours de mise.

Les animations sont une nouvelle fois de bonne qualité, et le seul vrai reproche tiendrait aux clignotements un peu plus importants que précédemment. Toutefois, ils ne rendent toujours pas le jeu impraticable. La bande-son reprend en MIDI des thèmes bien connus des aficionados de la série, et nous entraîne gaiement dans cette quête.

Manette en main, le joueur ne sera pas dépaysé. Capcom est resté sur le moteur amélioré des Mega Man, comme pour chaque adaptation de séries Disney ou presque, et ceci signifie tout simplement que Duck Tales est réglé aux petits oignons pour que le joueur s’éclate de bout en bout. Les quelques ajouts au gameplay rendent en outre cet épisode plus complet que son grand frère.

Reste le principal problème du premier Duck Tales : sa faible durée de vie. Capcom y a partiellement remédié. Ainsi, la difficulté est légèrement plus élevée que précédemment, surtout dans les passages facultatifs. En effet, le plus compliqué dans l’histoire reste de récupérer les morceaux de carte. Les niveaux sont également plus nombreux et plus longs, avec plus de passages secrets et d’exploration pour finir le jeu à 100%. Ce n’est pas encore la panacée, mais la différence est tout de même conséquente.

Au final, ce Duck Tales 2 est supérieur à son grand frère et, plus généralement, il est meilleur que toutes les autres adaptations de séries Disney sur NES. Plus généralement encore, c’est l’un des tout meilleurs jeux de plates-formes sur la bécane, et encore plus généralement je m’aime. Tout est dit je pense.

Duck Tales 2