Dizzy the Adventurer est un jeu vidéo NES publié par Codemastersen 1993 .

  • 1993
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Dizzy the Adventurer

3.5/5 — Très bien par

Aussi connu sous le nom de Dizzy : Prince of the Yolkfolk, ce jeu fait partie de la grande famille des softs mettant en scène tête d’oeuf, soit tout de même treize épisodes. Tous réalisés par Codemasters entre 1987 et 1993.

L’OMELETTE AUX BOIS DORMANTS

Dizzy se baladait dans les bois avec sa petite amie Daisy, lorsque celle-ci aperçoit un étrange château. Le couple entre, incapable de deviner qu’il est surveillé par le terrible sorcier Rockwart, propriétaire du palais. Ce dernier a jeté un sort à un métier à tisser et Daisy, curieuse, s’en approche trop et se pique. Elle s’endort instantanément, et Rockwart apparaît pour l’enlever et l’enfermer dans la plus haute tour du château, pendant que l’un de ses servants emmène Dizzy dans une prison lugubre…

MON FRIGIDAIRE, MON ARMOIRE A CUILLERES…

Dizzy the Adventurer est un jeu plus ou moins de réflexion, plus ou moins de plates-formes… Pas évident à classer, ça fait un peu penser à Puggsy que j’ai testé il n’y a pas longtemps sur Megadrive.

Le but du jeu est de sauver votre douce, et pour ce faire il va falloir visiter l’endroit où vous vous trouvez - qui tient en gros sur une trentaine d’écrans - à la recherche des objets adéquats. En effet, tel objet vous permettra de débloquer telle situation, ce qui vous permettra d’obtenir tel autre objet et ainsi de suite… Par exemple, au départ vous êtes enfermé dans la prison mais pouvez ramasser une allumette, un seau d’eau et des rondins : il faut poser les rondins à côté de la porte, les faire flamber avec l’allumette puis éteindre le feu avec le seau pour pouvoir sortir. Pas bien compliqué mais les choses se corsent par la suite.

Parce que non seulement les objets sont de plus en plus espacés (et les allers-retours de plus en plus fréquents, donc), mais en plus certains ne servent à rien. Mais surtout, vous ne pouvez en transporter que trois à la fois, ce qui complique nettement la tâche.

Il n’y a pas d’ennemis dans le jeu (en fait il y en a deux, mais vous ne les combattez pas vraiment). De toute façon vous seriez bien en peine de les combattre puisque les contrôles n’ont pas été faits pour : A permet de sauter - attention, si vous avez pris de l’élan Dizzy fait un roulé-boulé à l’atterrissage - et B ou Select d’accéder à l’inventaire de vos objets. Vous en utilisez un avec A ou l’abandonnez en appuyant de nouveau sur Select. Les mêmes boutons B et Select permettent aussi de parler aux différents PNJ.

En plus des divers objets nécessaires ou non à la quête, vous récolterez des cerises, qui ne font qu’accroître votre score, et des étoiles. Celles-ci sont au nombre de cinquante et vous devez toutes les récupérer pour jeter à bas le sortilège que Rockwart a lancé sur la chambre de Daisy, et ainsi pouvoir finir le jeu.

DIZZY, DIZZY, DIZZY, DIZZYRABLE

Oui, le scénario est peu ou prou un plagiat de la Belle au Bois Dormant, ou en tout cas il en reprend les principaux évènements. En y apportant le charisme très relatif de tête d’oeuf et de ses potes.

Alors on aime le design ou on l’aime pas, mais objectivement le jeu est plutôt joli, sans fioritures mais précis et détaillé. Les animations sont par contre très peu nombreuses et pas hyper fluides, et la bande-son est insipide tirant légèrement sur l’agaçant.

Dizzy est un jeu d’aventure/réflexion très simple à jouer sur le papier, mais souvent agaçant manette en main, notamment lors des - heureusement rares - sauts.

Simple oui, mais pas simpliste. Si les premiers puzzles sont d’une évidence enfantines, certains vers la fin sont un peu compliqués à mettre en oeuvre. Néanmoins rassurez-vous (ou inquiétez-vous, au choix), jamais vos méninges ne seront mises en surchauffe et le jeu est au final assez court.

Dizzy est donc le modèle parfait du jeu à jouer au boulot, discrètement, en faisant croire au patron qu’on bosse. Reposant, mignonnet et pas trop chiant avec un peu de bonne volonté, il vous tiendra occupé jusqu’à la pause café-clope.

Dizzy the Adventurer