CrossFire est un jeu vidéo NES publié par Kyugo Bouekien 1990 .

  • 1990
  • Gun Shooting

Test du jeu vidéo CrossFire

3/5 — Très bien par

Développé et édité par Kyugo Boueki

CrossFire, sur Megadrive, est l’autre nom de Super Airwolf, qui est la suite de Airwolf, un shoot basé sur la série du même nom (que l’on connaît chez nous en tant que Supercopter). Bizarrement ce CrossFire sur NES n’a pas énormément de rapports avec la version Megadrive, qui n’avait déjà pas beaucoup de points communs avec son grand frère. Bref, c’est un joyeux bordel chez Kyugo, et c’est pas évident de trouver de l’info.

J’AI L’AIR D’UN TOURISTE ?

Voilà. Vous allez diriger un mec qui s’appelle Eric, on l’apprend à la fin, et qui est bel et bien un émule de Rambo mais en plus balèze. Parce que lui est capable de faire toutes les guerres (oui Francis, et l’amour aussi) EN MEME TEMPS ! Ainsi votre hélicoptère vous posera au ‘Nam, en Afghanistan, en Russie, en Colombie… Costaud le gars quand même.

J’AI VIDE QUELQUES CHARGEURS

CrossFire est un run ‘n gun composé de six niveaux : les quatre pré-cités plus un nommé Praha et l’île du méchant pas beau de la fin. Tous les niveaux sont foutus de la même façon : vous commencez en extérieur puis vous plongez dans les sous-sol avant de remonter à la surface pour la fin du stage (seule exception sur le train colombien). Parfois vous affronterez le boss au milieu du niveau, parfois à la fin et parfois les deux.

Au départ, Eric déboule les mains vides, et c’est un sacré problème : en effet, les stages ont ceci de particulier qu’ils sont sur deux plans : l’avant-plan où vous jouez et où les ennemis viennent régulièrement vous agresser, et l’arrière-plan d’où les canons vous mitraillent sans que vous puissiez répondre.

Heureusement, bien vite vous apercevrez des caisses, et certaines d’entre elles peuvent être détruites, libérant deux types de bonus : des armes, et une icône qui non seulement vous soigne mais en plus rajoute un échelon à votre jauge de santé. Ce bonus de vie est permanent jusqu’à ce que vous mourriez, suite à quoi vous recommencez la vie suivante avec vos trois échelons de départ.

Mais revenons-en aux armes. Vous allez trouver pour commencer un simple pistolet qui tire droit devant vous, mais que vous pouvez orienter vers le haut et vers les diagonales hautes (vers le bas, vous ne ferez que tirer devant vous accroupi). Ensuite vous ramasserez un flingue plus puissant qui tire dans deux directions en cône, puis une mitrailleuse qui tire en 3-Way et enfin un lance-missiles qui a le même rayon d’effet que la mitrailleuse mais avec des projectiles plus puissants. Vous gardez votre arme d’un niveau sur l’autre et donc, si vous vous démerdez bien, vous pouvez finir le jeu en utilisant tout le temps le lance-missile (les munitions sont illimitées).

MA GUERRE EST FINIE

Si on ne croit que très moyennement à l’enchaînement des niveaux, parce que même Rambo ne participait pas à douze guerres dans le même film, CrossFire dispose par contre d’une chouette réalisation.

Les décors sont bourrés de détails, les sprites assez fins et les couleurs pour une fois pas trop saturées. Bref, c’est la hache-dé de l’époque et certains décors sont même magnifiques, comme l’Afghanistan sous le coucher de soleil. Ca ressemble pas du tout à l’Afghanistan, mais c’est très joli.

En plus de ça les animations sont assez fluides. Ca ne clignote quasiment jamais et ça ne ralentit pas des masses non plus. Ajoutons que la bande-son dépote pas mal (énerve pas mal aussi à force de passer en boucle) et nous avons un jeu plaisant à l’oeil et à l’oreille.

Ce qui est déjà un bon début, mais n’est malheureusement pas suffisant. En effet, la prise en main est déjà bien moins efficiente. Le héros répond assez bien, mais ses tirs sont par contre très imprécis, et il faudra viser au poil de cul près pour toucher des cibles pourtant ‘hénaurmes’.

Avec cela, le level-design identique à tous les stages (ils ont tous une forme de v finalement) renforce la sensation de répétitivité propre à ce style de jeu, et la difficulté, si progressive qu’elle soit, se montre rapidement élevée.

On avance alors à tout petits pas, et même comme ça il n’est pas rare de se prendre un tonneau sur le coin de la gueule, tombé d’un plafond invisible. La progression est donc assez lente et malgré cela le jeu reste court, du fait de son faible nombre de niveaux et de leur longueur toute relative.

Entendons-nous bien. Il est hors de question que je descende ce jeu plus que de raison. Kyugo a fait du bon boulot du point de vue cosmétique, et il serait dommage de ne pas se laisser tenter au moins une fois par CrossFire. Mais ne comptez pas non plus en faire votre jeu de chevet, il n’en a pas les épaules.

CrossFire