Castlevania est un jeu vidéo NES publié par Konamien 1986 .

  • 1986
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Castlevania

4/5 — Exceptionnel ! par

Ce premier épisode sur NES met en scène le baptême du feu d’un des plus grands chasseurs de vampires, le bien nommé Simon Belmont. Seul, il part à l’assaut du château de Dracula, qui vient de revenir d’outre-tombe. Avec lui, les créatures macabres et morbides envahissent la région transylvanienne et sèment le chaos. Simon va donc les renvoyer d’où elles viennent grâce à son fouet légendaire.

La partie commence dans les jardins de l’immense demeure maléfique. Un début désormais classique car repris par la suite dans bon nombre de Castlevania. En fait, tout le scénario a souvent été réutilisé dans les prochains opus : d’abord les jardins, puis le hall d’entrée, l’ascension des tours, ensuite la descente vers les cachots, l’ascension par la tour de l’horloge et ses engrenages, et enfin l’affrontement final au sommet du château. Le parcours jusqu’au boss final est très linéaire, il n’y a pas de salles secrètes ni de niveaux alternatifs. Ce premier jet sur NES fait la part belle à l’action et aux plates-formes.

Une aventure palpitante :

Les monstres vont vite assaillir Mr Belmont dès qu’il aura franchi le portail d’entrée. Le bestiaire est déjà très complet et familier. Cruela, les tritons, les squelettes, les méduses, les chevaliers avec des lances ou des haches, puis tant d’autres sont de la partie. Franchement ils sont très agressifs et le jeu n’en est que plus dur. Ne comptant que 6 niveaux, sa durée de vie est assez conséquente et cela est dû à sa difficulté élevée. Les méduses servent habilement leur maître car elles sont omniprésentes et souvent placées dans des endroits ardus, souvent proches d’un précipice.

Pour se défendre, Simon a son fouet qui peut être amélioré 2 fois. A chaque amélioration, il devient plus puissant et plus grand. Tous ces upgrades sont bien évidemment provisoires, si Belmont meurt, il perd tous ses bonus. Revenir dans la partie nu comme un ver complique fortement la tâche. Et perdre une vie est si vite arrivé. Il faut faire attention aux escaliers, si le personnage s’apprête à descendre les marches, n’oubliez pas de presser le bas de la croix directionnelle. Sinon, vous passez au travers de l’escalier et généralement tombez dans le trou en contrebas.

L’arsenal du chasseur de vampires ne serait pas complet sans ses armes secondaires : eau bénite, hache, couteau, montre et croix. Elles seront très utiles pour se sortir de situations difficiles, notamment contre les boss. Si les 2 premiers sont aisés à éradiquer, les suivants sont beaucoup plus méchants. Ainsi, la Faucheuse, l’avant-dernier boss, est un calvaire à tuer, à s’arracher tous les cheveux. Elle lance quantité de faucilles et de tous côtés. Si Simon ne possède pas la hache, il est impossible de sortir vainqueur de ce combat.

Bonne réalisation :

Le jeu est dur mais il ne rebute pas le joueur pour autant. La difficulté est progressive et on ne reste pas bloqué à un endroit impossible. On avance doucement mais sûrement. De plus, Konami a fort bien construit son produit. Il n’y a peut-être que le dernier niveau qui peut décourager tellement il est corsé, mais il est joliment coloré et tend à nous pousser vers l’avant. Les capacités de la console sont convenablement exploitées. Globalement le jeu est coloré, il n’y a que le niveau des cachots qui manque de couleurs. Il est dans les tons sombres et comme la NES a une palette réduite, les designers sont vite limités dans leur choix. Les graphismes sont à mon sens plus détaillés qu’un Super Mario Bros, mais revers de la médaille, ils sont également moins lisses. Par endroit, c’est un peu le foutoir. Ce n’est pas gênant et même plutôt charmeur. En tenant compte des caractéristiques de la console, on peut dire que les musiques sont belles. Les rythmes sont sympathiques, certes le spectre musical n’est pas très étendu, mais on retrouve les thèmes qui feront la gloire de la série, et surtout ils ne sont pas répétitifs pour un sou.

Il n’y a qu’un point faible dans ce jeu. Il s’agit de la maniabilité. Avant de sauter d’un côté ou de l’autre, il faut bien appuyer sur la manette. Par exemple, si vous vous dirigez vers l’avant (droite) et que vous voulez faire un bon en arrière, il ne faut pas taper d’un coup sec sur la gauche et en même temps sur le bouton de saut, parce que le personnage va faire du surplace. Il faut appuyer franchement sur la gauche et ensuite appuyer sur le saut. Il faut laisser à la console le temps de digérer l’information ! Tout ça, ce n’est qu’un détail, on s’y habitue à la longue. Surtout ceux qui connaissent Castlevania Adventure sur Gameboy.

Basique et pourtant attachant :

Cet épisode, bien que peu développé dans le Gameplay, a déjà une bonne ambiance gothique irrésistible. Le mythe du suceur de sang est toujours aussi porteur et Konami exploite habilement ce filon. Les créatures des ténèbres sont toutes là pour vous faire la peau. Castlevania n’est pas seulement une atmosphère sombre, c’est également une façon de jouer singulière. Un mystique mélange action/plates-formes.

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