Bomberman II est un jeu vidéo NES publié par Hudson Soften 1991 .

  • 1991
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Bomberman II

3.5/5 — Très bien par

La gigantesque franchise des Bomberman d’Hudson Soft a accouché de deux titres sur NES. Si le premier, sorti aux premiers jours de la console, a pris un méchant coup de vieux, le second est quant à lui paru six ans plus tard, et se montre quasiment l’égal d’épisodes plus modernes apparus sur des supports plus puissants. Bien qu’il se nomme Dynablaster aux États-Unis, il s’agit d’un volet unique sans aucun rapport avec les titres PC-Engine, Game Boy ou micros du même nom.

ARNAQUES, CRIMES ET EXPLOSIFS

L’introduction du jeu nous présente le Bomberman noir pénétrant dans une banque et en ressortant les bras chargés d’un énorme paquet d’argent. Le Bomberman blanc, passant par là, ne peut rien faire pour empêcher la fuite de son double maléfique et, lorsque la police arrive sur les lieux, c’est lui qui se retrouve accusé du braquage et jeté en prison. Il va désormais devoir tout faire pour s’échapper : parce qu’on lui a peut-être enlevé ses lacets et son ceinturon, mais il a toujours un paquet de bombes en réserve dans ses poches !

MULTITAP, MON AMOUR

Bomberman II est un jeu de stratégie fonctionnant de la même manière que la plupart de ses confrères. Le titre propose trois modes de jeu : le Normal Mode qui vous permet de jouer tout seul face à l’ordinateur, le VS. Mode qui autorise deux joueurs à s’affronter, et le Battle Mode qui, moyennant l’utilisation du Multitap de la NES, permet jusqu’à trois participants de se défier. C’est moins que les cinq joueurs des versions PC-Engine ou que les dix concurrents des incroyables Saturn Bomberman ou Atomic Bomberman, mais c’est déjà mieux que le pauvre mode solo des versions NES ou MSX du premier Bomberman.

Hormis cela, point de surprises. Il s’agit toujours d’arènes vues de dessus et composées de blocs, destructibles ou non, et de cases vides. Vous ne pouvez vous déplacer que sur ces dernières, sachant que presque tous vos ennemis font de même (certains jouent les passe-muraille ou volent par-dessus). Donc pour vous frayer un chemin, vous devrez faire le ménage avec vos bombes.

Celles-ci explosent en croix et détruisent les blocs friables et les ennemis (et vous, si vous n’avez pas pris garde à vous mettre à l’abri) qu’elles touchent. L’aventure est constituée de huit mondes de six niveaux chacun, et pour passer au niveau suivant, vous devrez abattre tous les adversaires présents puis trouver la porte cachée sous un bloc destructible avant la fin du temps imparti.

Les blocs peuvent aussi abriter divers bonus : vies supplémentaires, points bonus, invincibilité temporaire, possibilité de traverser les murs ou les bombes, augmentation de votre vitesse de déplacement ou de la puissance de vos bombes, ou encore du nombre d’explosifs que vous pouvez poser simultanément, et enfin le précieux détonateur. Grâce à lui, vous pouvez faire exploser vos bombes quand bon vous semble, en appuyant sur le bouton B (après les avoir posées au moyen de la touche A).

CHEZ BLASTO, Y’A TOUT C’QU’Y FAUT

Hudson Soft a consenti à nombre d’améliorations depuis la première apparition de Bomberman sur NES, et si ce premier épisode a mal vécu le passage du temps, sa suite est presque encore apte à faire frémir les joueurs.

Visuellement bien sûr, il s’agit d’un jeu huit bits, et les limitations techniques de la machine l’empêchent de rivaliser avec d’autres titres du début des années 90, ne serait-ce qu’avec le Bomberman/Dynablaster de la PC-Engine sorti un peu avant. Ainsi, les graphismes sont encore très cubiques, les couleurs peu nombreuses et si l’animation jouit d’une certaine fluidité, les clignotements ne sont pas rares. La partie sonore est également très primitive, et les quelques thèmes musicaux risquent vite de devenir pénibles pour l’auditeur un tant soit peu mélomane.

À jouer, Bomberman II est malgré tout très agréable. Ceci sans aucun doute grâce à son principe de jeu amusant des heures durant, surtout en multijoueur. Et parce qu’il est possible ici de jouer à trois, et que le mode solo est déjà fort riche, le titre d’Hudson Soft offre un nombre d’heures de jeu impressionnant.

En un mot comme en cent, Bomberman II représente la quintessence de la saga sur son support. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit du meilleur jeu de la série bien sûr, mais du meilleur Bomberman sur la vieillissante console de Nintendo. Donc du meilleur titre multijoueur pour ceux qui n’avaient que cette bécane à se mettre sous la main. Forcément, à l’heure actuelle, cela ne veut plus dire grand-chose.

Bomberman II