Blue Shadow est un jeu vidéo NES publié par Taitoen 1990 .

  • 1990
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Blue Shadow

4/5 — Exceptionnel ! par

1991. Je m’en souviens encore, tiens ! Je cirais les bancs de l’école primaire, toujours obligé d’être assis à côté de cette espèce de pimbêche qui faisait que cafter car je dessinais des Mario sur mon cahier au lieu de faire ma division à 3 chiffres… 91, donc, mes premières amours vidéo ludiques rien qu’à moi, ma première console qui m’attendait chaque soir, ce Link qui m’appelait sans cesse pour trouver les fragments de la Triforce. Là, un de mes potes de CM2, qui possédait une Atari 2600 m’annonce qu’il s’est acheté une NES avec un jeu au nom bizarre, « Blue Shadow » que ça s’appelle. Devant la moue affichée sur mon visage, il sait que je suis assez peu intéressé pour échanger mon elfe vert contre son ombre bleue… Puis il vint chez moi. Avec le jeu. Et là…

Là quoi ?

Ben là, je me fous un peu de sa gueule. Parce que faut la digérer l’intro insipide. C’est beau, mais jeune con que j’étais, je me foutais des intros nulles. En gros, nous sommes en 2029 et New York (qui aura donc reconstruit ses deux tours d’ici là, si si, le jeu les montre !) est attaquée par le très moche et très ombrageux et très céleste et très gigantesque Garuda. Et là, on ne sait même pas pourquoi, mais il tue des gens. Peur sur la ville. Bon là je regarde mon pote, je lui dis, en gros : « Je crois que tu peux te brosser pour que je te prête mon Zelda ». Suite. Là y’a deux personnages qui arrivent. Un bleu et un rouge. Même que le jeu est super sympa parce qu’il nous prévient que ce sont des ninjas. Et là, je me dis mais pourquoi ont-ils appelés ce jeu « Blue Shadow » alors que manifestement y’a autant d’ombres rouges que de bleues (on a le choix entre deux personnages) ? Pas grave, l’écran titre arrive, je choisis mon perso. Et là…

Là quoi (bis) ?

Ben c’est là que je me rends compte de mon erreur. Le jeu commence sur un bateau. Graphiquement, c’est une petite claque (pour l’époque, s’entend, quoique ce soit encore très beau si on a un tant soit peu de goût). Le personnage est bien classe, la pluie tombe avec vigueur et cela est très bien retranscrit sur notre petite NES, le tonnerre gronde. Ca commence bien. Au bout de 47 secondes de contemplation, je me dis qu’il serait peut-être temps de jouer. Et là, boum, ça arrive tu t’en rends pas compte, c’est super jouable, le perso répond au quart de tour, les attaques sont rapides. Je n’en étais pas à ma première expérience en matière de jeu d’action, mais la plupart étaient daubesques (Low G Man, arggghhh…) donc j’étais méfiant. Je devais avoir l’air con tiens avec mon sourire aux lèvres. Y’a pas que moi qui souriait dans la pièce d’ailleurs, mon pote souriait lui aussi de toutes ses 18 dents (fuck le dentiste), il savait qu’il repartirait avec ma cartouche dorée. Donc je joue et là…

Là quoi (ter) ?

Ben mince, mon perso a pleins d’armes différentes à sa disposition, l’épée, les shurikens, la chaîne… mais… ouah… IL PEUT S’AGRIPPER ET GRIMPER (voir photo) ouah belle astuce de gameplay pour tuer ou éviter différemment les ennemis… en tout cas je ne connaissais pas et n’imaginais pas cette possibilité avant ce jour. Les minutes passent. Les niveaux sont courts mais s’enchaînent bien. Chaque niveau est divisé en plusieurs sous-niveaux qui ont la particularité de renouveler à chaque fois le paysage, ce qui fait que l’on n’est jamais vraiment lassé par les décors. La difficulté est bien dosée, les ennemis sont placés là où l’on n’a jamais envie, certains sont sournois et font tout pour que vous tombiez, les boss sont, pour la plupart, spectaculaires. J’irai même jusqu’à dire que c’est un jeu dur. J’ose. Et là…

Là quoi (euh…) ?

Ben mon pote doit partir. Ni une ni deux, je lui file mon Zelda en prenant soin de lui dire de ne pas virer la sauvegarde de ma partie « Zizi » (appeler son perso Zizi, voilà bien un truc de gamin). Bon, ben c’est pas ça, mais il serait temps d’aller me coucher. J’ai mis un petit moment. Les images se bousculaient dans ma tête, je voyais mon ninja s’agripper partout, lancer des shurikens sur ces saletés de ninjas kamikazes tout d’orange vêtus. Et puis la musique était incrustée dans ma tête. La bande son est béton pour de la NES. Graphismes, animation et musique sont de haute qualité, tout simplement.

Pour conclure:

C’est un jeu pas forcément hyper connu. Il est dû à la société Natsume qui réalisa un jeu peut-être encore meilleur que Blue Shadow sur NES : Shatterhand. Par la suite, Natsume sera le créateur de la série des Harvest Moon. Pour en revenir à Blue Shadow, si l’on devait citer un jeu de ninja sur NES, la trilogie Ninja Gaiden (Shadow Warrior chez nous) vient immédiatement à l’esprit. Pourtant, j’estime que Blue Shadow est un digne concurrent et qu’il s’en tire avec les honneurs. Si en plus je vous dis que l’on peut y jouer à deux en même temps, j’espère que votre seule envie est d’y jouer. Seule ombre (^^) au tableau, le jeu est un poil trop court, on en voudrait bien plus, vu tout le bonheur qu’il procure. La NES regorge de hits, ne l’abandonnez pas…

Blue Shadow