La sortie, 20 ans après, de Bionic Commando sur PS3, X-Box 360 et PC est l’occasion pour moi de vous présenter le BC originel, apparu sur notre bonne vieille NES, avant d’être adapté sur Game Boy.
L’histoire
Dans les années 80, une armée de vilains impérialistes nazis décide de se lancer à la conquête du monde, en activant l’Arme absolue, à savoir l’Étoile Noire… euh… non zut, je veux dire l’Albatros, pour arriver à leurs fins. Problème : une seule personne dispose des codes de mise à feu de la bestiole (sorte de super machine), et celle-ci n’est autre que Adolf Hitler himself.
Les Nazis (appelés ‘Badds’ dans la version américaine qui a exigé la censure de tout élément historique) tentent donc de ressusciter ce bon vieil Adolf alias Master-D.
Pour les contrecarrer, l’Ouest envoie son meilleur élément, Super Joe, notre héros à tous, en mission d’infiltration, mais perd contact avec lui. Du coup ils envoient ce qui leur reste sous la main, à savoir un gars avec un bras bionique qu’il a sûrement chouré à Docteur Octopus. Le personnage en question (Rad), nous, n’est même pas nommé au cours du jeu, c’est dire…
La mission du jeu consiste donc à s’infiltrer dans la forteresse ennemie, aller secourir Super Joe, et stopper les méchants, un scénario de départ qui n’est pas sans rappeler celui de Metal Gear.
Le jeu
Votre mission consiste à explorer vingt zones de jeu, afin de glaner des informations et d’acquérir de nouvelles armes et objets.
Douze de ces zones sont des zones de combat classiques, parsemées de soldats ou créatures sympathiques à dégommer. Chaque ennemi vaincu laisse derrière lui une balle, à récupérer afin de faire monter son niveau d’expérience et accroître sa jauge de vie.
Il est possible de rentrer dans des sas de communication permettant de recueillir les conseils de ses alliés, et même d’espionner les conversations ennemies. Il convient de se débarrasser du (petit) boss pour passer à la zone suivante, et gagner un objet en cadeau.
Le restant des zones sont des zones neutres, où l’utilisation des armes à feu est prohibée. On y croise alliés mais aussi ennemis, c’est l’occasion de récupérer infos et bonus.
Le choix des zones est libre ; on effectue le trajet en hélico, libre au joueur de s’arrêter sur la zone qu’il souhaite, même si certaines armes sont requises pour accéder à certaines d’entre elles.
Enfin, au cours du transfert, rencontrer un camion ennemi engage un combat en vue aérienne, passage nécessaire puisque c’est l’occasion de récupérer des petits aigles donnant un continue par tête de pipe.
Gameplay
Bionic est un jeu de guerre ; le but reste de dégommer le plus d’ennemis possible. Même si on est un peu sensé être infiltré, rien à voir avec l’espionnage tactique donc.
La grande spécificité du jeu est l’utilisation du fameux bras bionique pour se déplacer. Eh oui, pas de bouton de saut, tout se fait à l’aide du bras. On se prend donc un peu pour Spider Man à s’accrocher de plate-forme en plate-forme, et d’avancer.
Ce système original est amusant mais un peu énervant lorsqu’on ne maîtrise pas trop les déplacements. Les passages les plus durs du jeu consistent en des phases de balancement et non de combats, et là impossible de progresser sans avoir le bon timing, ce qui s’avère bien frustrant.
Avec un peu d’expérience, on arrive à prendre quand même pas mal de plaisir à jouer.
En plus de votre fidèle bras bionique, qui sert essentiellement à se déplacer mais également à repousser les ennemis, vous disposez de tout un arsenal d’armes, que viendront grossir les objets que vous recevrez en bonus après avoir terminé une zone de combat. Votre unique fusil de départ sera ainsi complété par un lance-roquettes, un fusil tridirectionnel, une mitraillette et un fusil à grand angle.
Au moment d’attaquer une zone, il vous sera demandé de sélectionner votre équipement : un fusil, un émetteur de communication (seul l’émetteur adéquat permettra d’échanger des infos avec vos camarades), un objet de protection et un objet de complément (médicaments permettant de récupérer ses points de vie, fusées éclairantes, chargeur permettant de transformer votre fusil de départ en mitraillette). Il ne sera pas possible de changer cet équipement une fois dans la zone ; il faudra donc choisir les objets les mieux adaptés à chacune d’elles, en fonction de sa topographie, du type d’ennemi rencontré…
Les zones sont variées, aucune ne ressemblant à la précédente, et proposent des environnements extérieurs et/ou intérieurs. Certaines regorgent d’ennemis, et la difficulté résidera dans le combat. Pour d’autres, l’intérêt (et la difficulté) sera plutôt de franchir des obstacles en escaladant des passerelles, en survolant des mers de feu, etc. On y rencontre des adversaires tels que des soldats, qu’ils soient embusqués, téléguidés, conduisant des chars ou se déplaçant dans les airs à l’aide d’hélices. On retrouve également certaines variétés de robots et bestioles exotiques, telles que des araignées mutantes et des limaces géantes.
Compte tenu du mode de déplacement particulier, les combats ne sont pas l’aspect le plus intéressant du jeu. De manière générale, il est assez facile de vaincre un ennemi pris individuellement. Les bosses, que l’on retrouve à la fin de la zone, n’opposent pas énormément de résistance, et plus aucune si on est équipé du lance-roquettes, la meilleure arme.
Notes
Graphismes : au top. De très belles couleurs, pas de scintillement, les ennemis sont bien dessinés et crédibles, un must pour la NES.
Son : excellent. De bonnes musiques d’ambiance, variées et pas prise de tête ; seul le cliquetis métallique du bras est un peu répétitif.
Jouabilité : pas mal. Une fois notre bras apprivoisé, on arrive à peu près à se déplacer où on veut, même plus rapidement qu’à pieds.
Difficulté : assez bien dosée. Les affrontements sont assez faciles à maîtriser, le plus dur reste quelques passages un peu sadiques où le joueur doit réussir un enchaînement de balancements avec timing parfait pour passer.
Pas de mots de passe, ce qui allonge la durée de vie, mais continues presque illimités (quand on sait où les trouver). Il faut compter quasiment 2h de jeu pour le finir quand on connaît tout.
Durée de vie : assez importante. L’un des jeux que j’ai le plus refaits ces 18 dernières années ;)
Résumé
Bionic Commando est un excellent jeu, avec graphismes et musiques de qualité, une bonne ambiance, pas mal de choses à faire, l’un des meilleurs scénarios pour la NES, et une bonne durée de vie.
L’un des meilleurs jeux NES sans nul doute, et un très bon complément à Metal Gear.
Et puis, quelle jouissance d’exploser (littéralement !) la gueule à Hitler !!