Un jour où Pimple et Princesse Machin, je ne sais plus comment elle s’appelle cette jolie blonde, euh… Il y a tellement de princesses en ce bas monde qu’on y perd son latin. Enfin bref, les 2 joyeux lurons étaient en voyage dans une voiture de l’espace, tranquilles pépères. Mais voilà qu’arrive derrière eux, un énorme navire qui les engloutit. C’est la très très méchante Dark Queen qui a manigancé cet enlèvement. Surtout ne confondez pas avec Drag Queen, sinon elle va se mettre en rogne et vous allez passer un sale quart d’heure. Elle a un caractère de cochon, elle s’énerve pour un rien… Mais là n’est pas la question! La question essentielle est « Qui va bien être assez fou pour sauver les 2 pauvres malheureux ? ».
Des grenouilles exceptionnelles :
Heureusement, Pimple a 2 super potes batraciens (tout comme lui), des grenouilles pour être plus précis qui sont des as en arts martiaux. Attention, cela peut paraître étrange mais ces amphibiens tout verts ne sont pas ordinaires. Ils ont subi quelques mutations à la mode tortues ninja et ça en fait, c’est très courant. Nos chères bestioles vertes ont des attaques trop rigolotes, elles peuvent asséner des coups de pieds ou de poings super déformés ou encore (le mieux) des coups de massue ou de bélier! Tout à fait normal pour une grenouille qui sait parler! Elles sont très douées ces bébêtes, elles savent également conduire un speeder, faire du surf et piloter un avion ! Rien que ça !
Un peu de tout :
Les protagonistes auront tout le loisir de montrer de quoi ils sont capables tout au long de l’aventure. Le jeu est un mélange harmonieux de beat them all et de plates-formes. Au départ, tout débute comme à l’accoutumée, c’est à dire avec un banal niveau comme dans tout bon jeu de baston sur NES. On avance de gauche à droite et on castagne tous les méchants qui se pointent, généralement ce sont de gros laiderons avec un accoutrement assez comique. Arrivées au boss, les grenouilles tirent une tronche énorme en se déboîtant la mâchoire. Plutôt sympathique la mimique. L’ennemi en face de vous n’est pas habituel, il s’agit d’un gros robot avec 2 mitraillettes. Lors de l’affrontement, la vue change et la caméra se place à l’intérieur du cockpit. L’action ressemblant à un stand de tir où nous sommes les pigeons.
Ensuite on continue dans l’originalité, le prochain level est une longue descente vers les profondeurs. Tout du long, nous sommes accrochés à une corde les pieds dans le vide en train de nous balancer pour latter les sbires de la reine noire. Le gameplay est totalement différent du niveau précédent et on découvre de nouveaux mouvements assez marrants. La suite nous révèle encore une surprise car il faudra utiliser ses talents de pilote et d’acrobate à bord d’un speeder. Au départ la balade est amusante mais elle devient vite énervante à partir du moment où il est impératif de tout retenir par cœur pour avancer. Une seule petite erreur et c’est une vie qui s’envole d’un coup, alors la crise de nerf vient rapidement. Après s’être arraché tous les cheveux, on arrive dans un monde de glace beaucoup moins stressant et plus plaisant. Les développeurs ont encore fait preuve d’imagination et l’on apprécie volontiers les batailles de boules de neige contre des bonshommes… de neige ! La suite est tout aussi rocambolesque et pleine de surprises.
Ce que l’on retient avant tout à travers ce soft, c’est la grande variété du produit. Il ne s’agit pas d’un simple beat them all où on ne fait que cogner à tout bout de champ. A vrai dire, il y a de nombreux passages plates-formes où le principal ennemi est le décor. La force n’a que peu d’utilité, il faut surtout faire preuve de sang froid et de beaucoup de souplesse. En plus, le tout est construit avec une grosse touche d’humour.
Malheureusement le jeu n’est pas exempt de quelques défauts. Premièrement il y a 2 niveaux particulièrement exaspérants qui ne donnent qu’une seule envie : barlourder la manette contre le mur. Les séances de pilotage sont amusantes au début mais elles n’en finissent pas de toujours recommencer et se terminent sur une trop importante difficulté. Deuxièmement la maniabilité n’est pas optimale. Les 2 grenouilles vertes se dirigent correctement mais la gestion des collisions est bien capricieuse. Sur certains ennemis, quand nous sommes trop près d’eux, nos coups de poings ne leur font aucun mal. Il s’ensuit forcément que nous nous prenons dans la tronche une grosse mandale qui est parfois fatale. Il n’y a rien de plus énervant! Et bien si! La réception d’un saut sur le bord d’un précipice ou d’une plate-forme réserve de mauvaises surprises. C’est simple, vous passez à travers le décor! Et hop, une vie en moins!
Verdict :
Malgré tout, en passant outre ces 2 défauts, BattleToads est un beat them all fort distrayant et ce principalement à cause de son humour. Surtout qu’on peut se taper dessus en mode 2 joueurs. Au final, une partie finit généralement en règlement de compte ou en engueulades !
Graphismes : Corrects dans l’ensemble. Ils exploitent convenablement les capacités de la NES. Il y a quelques passages pas très jolis, mais cela est normal avec le peu de couleurs affichables.
Animation : C’est du tout bon. Aucun ralentissement, seulement un ou deux clignotements quand il y a du monde sur la même ligne, mais c’est vraiment pour pinailler.
Son : Les musiques passent inaperçues et c’est tant mieux. Au moins elles ne nous tapent pas sur les nerfs.
Maniabilité : A part la gestion des collisions qui donne du fil à retordre, les batraciens se manient très simplement. Quand on sait qu’il n’y a qu’un seul bouton pour exécuter les différentes prises disponibles, on comprend pourquoi.