Adventures of Lolo est un jeu vidéo NES publié par Nintendoen 1988 .

  • 1988
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Adventures of Lolo

4/5 — Exceptionnel ! par

Au Japon, Lolo n’est qu’un des épisodes (le cinquième) d’une série de jeux de réflexion nommée Eggerland. Il fut par contre le premier à sortir en Europe et aux Etats-Unis. Basé sur le même principe que tous les jeux de la série, Lolo se voit agrémenté d’un petit scénario, histoire de faire plus joli. Lolo est donc une boule bleue avec des yeux, des petites jambes et des petits bras, qui vit au pays d’Eden avec la princesse Lala. Un jour, le cruel roi Egger enlève Lala, et Lolo décide de prendre le château d’assaut pour libérer sa boule rouge bien aimée. Voilà pour le scénario. C’était bien la peine de se fatiguer à en concevoir un…

Chaque niveau se présente comme un tableau fixe rempli de blocs, certains pouvant être déplacés, et d’autres non. L’objectif prioritaire est de ramasser tous les items marqués d’un cœur, ce qui actionnera l’ouverture du coffre. Il faudra alors se ruer sur le coffre pour ouvrir la porte de sortie du niveau. On note également un certain nombre d’ennemis présents sur chaque tableau, certains immobiles, d’autres nettement plus vindicatifs. Lolo ne dispose au départ d’aucun moyen de défense. Néanmoins, certains items marqués d’un cœur lui permettront de se doter de deux projectiles magiques. Lorsqu’on tire sur un ennemi, ce dernier se transforme en œuf durant une dizaine de seconde. Il arrive que certains ennemis bloquent l’unique passage que peut emprunter Lolo. Il suffit alors de tirer une deuxième fois sur l’œuf pour l’expédier hors de l’écran. Le monstre exilé réapparaîtra à son ancien emplacement au bout d’un certain temps mais Lolo aura alors eu largement le temps de passer. Un autre item trouvé dans les cœurs est un marteau qui permet de détruire un rocher présent à l’écran. Lorsque tous les cœurs ont été ramassés, tous les monstres du tableau se lancent à la poursuite de Lolo et il est alors impératif de gagner le coffre au plus vite. Lolo offre une cinquantaine de salles en forme de casse-tête chinois de ce style, dont la difficulté va croissante. Si on parvient suffisamment loin dans le jeu, la moindre manipulation malheureuse d’un bloc ou le moindre faux mouvement peut définitivement empêcher le petit personnage de terminer le niveau en cours.

Réalisation technique :

Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans les différentes salles visitées par Lolo. Les décors, austères et peu détaillés, se répétent inlassablement, seule l’ordonnance des objets présents dans la pièce varie. Niveau animation et jouabilité, rien à signaler : c’est simple, précis et sans fioritures. En revanche, la bande sonore et son unique thème musical sont à couper au plus vite sous peine de crise de nerfs irrépressible ! Lolo étant un jeu de puzzles, la réalisation technique n’est de toute façon pas primordiale.

En bref : 16/20

Ne vous fiez pas à l’aspect austère et peu engageant de Adventures of Lolo. Une fois que l’on commence une partie, on a bien du mal à en décrocher. Avec son principe inspiré de Sokoban mais en moins frustrant et avec davantage d’action, Lolo est un petit jeu de réflexion terriblement addictif et à la difficulté bien dosée. Si les premières salles restent très simples, la difficulté est progressive et au fil des tableaux, on finit par s’arracher les cheveux en tentant de déterminer la meilleure approche requise pour chaque configuration du terrain. Un excellent petit jeu, fort méconnu, mais qui intéressera tout autant les fanatiques de la réflexion pure que les amateurs occasionnels de ce genre de divertissements cérébraux.

Adventures of Lolo