Zed Blade est un jeu vidéo Neo Geo publié par SNKen 1994 .

  • 1994
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Zed Blade

3/5 — Très bien par

NMK, on n’en connaît pratiquement que sa saga des Thunder Dragon. Et encore.

Pourtant ce petit shoot méconnu qu’est Zed Blade, ou Opération Ragnarok, est une bonne surprise. Enfin, une surprise pas si désagréable que ça. Enfin non, c’est pas top, mais ça se laisse jouer. Enfin…

D’UN Z QUI VEUT DIRE ZED BLADE

Le but du jeu est des plus simples : vous êtes un militaire terrien et partez à l’assaut des extraterrestres belliqueux qui ont envahi le système solaire. Vous les repousserez jusque dans leur galaxie, avant de leur donner le coup de grâce.

LE CRÉPUSCULE DES DIEUX

Vous commencez par choisir votre pilote – qui définit la vitesse de votre vaisseau – puis choisissez son tir frontal (trois directions en cône, sinusoïdal ou à angle droit), son tir arrière (deux directions en cône, en vague triangulaire ou double) et sa projection de missiles (sur les côtés, deux directions en cône ou directe).

Ensuite, vous vous élancez dans un shoot ‘em up horizontal tout ce qu’il y a de plus basique. Huit niveaux vous attendent, chacun disposant d’un boss de mi-parcours et d’un boss de fin de niveau. Ainsi vous commencez sur Terre, puis voyagez sur la Lune, Mars, un champ d’astéroïdes, Jupiter (le niveau le plus joli), la frontière du système solaire et arrivez enfin sur les méchants, qui viennent en fait d’un immense vaisseau qui n’est plus que tôle froissée, l’Yggdrasil.

Au fil de votre parcours, vous rencontrerez entre autres des avions et hélicoptères bien de chez nous (de la Terre, quoi), des vaisseaux bien moins réalistes, des slimes franchement chiants car ils se démultiplient lorsqu’on les touche, de gigantesques serpents de l’espace, etc. Les boss sont par contre assez ressemblants entre eux, hormis le sympathique Marcheur Lunaire ou le Slime Géant.

Le maniement est des plus simples. Vous vous dirigez sur toute la hauteur de l’écran et tirez au moyen du bouton dédié (les deux tirs et les missiles partent en même temps), que vous pouvez maintenir appuyé pour ne pas vous fatiguer le doigt.

L’autre bouton vous permet d’envoyer une smart bomb, qui se présente ici sous la forme d’une vague d’énergie capable de détruire vaisseaux et tirs ennemis. Vous pouvez transporter huit bombes.

Diverses options sont libérées par les ennemis détruits. De nouvelles bombes, mais aussi des améliorations d’armes. Celles-ci sont marquées d’une lettre, P, M ou R respectivement pour le tir frontal, le missile ou le tir arrière. Ces upgrades augmentent à la fois la puissance, la taille et le nombre de l’arme qu’ils améliorent, sauf exception.

Lorsque vous mourez, vous recommencez à l’endroit exact de votre échec, mais sans upgrade, on peut pas tout avoir.

LE SHOOT À PAPA

J’aime bien les jeux plutôt scénarisés mais bon, je savais à quoi m’attendre avec un shoot sur Neo Geo. Donc là on oublie, c’est du R-Type like pure souche.

Niveau graphique, c’est pas la panacée non plus, et on est bien loin des prouesses dont est capable la belle. Les sprites sont imposants mais ni détaillés, ni variés. Les décors se ressemblent eux aussi beaucoup, hormis Jupiter, et sont assez vides. Et les couleurs sont ternes.

En fait, si l’on met de côté les animations, le jeu aurait pu tourner sur Megadrive ou Super NES. Mais tel n’est pas le cas, et les animations sont de qualité. Les effets sont sympas, par exemple lorsque des cubes s’élèvent du sol et se transforment en avions de chasse, très réussi. Cependant, le jeu rame dès que l’écran commence à surcharger.

Les musiques orientées techno sont horripilantes, et pourtant en principe j’aime bien le genre. Là c’est douloureux pour les oreilles, et énervant en pleine partie. Les bruitages sont de bonne facture.

La jouabilité est très bonne, du fait d’une maniabilité extrêmement facile. Un bouton pour tous les tirs, à part Deubeuliou Bouche et Paris Hilton, je vois pas qui pourrait ne pas comprendre.

En parlant de ces deux-là, le jeu pourrait leur plaire tant la difficulté a été réglée à leur niveau. Les tirs ennemis ont oublié de passer la seconde, les vaisseaux ne sont pas très nombreux et les boss sont peu résistants. Mieux (ou pire, ça dépend du point de vue), les smart bombs détruisent tout sur leur passage (ennemis comme tirs !), certains boss n’en encaissent qu’une ou deux avant de mourir et on en trouve à tous les coins de rues. Quoique l’expression soit mal choisie car on trouve peu de rues, et encore moins de coins, dans l’espace. D’ailleurs c’est emmerdant pour acheter ses clopes, vu que la plupart des tabacs sont situés dans un coin de rue…

Enfin bref, c’est facile et ça l’est même encore plus si vous n’avez pas été trop bœuf dans le choix de votre armement.

Donc huit niveaux, oui, mais le jeu tient à tout péter une demi-heure. Le shoot pour les Nuls finalement.

Zed Blade