La Neo Geo a accueilli nombre de run ‘n gun mais bien peu de jeux de plates-formes. Top Hunter se présente un peu entre les deux. Eul’ cul ent’ deux chaises, comme qu’on dit dans l’Bouchonnois.
CHASSE A L’HOMME
Top Hunter nous met dans la peau de Roddy et Cathy, deux chasseurs de primes qui parcourent l’immensité sidérale à la recherche d’un emploi.
Là, ils sont à la poursuite de l’Armée des Pirates de l’espace de l’infâme Machin, dont j’ai complètement oublié le nom.
CHANGEMENT DE PLAN
Vous jouez donc Roddy si vous êtes le premier joueur, Cathy si vous êtes le second. Peu importe, les deux personnages disposent des mêmes coups. A savoir que vous aurez un bouton servant à sauter, un autre utilisé pour frapper. En le maintenant appuyé, vous pourrez allonger votre bras pour atteindre un ennemi ou un objet lointain. Vous pouvez d’ailleurs attraper ennemis comme objets et les jeter au loin. Il est également possible de réaliser des coups spéciaux façon Dragon Punch ou Technique des 1000 Mains par des manipulations simples.
Le dernier bouton vous sert à changer de plan. En effet, les décors se déroulent sur deux plans et il vous est possible de switcher de l’un à l’autre quand bon vous semble. Si en sautant vers l’autre plan vous retombez sur un ennemi, vous pouvez le blesser comme lors d’un saut normal, à la manière d’un Mario.
Chacun des cinq mondes est divisé en deux actes conclus par un boss pour chaque. Parfois vous pouvez avancer sans tuer tout le monde, parfois vous serez bloqué jusqu’à ce que vous ayez nettoyé l’écran.
Il y a le monde de la forêt, le classique « je commence en douceur ». Puis le monde de glace où vous devrez vous méfier des dérapages comme des chutes de boules de neige. Le monde de vent où vous devrez résister aux courants ; son boss est très sympa. Et le monde de feu. « Cela ne fait que quatre », vient de remarquer le petit Jean-René, futur prix nobel de mathématiques. C’est bien JR, tu as raison, le dernier c’est le vaisseau du big boss, je ne le compte donc pas comme une planète. Par contre toi, je te compte un zéro, ça t’apprendra à interrompre le cours.
Vous pouvez attraper à peu près tout et n’importe quoi avec le bouton de coup, des objets à jeter sur l’ennemi, les adversaires eux-mêmes ou bien encore une mitrailleuse, mais surtout des anneaux en hauteur.
Ceux-ci libèrent alors une invincibilité temporaire, de quoi vous soigner, une vie supplémentaire ou plus de temps. Notez enfin la possibilité de chevaucher un mecha destructeur, qui peut renverser les murs ou arracher les arbres !
TIP TOP HUNTER
SNK ne joue pas sur une histoire à couper le souffle, mais sur une ambiance rocambolesque et pétaradante fort plaisante.
Les graphismes sont parmi les plus fins qu’il soit possible de voir sur la machine. Les décors regorgent de détails, les sprites sont imposants et disposent d’un design très agréable et les couleurs sont bien choisies. On peut dire pixel art, maître Capello ? Oui ? Alors on le dit.
Et ceci sans jamais se faire au détriment de l’animation. Le jeu est fluide, les mouvements sont bien décomposés et tous les adversaires ont droit à de petites mimiques amusantes une fois vaincus.
La partie sonore est elle aussi assurée avec brio. On ne se relèvera pas la nuit pour écouter les thèmes mais ils collent bien à l’action. Les bruitages sont aussi de qualité.
Avec un aussi bon feeling, il eut été dommage que le jeu soit gâché par une mauvaise maniabilité. Heureusement, ce n’est pas le cas, bien au contraire, et nos deux chasseurs de primes se manient à la perfection. Changer de plan se révèle peu utile mais amusant et la possibilité d’attraper tout ce qu’on veut, y compris des arbres avec le mecha, est jouissive. Seul petit bémol, le manque de précision lorsqu’on étire le bras.
A deux, le jeu est carrément simple. Seul, il pose quelques soucis mais ne vous retiendra pas bien longtemps. En effet, les ennemis ne sont pas très agressifs, il n’y a aucun trou où tomber et les boss manquent de résistance et/ou de punch.
Du coup, avec seulement cinq niveaux, cela pourrait paraître faiblard. Ce n’est pas tout à fait le cas puisque, on le rappelle, chaque monde est divisé en deux stages, mais on ne peut pas non plus parler de longues heures de jeu.
Pas original pour un sou, ce petit jeu sans prétention se révèle pourtant un excellent moment vidéoludique.