The Last Blade est un jeu vidéo Neo Geo publié par SNKen 1997 .

  • 1997
  • Combat

Test du jeu vidéo The Last Blade

4.5/5 — Exceptionnel ! par

LE CONTEXTE

The Last Blade est la deuxième série de jeux de baston, faite par SNK, intégrant des combattants équipés d’armes blanches de toute sorte (l’autre série étant Samouraï Shodown). L’histoire de ce jeu se déroule, au Japon, durant la période du Bakumatsu, fin de l’ère Edo (qui laissera place ensuite à l’ère Meiji). The Last Blade est un jeu proposant des combattants parmi les plus originaux et les plus charismatiques qui soient parmi tous ceux créés par SNK. De plus le background historique réel instaure une atmosphère très sérieuse , bien que le jeu intègre des éléments fantastiques et mythologiques. Malgré des graphismes presque inégalés, aussi bien au niveau du design que des couleurs bien choisies, et un gameplay technique et précis, ce jeu ne s’est jamais réellement imposé.

LE GAMEPLAY

Un peu comme tous les jeux de SNK, les quatre boutons d’action de la Neo Geo sont exploités. Les boutons A et B correspondent à des coups d’épée de puissance croissante. Le bouton C est up de pied et enfin, le bouton D qui vous permet d’effectuer un contre. Le contre ne fait aucun dommage, mais s’il est réussi, il laisse votre adversaire sans défense pendant un court instant, pendant lequel vous pouvez attaquer avec votre combo le plus meurtrier. Il est à noter que vous avez la possibilité de contrer aussi en l’air et que le timing n’est pas aussi serré que l’on pourrait le croire. Par ailleurs, ce jeu n’offre aucune autre parade, comme des roulades, pour éviter les coups et projectiles.

Comme dans Samouraï Shodown 3 & 4 (choix de la personnalité du combattant, Slash ou Bust, qui va pouvoir être joué différemment), vous avez la possibilité de choisir deux modes de jeu, après la sélection d’un personnage. En effet, The Last Blade vous permet de choisir entre le mode Speed ou Power, et selon le mode choisi, cela va changer de façon radicale votre manière de jouer et d’aborder un combat. Le mode Speed, vous permet d’être plus vif et de sortir des attaques plus vite. Dans ce mode, vous pouvez aussi faire des combos simples à base de coups normaux se terminant par un coup spécial, vous permettant ainsi d’être oppressant envers votre adversaire. Le seul désavantage de ce mode vient du fait que vos coups sont moins puissants. En mode Power, votre force de frappe est plus puissante, mais vous perdez en rapidité d’exécution, et vous êtes dans l’impossibilité de faire des combos simples.

Enfin, tous les personnages possèdent une furie qui est faisable soit quand vous avez une barre de puissance pleine, soit quand vous n’avez que peu d’énergie (ce qui est classique pour un jeu SNK). Enfin, si les 2 conditions sont réunies (notez que vous devenez plus puissant aussi dans cet état là), vous avez la possibilité de déclencher une super furie, qui dépend du mode dans lequel vous êtes, à savoir Speed ou Power.

LA REALISATION

Graphiquement parlant, ce jeu atteint des sommets en matière de beauté et de design. Les décors sont tout simplement magnifiques et animés de façon majestueuse (aussi bien dans les détails physiques qu’en présence humaine). En effet, on peut remarquer que les feuilles mortes se soulèvent à chacun de vos pas, dans le décor de Kaede. Dans le décor de Yuki, sous la neige, on voit de la buée sortir de la bouche des combattants à cause du froid, la neige se dérobe sous vos pieds et garde vos empreintes. Enfin finissons par le stage du bateau, où tout est en flamme accompagné par les crépitements du bois qui se consument. Il y a bien sûr d’autres détails qui rendent ce jeu très vivant en lui donnant une atmosphère immersive, mais je vous laisse les découvrir vous-même. Les personnages, au nombre de 14 (dont deux Boss) ne sont pas en reste, car ils sont superbement animés et bien dessinés. Leur taille est tout à fait respectable et leur intégration dans les décors du jeu est d’une harmonie sans précédente. Dans, l’ensemble, les graphismes 2D de ce jeu sont parmi les plus beaux et détaillés sur Neo Geo et le tout a été animé avec excellence.

La bande sonore de ce jeu est tout simplement fantastique. Les musiques sont très belles et surtout adaptées à l’ambiance. Elle contribue à créer une ambiance tout à fait crédible et nous transporte dans ce Japon médiéval qui nous intrigue tant. Vous remarquerez que certains décors ne possèdent pas de musiques, souvent c’est juste le bruit de la foule et encore des crépitements provoqués par les flammes sur le bois, à l’intérieur d’un bateau incendié. Mais cela reste quand même agréable à l’oreille, car cela est fait avec style et goût.

Je finirai sur la jouabilité, qui fait honneur à la réputation des jeux SNK. En effet, les personnages répondent au doigt et à l’œil sans aucun effort. Cela est d’autant plus jouissif que l’animation des combattants est très réussie et donne de la cohérence au personnage lors de vos sollicitations, contrairement à certains jeux où cela est très décousu.

CONCLUSION

Je terminerai par un avis subjectif en vous disant que ce jeu est l’un des meilleurs jeux de baston de cette console. Des graphismes et une animation qui enterrent ceux des derniers King of Fighters sortis récemment. The Last Blade possède ce que la plupart des jeux n’ont pas, c’est-à-dire une ambiance unique dans son genre (donnée par le character design, les graphismes, la bande sonore…), et cela lui donne une autre dimension qu’un simple jeu de baston. Je le préfère même aux Samouraï Shodown, car le gameplay est technique et non stratégique, et étant un grand fan des Samouraï Shodown, ce n’est pas peu dire. Ce jeu connaîtra une suite, toute aussi excellente, The Last Blade 2, qui n’apporte pas de réelles améliorations graphiques, mais plutôt au niveau du gameplay et des personnages supplémentaires.

The Last Blade