Voici l’édition ‘99 de la série des King of Fighters… juste avant l’an 2000 et le bug foireux qui ne s’est jamais produit. Pour ce « Millenium Battle », SNK nous a concocté un jeu avec des histoires de clonages et d’expériences scientifiques. L’éditeur-phare sur Neo-Geo relance la machine « The King of Fighters », avec la suite de l’histoire interrompue par le Dream Match de KoF ‘98. Voyons un peu ce que cela donne…
Kyo en séries…
La première surprise a lieu à l’écran de sélection des personnages, car il y trois Kyo !! Oui vous lisez bien, on peut jouer avec trois versions différentes de Kyo. Pour comprendre ce véritable bazar, revenons un peu en arrière…
Dans KoF ‘97, le boss final n’est autre que Orochi en personne. Nos héros l’affrontent vaillamment, finalement Kyo Iori et Chizuru l’envoient ad patres pour un bon bout de temps. Après cette rude bataille, Kyo est terriblement affaibli. Il est alors « enlevé » par le cartel NEST, un groupe mafieux extrêmement puissant. Lorsque Kyo revient à lui, il découvre avec horreur qu’il est entouré de clones. On lui a en effet prélevé de l’ADN pour fabriquer une armée, obéissant à tous les ordres de NEST.
Revenons à l’écran de sélection des personnages, où l’on remarque la présence de trois nouveaux combattants : Maxima et Whip, qui font partie de l’équipe de K’, véritable « Héros » de ce KoF ‘99. K’ serait lui aussi un clone !! Mais pas celui de Kyo. Pourtant, il possède un pouvoir similaire : celui de manier les flammes…
C’est sur ce scénario que ce « Millennium Battle » commence ; pour le reste de l’histoire, il vous faudra occire le boss.
Des graphismes renouvelés
Sans nul doute le point fort de cet épisode.
Les personnages ont enfin un « style » et dégagent un sacré charisme. Cette fois-ci les combattants sont vraiment orientés manga, et non plus dans un mélange comics-manga pas très agréable à l’œil.
Dans cet opus, les plus gâtés son Kyo et K’. Kyo a totalement changé de look ; il revêt cette fois-ci un jean bleu avec un blouson gris, et un sweat-shirt bleu marqué d’une croix sur toute la longueur ! C’est la classe ! En plus de ça il abandonne son bandeau, qu’il brûle à chaque début de combat. Impressionnant !!
D’ailleurs, les positions de victoire et les entrées de combat de la plupart des personnages sont vraiment bien réalisées, comme Joe qui enlève sa cape et Shingo qui fait ses exercices. Et bien sûr, le duel Kyo - Iori où les deux rivaux montrent leur puissance respective. L’animation, quant à elle, n’est pas en reste, c’est propre et fluide. Rien à dire de plus, si ce n’est qu’il n’y a pas de réelles différences avec le ‘98. (Hormis l’animation des seins de Maï, absolument et terriblement ensorcelants.)
Maintenant que nous avons vu les personnages, passons aux backgrounds.
Là encore c’est la claque. Chaque stage possède trois versions distinctes en fonction du round (1-2-3). Je citerai tout particulièrement le stage du « jardin public », qui s’achève sous la pluie ; c’est vraiment magnifique.
On a aussi droit à un décor souterrain et même un aéroport, et un Boss Stage plutôt bien fait ; ça change un peu des éternels rings de combat.
Pour achever ceci, je dirais que les Desperation Moves en mettent plein la vue, surtout ceux de K’ et du Boss. On assiste une fois de plus à du très bon travail de la part de SNK.
Musiques et sons
Les musiques bougent assez bien, on prend plaisir à écouter la bande-son du jeu, même si parfois cela manque de rythme, comme la musique des VS, un remix de celle du ‘98 mais en moins bien. C’est décevant, étant donné que d’autre morceaux sont très réussis, comme la musique du Boss. Ce morceau déménage et ça motive pour lui éclater la g****e. Donc, musique du Boss à écouter en boucle, le reste vaut le coup mais c’est un peu moins « puissant ».
En ce qui concerne les voix, rien d’exceptionnel mais c’est bien foutu. K’ aurait mérité quelques paroles durant les combats, et Ralf ressemble parfois à une vraie bête sauvage. Mais la plupart des doublages sont absolument « nickels », rien à redire là-dessus.
Donc sur le plan sonore, KoF ‘99 reste inférieur au ‘98, mais il se rattrape bien grâce à des doublages de qualité.
Un système de jeu original
Le Max Mode laisse sa place aux Counter Mode et Armor Mode.
Je vais essayer de vous expliquer ça clairement. Dans ce KoF vous avez, pendant les combats, trois jauges de puissance. Lorsque les trois sont pleines, vous pouvez activer l’un des deux modes précédemment cités.
Le premier permet d’exécuter des Super Cancels (possibilité d’annuler un coup par le déclenchement d’un Desperation Move). Quant au second il vous protège contre le Recovering, empêchant ainsi l’ennemi de vous assommer.
Le seul problème du Counter Mode, c’est qu’il permet d’exécuter un nombre illimité de Desperation Moves, ce qui nuit beaucoup à la diversité du gameplay, puisque cela se termine par une course au remplissage. Le premier qui a les trois barres a gagné. Dommage.
À l’inverse, pour exécuter un Super Desperation Move il est impératif d’avoir sa barre de vie en dessous des 15%. (Ces SDM enlèvent 50% de la barre de vie de l’adversaire lorsque celui-ci est touché.)
Maintenant passons à quelque chose de nouveau : les « Strikers » !!
Eh oui, dans cet opus vous êtes assisté par un autre personnage, qui pourra vous être très utile en cas de besoin ou pour exploser votre adversaire. Pendant un combat il vous suffit d’appeler ce striker qui, lors de son apparition, exécutera un coup ou une prise sur votre ennemi. Intéressant non ?
Comme je l’ai déjà dit, les strikers ne sont ni bons ni mauvais, c’est une question de goût.
En dépit d’un gameplay un peu « raté » à cause du Counter Mode, cet épisode reste un très bon jeu qu’il faut impérativement essayer, pour la présence des trois versions de Kyo et l’apparition de la team de K’, le tout couronné par un Boss absolument génial. Jouez-y sans aucune modération, et vive SNK !
Graphisme : 8/10
Musiques : 8/10
Maniabilité : 9/10
Scénario : 7/10
Note globale : 8