The King of Fighters '98 : The Slugfest est un jeu vidéo Neo Geo publié par SNKen 1998 .

  • 1998
  • Combat

Test du jeu vidéo The King of Fighters '98 : The Slugfest

5/5 — Parfait ! par

Je débute ce test le cœur empli de joie. Ce King of Fighters est celui avec lequel j’ai découvert cette série sur la désormais mythique Neo-Geo. Ce nouvel opus ne s’embarrasse pas d’un scénario avec des « boss » qui désirent conquérir le monde ou des démons venus de l’enfer. Ici, on se bat pour le plaisir.

Une introduction dantesque

Et voilà, je charge la rom, je découvre l’intro et là, je me tais et j’admire, car cette introduction est la meilleure qu’il m’ait été donné de voir pour un KoF. Les apparitions successives des personnages, ainsi que les magnifiques effets de flammes, montrent à quel point la Neo-Geo en a dans le ventre et KoF’ 98 aussi.

Après cette mise en bouche très réussie, on arrive devant un menu des plus classique mais efficace. Plusieurs choix s’offrent à nous, comme le mode « practice », « team », « single » ou bien le mode « survival », qui est bien sympathique ma foi.

Bien entendu le mode team reste incontournable, avec une petite innovation : la possibilité de choisir son style de combat, entre le style « à l’ancienne » et « l’advance mode », qui octroie une plus grande diversité lors des combats.

Un gameplay irréprochable

Du côté des personnages, nous ne sommes pas en reste puisque SNK nous propose pas moins de 38 combattants, dont certains reviennent de loin puisque la team Orochi, composée de Chris Yashiro et Shermie, est présente tout comme la team Basket, ainsi que des oubliés comme Takuma et Sasyu Kusanagi. Il y aussi le petit nouveau du ‘97 prénommé Shingo Yabuki, adepte du style Kusanagi, même s’il fait un peu « bouffon » sur les bords.

Une nouvelle fois, SNK nous offre une palette de personnages très variée.

Mais le point fort de ce jeu réside dans sa prise en main très facile. Il est donc aisé d’exécuter des enchaînements parfaits, la maniabilité correspond à la fois aux débutants et aux joueurs confirmés de KoF. Les coups sortent avec souplesse, il devient presque facile de manier les différents personnages, comme des catcheurs, ou des personnages plus basés sur des enchaînements de corps-à-corps comme Kyo, Iori ou Shingo. Du côté des « Desperation Moves » le mode « power » est très simple : lorsque la barre est chargée à bloc on peut déclencher cette furie. En revanche, dans le mode « extra » il est possible de remplir jusqu’à 3 barres, qui permettent de déclencher 3 DM (une barre par DM). Mais il est aussi possible de passer en mode « extra », ce qui permet d’augmenter la puissance de ses attaques et de déchaîner les « Super Desperation Moves », qui requièrent une barre pour être activés. Mais ces SDM enlèvent 50% de vie voire plus en « Counter ». Ce qui en fait un point stratégique très important dans ce mode.

Autre différence dans le gameplay : certains contres et esquives ne sont disponibles que dans l’un ou l’autre des modes, ce qui influence totalement la façon de jouer et apporte une nouvelle fois une grande diversité à ce jeu.

Tuerie graphique

Alors à ce niveau-là, c’est aussi irréprochable. Les sprites sont fins et détaillés, les différents effets de lumière sont magnifiquement réalisés, c’est une vraie claque graphique pour l’époque, et même encore maintenant on ne s’en lasse pas. Rien que la taille des sprites fait peur, il suffit de regarder la plupart des furies, comme Kyo ou Sasyu, pour voir le travail réalisé à ce niveau, et l’introduction du jeu nous le prouve déjà. Au niveau de l’animation c’est le même tableau : fluides et bien décomposés, les mouvements sont très agréables à regarder, comme les multiples prises de Shermie, ou bien encore certains coups de Rugal, très bien rendus à l’écran. Que dire de plus ? Ce jeu est parfait graphiquement, sauf peut-être au niveau du style un peu comics américain de mauvaise facture. À part ça, aucun changement visuel de taille par rapport à l’épisode précédent.

Les backgrounds quant à eux sont assez originaux, puisque les combats se dérouleront sur une pirogue voguant nonchalamment vers on ne sait où, ou bien encore en plein milieu de la rue, générant un embouteillage monstre. On notera aussi le superbe stage du Japon, assez « dark », ajoutant une certaine ambiance au combat. Et bien sûr le somptueux niveau de Rugal, apocalyptique comme il se devait d’être. De plus, la fin n’est pas en-deçà de la norme pour un jeu de combat.

La musica !

Ah la la… Toujours ces mêmes musiques absolument géniales lors des affrontements de Kyo et Iori, et aussi de Kyo et son maître, c’est génial ! Que dire sinon qu’elles sont pratiquement toutes à la hauteur de la réputation de KoF… sauf quelques-unes qui sont vraiment répétitives.

Rien de plus, sauf une très belle réussite des bruitages et des voix en particulier, qui ont une « force » que l’on ne retrouve dans aucun King of Fighters. Je trouve que les doubleurs ont vraiment donné leur maximum sur cet opus.

Finalement, pourquoi chercher loin ? The King of Fighters ‘98 : The Slugfest et le meilleur KoF de tous les temps. D’ailleurs il a été réédité un an après sa sortie. Ce jeu est une véritable tuerie en tous points, il faut y jouer, même s’il commence à vieillir.

Graphismes : 9/10

Maniabilité : 10/10 (voire 11/10)

Musiques : 9/10

Intérêt : 10/10

The King of Fighters '98 : The Slugfest