Premier du nom et d’une longue série, cet opus lancera l’une des plus grandes série de jeux de combat, avec son système d’affrontement par équipe.
L’introduction du jeu est sobre et pas franchement jolie jolie, mais nous sommes en 1994 et il faut être indulgent ; la Neo-Geo ne déploie pas tout son potentiel.
Système de combat
Après l’introduction, le jeu nous renvoie sur un système des plus simple : Team ou Single Player. On a donc le choix entre 8 équipes de trois combattants, avec l’équipe du Japon, de la Corée, du Brésil, du Mexique, de l’Italie ainsi que celle des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Chine. Les 24 participants s’affronteront par équipe de 3. Lorsque vous contrôlez votre personnage, une barre de power se remplit progressivement en fonction de vos actions et, lorsque cette barre est pleine, vous avez l’opportunité d’exécuter un « Desperation Move », qui retire jusqu’à 50% de la barre de vie. Avec cet épisode on voit apparaître les premiers « cancel », qui permettent d’enchaîner des coups sans que l’adversaire puisse réagir, ainsi que des attaques critiques qui font beaucoup de dégâts. En revanche le combat par équipe reste très limité, puisque l’on est obligé de se conformer au schéma pré-construit par SNK ; il est donc impossible de faire une équipe Terry, Kyo, King, par exemple. C’est le plus gros défaut de ce jeu à mon avis.
Visuels
C’est pas terrible, faut le dire tout de suite. Les graphismes sont d’époque, donc les personnages sont peu détaillés, avec un look « comics » plutôt raté. Les arènes de combat sont en revanche réussies avec beaucoup de couleurs et de détails, un très bon point pour ce jeu.
L’animation souffre aussi de nombreuses lacunes ; les postures de combat sont flottantes et les « héros » sont rigides comme du bois. Par contre, les personnages réagissent bien aux différentes commandes de l’utilisateur, pas de problème.
Musiques et sons
Les musiques sont toutes originales et de très bonne facture, elle soutiennent bien l’action et sont très agréables à écouter, notamment le stage coréen, je trouve. À l’opposé, les voix sont en général mauvaises ou moyennes ; Benimaru semble shooté au Valium tandis que d’autres ont des voix de jeunes garçons : en fait les doublages manquent de caractère. Les impacts de coups sont plutôt bien rendus pour l’époque.
Conclusion
Le premier de la série, avec ses forces et ses faiblesses. La présence de Rugal et des équipes de Fatal Fury et Art of Fighting ajoutent du panache à ce jeu. C’est vieux, mais ca reste le premier d’une série d’excellents jeux de combat.
Graphismes : 5/10
Musiques : 7/10
Maniabilité : 8/10
Intérêt : 7/10