Ahhhh… l’édition 2000… que de bons souvenirs remontant des tréfonds de ma mémoire. Sublime, jouissif, exceptionnel. Bien entendu, il reprend la fin du ‘99 ; nous apprenons donc que les laboratoires NEST ont la ferme intention d’éliminer K’, en vue d’effacer toutes les preuves de l’opération du clonage de Kyo. Une entrée en matière alléchante… voyons plutôt…
Un peu d’histoire
Chrysalid est mort ainsi que tous les clones de Kyo. Le seul survivant prend la forme de notre « héros qui en met plein les mirettes », j’ai nommé K’ ! Le clone qui a la capacité de contrôler les flammes est de retour, bien décidé à rester en vie. Évidemment le cartel NEST ne l’entend pas de cette oreille et décide de créer un « Anti-K’ » prénommé Kula. Cette charmante humanoïde est le nouveau personnage de la série. Contrairement à K’, Kula est particulièrement insouciante. Sa technique de combat se résume à l’utilisation d’attaques de glace ; encore une fois, l’opposée de notre beau gosse national. Kyo et Iori sont de nouveaux les éternels rivaux de ce KoF. Un épisode qui démarre sur les chapeaux de roues !
Une maniabilité exceptionnelle
Les règles n’ont pas évolué depuis le ‘99, vous avez soit la possibilité d’utiliser une jauge d’énergie pour déclencher un Desperation Move, soit d’activer le mode Counter ou le mode Armor lorsque les trois jauges sont pleines. Le premier permet d’effectuer des Super Cancel (voir test KoF 99’) et de déclencher des DM à volonté. Le second enveloppe le personnage d’une armure invisible lui permettant d’absorber l’impact des coups. (A noter la présence des Strikers)
Les deux nouveaux arrivants avec Kula sont Lin et Seth. Lin et un combattant rapide et malsain. Seth quant à lui s’incarne sous la forme d’un black costaud; sa technique est essentiellement basée sur le contre. Comme vous pouvez le constater rien de bien nouveau sur le plan tactique, tout est semblable au 99’.
En revanche la jouabilité n’a rien à voir … cet opus est D I V I N.
Les coups s’enchaînent avec une facilité incroyable et de façon très naturelle.
K’ est largement plus maniable que dans la mouture de l’année passée. La plupart des personnages répondent au moindre mouvement du paddle avec une rapidité à couper le souffle. Jouer avec un personnage de « prises » devient accessible grâce à la maniabilité absolument parfaite de ce jeu. Ce KoF est un vrai régal pour les accrocs de la manette.
Un design épatant.
« Je pourrai résumer en trois mots : Le plus beau. »
King of Fighter’s 2000 est à mon humble avis, l’épisode le plus réussi graphiquement, tant au niveau des artworks que du background. L’ensemble des combattants possèdent une aura, une puissance, due en grande partie au style novateur de cet opus. Il suffit de les regarder pour s’en rendre compte… finesse du trait, soucis du détail expression du visage, c’est magnifique. Cette amélioration artistique donne envie de jouer avec des « fighters » peu utilisés comme Vanessa, Chang et même Yuri. Rajoutons à cela des backgrounds d’une grande originalité (le stage de l’aquarium par exemple ou celui de la décharge publique) et qui plus est de très bonne facture. Comme à l’accoutumé les stages évoluent avec l’apparition d’objets ou de véhicules dans le décor. Pour n’en citer qu’un, l’arrivée d’une pelleteuse en plein milieu du match, impressionnant. Les personnages principaux sont bien évidemment mis en valeur avec des animations spécifiques pour le duel Kyo – Iori. Le boss se prénomme « Zero » son background penche vers le gothique tout comme le personnage lui-même ; un changement de style appréciable.
Pour terminer ce chapitre je parlerai de l’introduction au jeu qui est pour moi la meilleure de la série avec le 98’. L’utilisation de couleurs pastelles et la mise en valeur des trois héros Iori – Kyo – K’, avec une musique d’enfer, vous obtenez une intro encore inégalée à ce jour.
Une musique appréciable
Pour compléter ce tableau idyllique venons en aux musiques qui sont de très bonne qualité avec des thèmes comme « Tears » ou « Esaka » toujours présent mais rien d’agressif en général. Exception faite de la musique détonnante de la sélection du personnage, ça MOTIVE !
A l’opposée la musique du boss reflète quelque chose de malsain, c’est « inquiétant. » Mais il faut ajouter que le gameplay est tellement prenant que l’on oublie totalement l’univers sonore de ce KoF. D’un autre côté les bruitages sont d’une grande qualité ; les combattants ont des voix qui leur ressemblent de plus en plus, le contrat est remplit. Je ne m’étale pas sur ce point il n’y a rien de spécial à noter.
Vous l’aurez compris, avec un graphisme qui frise l’excellence et « surboostè » par un gameplay transcendant, cet opus est un hit qui mérite sa place au panthéon des jeux vidéos. Le style et la maniabilité procurent un plaisir immense que l’on soit seul ou à deux. Evidemment vous pourrez lui reprocher une absence de nouveautés par rapport au 99’, c’est vrai. Mais le plaisir est total. Foncez dessus ! ! !
Graphismes : 10/10
Maniabilité : 10/10
Musiques : 8/10
Scénario : 8/10
Note finale : 9,5/10