Dans ce beat them up assez anecdotique de la Rolls des consoles, un savant fou s’est emparé d’une grande ville à l’aide d’une armée de robots qui lui obéissent au doigt et à l’il. Le pire dans l’histoire, c’est que ces cyborgs sont en fait les habitants de la ville eux-mêmes, transformés en machines obéissantes par diverses manipulations biomécaniques. Le Madman a en effet la sale habitude de robotiser tout ce qu’il trouve : les humains, les chiens, les voitures, les singes ou encore les oiseaux. Il ne reste donc plus dans la ville que des trucs qui grésillent et communient joyeusement dans la destruction. Heureusement pour l’avenir de cette variété citadine de l’espèce humaine, deux humains mécaniques semblent avoir échappé à la lobotomisation qui a frappé leurs congénères, deux soldats en plus, qui décident donc de se retourner contre leur créateur.
Nos deux soldats sont d’une apparence assez similaire : deux hommes robustes aux membres cybernétiques dont l’un semble vouer une passion incongrue aux tenues militaires roses. A travers une succession de stages post-apocalytiques, les deux héros devront se frayer un chemin en transformant tous les ennemis en amas de pièces détachées, et en réservant le même sort à l’inévitable boss de fin de niveau. Les robots sont pauvres en possibilités, puisque l’essentiel de leurs coups consistent en un enchaînements de baffes. Il est possible d’attaquer en sautant mais les sauts sont tellement maladroits et imprécis qu’on n’y a guère recours. Quelques projectiles (barils, carcasses de véhicules) et armes (barre de fer, bras de robot) peuvent également être récupérés et, en mettant la main sur un certain nombre de batteries, les robots pourront se transformer brièvement en un véhicule tout terrain indestructible.
Réalisation technique :
Objectivement, Robo Army est réussi, d’autant plus si on le compare à ce qui se faisait à l’époque sur 16-bits, mais pour une Neo Geo, on ne peut pas dire qu’on se trouve en face d’un jeu extraordinaire. Les sprites sont de grande taille, les décors sont crédibles et certains boss sont assez originaux (je songe au curieux Pacman géant et au robot-flic). Néanmoins, il ne faut pas y voir non plus la huitième merveille du monde : le tout reste assez convenu et 85% des adversaires sont constitués de robots humanoïdes assez peu originaux. Les mouvements ne sont pas très détaillés non plus et les personnages sont d’une lourdeur notoire. On dira que c’est parce que ce sont des robots et non des acrobates de cirque. La bande sonore brille par son côté ancdotique ; néanmoins, les bruits de feraille fracassée qui résonnent à chaque baffe sont assez amusants. Question jouabilité, rien à signaler : c’est très simple, basique et ça se contrôle relativement bien.
En bref : 09/20
Robo Army est amusant en soi, mais on ne peut pas dire non plus qu’il s’agisse d’un jeu incontournable. Un peu daté techniquement, facile et pauvre en possibilités (même pour un Beat them all), Robo Army n’est qu’un jeu d’écrase-crânes tout ce qu’il y a de plus primtif et basique, qui ramène le joueur à la préhistoire du beat them all. On s’amuse tout de même beaucoup à deux joueurs principalement parce que c’est gratuit mais il n’y a franchement pas de quoi pavoiser. On trouve des Beat them all autrement plus intéressants et charismatiques sur la Neo Geo.