**Round ONE : GET READY ! FIGHT !!! **
[ Fatal Fury (1991) - Fatal Fury 2 (1993) - Fatal Fury Special (1994) - Fatal Fury 3 (1995) - Real Bout Fatal Fury (1996) - Real Bout Fatal Fury Special (1997) - Real Bout Fatal Fury 2 (1998) - Garou : Mark of the Wolves (1999) ]
Voilà qui va vous remettre les idées dans l’ordre, avec cette chronologie des sorties des différents épisodes de la série des Fatal Fury. L’épisode qui est en gras (sujet de ce test en l’occurrence) représente plusieurs faits marquant dans la série : une volonté d’améliorer la qualité graphique du jeu, un changement radical du gameplay comparé aux premiers opus (ou très grosse évolution par rapport à Fatal Fury 3…). Garou : MOTW mis à part, Real Bout Fatal Fury (RBFF) est l’épisode médian de la série, car il va instaurer un nouveau gameplay (de nouveaux graphismes aussi…) qui va se peaufiner avec les épisodes suivants. Il donne ainsi un nouveau souffle à la cette série, en perte de vitesse après un tonitruant Fatal Fury Special, salué par tous les fans.
Round TWO : LA TECHNIQUE
Graphiquement parlant, le jeu a bien mûri, les personnages (au nombre de 16), dont la plupart ont été retouchés, sont gros, colorés, style cartoon, et bien animés. Les décors, bien que seulement au nombre de 4, sont très beaux et très variés (pas difficile me direz-vous…). Dans tous les cas, ils sont agréables à regarder et apportent un plus à l’ambiance du jeu, dans la mesure où ils sont super vivants. Avec le nouveau gameplay qui a été introduit (abordé plus loin dans ce test), les différents stages ont des limites, possèdent des bordures sur les deux côtés (à gauche et à droite…). Et lors d’un combat, vous pouvez détruire les éléments qui bordent le stage en poussant votre adversaire dedans, cela donne une sensation jouissive aux joueurs et une atmosphère encore plus violente. Ainsi, à n’en pas douter, l’aspect graphique est un des points forts de ce jeu.
En ce qui concerne la bande sonore, elle est tout a fait correcte . Bien que je trouve que les musiques reprises du Fatal Fury 3, qui ont été remixées, sont moins bonnes que les originales. On retrouve quand même 2 nouvelles musiques : pour les combats contre Kim et Duck King. Les effets sonores sont, par contre, d’une qualité exceptionnelle, avec des sons secs et réalistes pour les coups. Bien entendu, chaque personnage du jeu possède sa propre voix digitalisée de superbe qualité, ce qui les rend encore plus vivant.
Enfin la maniabilité est bien meilleure que pour les volets précédents. Une certaine inertie a été introduite dans les mouvements des personnages pour améliorer la physique et la dynamique des combats dans RBFF. Les personnages répondent très bien à vos sollicitations, et les coups spéciaux et les furies sont plus faciles à sortir : effet voulu par les développeur, certaines manipulations ont même été changées pour aller dans ce sens.
Round THREE : LE STYLE
Le gameplay a bien bougé, et devient surtout plus fun. Les 3 plans de combat sont toujours là, mais gérés différemment. Le plan du milieu (plan principal de combat) est là où vous passerez le plus de temps, les 2 autres (à l’arrière et à l’avant) sont des plans qui vous servent surtout à esquiver une attaque ponctuelle, car vous ne pouvez pas rester indéfiniment sur ces plans. Tout d’abord, vous disposez d’une barre de vie qui est double, c’est-à-dire que votre barre est de couleur jaune, et quand elle se vide, elle laisse place à une barre rouge. Et si votre barre rouge se vide totalement, vous perdez le round (ou le combat si vous aviez déjà perdu un round). La configuration des coups normaux pour les 4 boutons (A, B, C, D) n’est plus pareille, désormais vous avez un coup de poing sur A, un coup de pied sur B, et un coup fort sur C (l’animation du coup dépend du personnage). Ce bouton vous permet aussi d’attaquer votre adversaire au sol (BAS+C) et d’effectuer une attaque pendant que vous vous levez (notez que ces attaques n’existent pas pour tous les personnages du jeu). Le bouton D, quant à lui, sert à changer de plan de combat (toujours au nombre de 3) : une simple pression vous fait passer derrière et si vous appuyez sur BAS+D, vous passez devant. Ce bouton D vous permet aussi d’attaquer votre adversaire qui est sur un autre plan. Des coups spéciaux impliquant un changement de plan lors de l’attaque ont été introduit pour exploiter encore plus ces 3 dimensions dans le combat. Par ailleurs, d’autres coups spéciaux et furies qui touchent sur les 3 plans en même temps ont aussi été ajoutés, ces derniers ne peuvent pas être évités avec un changement rapide de plan. Dernier point important sur ce bouton D, il vous permet de vous retourner si vous êtes en l’air, ce qui est pratique si vous sautez derrière votre adversaire et que vous voulez vous mettre tout de suite en position d’attaque. Cet aspect du gameplay sera repris, tout le long, jusqu’à Garou : MOTW, avec les personnages disposant de coups de pied sautés qui sont dirigés vers l’arrière (pour les connaisseurs, Iori Yagami de The King of Fighters possède un coup dans le même genre).
Ensuite, vous avez une barre de Power qui se remplit au fur et à mesure des coups donnés, et qui est là pour plusieurs raisons. D’une part, dès que cette barre est de couleur jaune (elle est bleu au début du remplissage…), c’est-à-dire qu’elle est remplie, au moins à moitié, vous pouvez déclencher des Guard Cancel. Ces derniers consistent à bloquer le premier impact d’une attaque quelconque, et d’effectuer immédiatement un coup spécial derrière. Votre personnage va alors en quelque sorte contrer l’attaque. D’autre part, si la barre de power est remplie, elle va clignoter et se vider lentement, pendant ce temps, vous pouvez déclencher la première furie de votre personnage. Enfin, si la barre est remplie et que vous êtes dans votre barre de vie rouge (la deuxième couche de votre barre de vie, après la couche jaune de départ donc…), vous avez accès à la super furie qui tue l’univers !
Enfin, le dernier aspect du gameplay, et sûrement le plus marquant de RBFF, ce sont les Out of Bounds. En fait, les décors de ce jeu sont destructibles sur les bords sur la gauche et sur la droite, ce qui fait que vous pouvez éjecter votre adversaire hors du terrain de combat et gagner le round immédiatement, par disqualification de votre adversaire. Ainsi, vous pouvez sortir votre adversaire en le jetant dans l’eau, dans un ascenseur, dans un bateau… Cela donne des animations très amusantes en plus. Cet aspect du gameplay a été très controversé parmi les gamers, mais dans tous les cas, c’est une originalité tout à fait louable pour un jeu de baston 2D.
OUT OF BOUNDS !!!
Au final, ce jeu est excellent, bien qu’il soit d’un ton en dessous des opus suivants. Je me suis bien amusé avec ce jeu avec mes amis, aussi bien en arcade que sur console NeoGeo, et le fun est ce qui caractérise le plus ce jeu. Notez quand même que dans les deux opus suivants, vous n’avez plus la possibilité d’éjecter votre adversaire du terrain de combat, à cause des plaintes de la plupart des gamers. Voilà une raison de plus pour découvrir ce jeu qui a d’excellents graphismes, une bande sonore au top, et un gameplay novateur, mais pas sans défaut…