Suite du célèbre Puzzle Bobble connue sous le nom de Bust-a-Move Again au Japon, cette borne F3 System a été repackagée sur le hardware Neo Geo en 1999. En fait la seule différence tient à la petite cinématique 3D d’intro, et au fait que SNK se soit crédité bien sûr, comme tout bon escroc qui se respecte.
BOBBLEMANIA
Le but du jeu est de détruire un ensemble de bulles de couleurs différentes, accrochées à un plafond au-dessus de votre tête, en les rassemblant par groupes de trois (ou plus) de couleurs identiques.
Ceci n’est possible qu’en commandant le petit dinosaure héros de Bubble Bobble, qui dirige un canon d’où partent diverses bulles colorées. Et ce, en temps limité.
Vous faîtes des « combos » lorsque vous faîtes tomber des bulles en plus de celles que vous avez touché : c’est-à-dire que lorsque vous détruisez un groupe, si d’autres bulles sont accrochées à ce groupe et uniquement à lui, elles dégringolent en même temps.
BULLES DE SAVANTS
Vous pouvez choisir entre deux modes de jeu : le duel ou le puzzle. Pour le premier vous affrontez un deuxième joueur, ou le CPU à travers trois niveaux de difficulté. Le but est alors de détruire le plus vite possible vos bulles (le plafond où sont accrochées les bulles descend de manière régulière, rendant les tirs de plus en plus délicats) afin de faire des « combos » pour en faire apparaître chez l’adversaire. Le premier qui détruit toutes ses bulles a gagné, ou le premier dont les bulles atteignent le bas de l’écran a perdu. Le CPU vous oppose douze adversaires, mais le véritable intérêt du duel est bien entendu de jouer à deux.
Le mode puzzle est constitué de vingt-sept mondes (les lettres de l’alphabet plus le monde ?) chacun divisé en cinq niveaux, pour un total de cent trente-cinq tableaux. Mais le parcours ne vous impose pas de tous les traverser. En effet, vous choisirez au départ entre le monde A ou B, puis à chaque monde terminé, vous choisissez à nouveau entre deux mondes. Là, le but est uniquement de détruire les bulles, qui forment divers motifs. Si vous perdez une vie sur un tableau, et que vous choisissez de recommencer le-dit tableau, une ligne apparaît en pointillés pour vous guider dans vos tirs. Apparaissent également quelques bulles spéciales comme la transparente, qui prend la couleur de celle qu’elle touche, ou celle qui fait disparaître toutes celles de la couleur qu’elle touche.
DORENAVANT CA SERA COMME D’HABITUDE
On ne présente plus ce jeu. Concept génial tiré d’une série moyenne (les Bubble Bobble n’ont rien de révolutionnaire, il faut bien l’avouer), il est à Columns ce que Sonic est à Mario : un rival de taille.
L’univers enfantin et archi-coloré accroche la rétine même si le design est des plus simplistes, et les décors, de beaux bitmaps bien détaillés, aident à parcourir les nombreux niveaux sans s’ennuyer.
Passons rapidement sur les animations, nous sommes dans un jeu d’action-réflexion après tout, nul besoin d’artifices bluffants. Cela dit, le petit dragon se déplace autour du canon avec force mimiques attachantes.
Du côté de la partie sonore, pas grand-chose non plus à reprocher au jeu. Les thèmes choisis sont totalement en osmose avec l’ambiance graphique, à savoir gais et enjoués. Le seul reproche qu’on peut leur faire est qu’ils se ressemblent tous, d’où une certaine répétitivité au fil des niveaux.
Peu de bruitages à signaler, mais la voix du début de tableau et son célèbre « Readyyyyyyyyy ? Go ! » sont toujours attendus avec impatience.
Mais le gros point fort du jeu vient du plaisir de jeu. Il faut environ deux secondes et seize centièmes à un poulpe trisomique pour comprendre ce qu’il faut faire et comment ça marche (il en faut beaucoup plus pour l’expliquer, je viens de m’en rendre compte). Parler de prise en main instinctive est donc un euphémisme.
D’autant que les nouveautés apportées par cet opus se comptent sur les doigts de la main d’un manchot, consistant en une nouvelle bulle, celle qui fait disparaître une couleur d’un coup mais qui reste très rare, et de nouveaux motifs de couleurs. Tout le reste n’est que déjà vu, et ne dépaysera ni le vétéran ni le nouveau joueur.
Cela dit, ce n’est pas pour autant que le jeu est simple. En duel, le CPU vous oppose des adversaires accrocheurs, et certains motifs du mode puzzle sont à s’arracher les cheveux. Mais honnêtement, il n’y a jamais de quoi se décourager et tous les tableaux sont jouables. Ceci dit, le principal attrait reste le jeu à deux, parce qu’à deux c’est toujours mieux, et parce que là on part vraiment dans des délires hallucinants sur ce type de jeu. Ce qui nous donne une durée de vie gigantesque et une replay value quasiment infinie, tant on aime y revenir pour une partie de dix minutes.