Bah tiens, encore un ninja, et encore pour ma pomme.
Signé Alpha Denshi, studio de SNK célèbre pour être à l’origine de Blue’s Journey, Ninja Combat est un beat ‘em all jouable à deux.
JEUX DE MAINS, JEUX DE VILAINS
Joe et Hayabusa sont deux ninjas jumeaux, l’un habillé de rouge, l’autre de bleu. Les deux frangins se rendent à la capitale, mégalopole corrompue dirigée par un caïd aux velléités mystiques.
Leur but ? Vaincre le caïd bien sûr ! Le scénar’ ? On vous le met dans l’oigne bien sûr !
UN PAS EN AVANT, DEUX PAS EN ARRIÈRE
Votre ninja va devoir traverser les sept niveaux de ce beat ‘em all velu, tous conclus par un boss virulent. Jardin public, rues surélevées, métro, et diverses forteresses d’aspect plus ou moins japonisant, votre quête ne vous épargnera rien.
Pour aider votre héros, vous disposez de trois boutons. Le premier permet de sauter, le second de faire un salto arrière ou une autre manœuvre d’esquive selon le personnage. Le dernier bouton sert donc à frapper, en l’occurrence à envoyer des shurikens. Maintenez le bouton appuyé pour réaliser une attaque spéciale unique au personnage.
Car il est possible, dès le deuxième niveau, de changer de personnage. Les trois petits nouveaux seront en fait les boss de mi-parcours des niveaux précédents. Le premier a deux épées qui envoient des arcs d’énergie, la seconde un sabre qui crée des tornades et le dernier est un colosse, seulement efficace au corps-à-corps malheureusement.
Cela dit, là ne sont pas vos seuls atouts. Car certains ennemis sont munis d’armes (battes de base-ball cloutées, barres à mine, couteaux, nunchakus, etc.) qu’il vous est possible de ramasser sur leurs cadavres. Dès lors vous frapperez nettement plus fort, mais pour un temps limité seulement, après quoi votre arme disparaît.
REQUIEM POUR UN NINJA
Le jeu est sorti au tout début de la commercialisation de son support, à une époque ou le ninja était mis à toutes les sauces. Ce sont les circonstances atténuantes de ce jeu.
Car peu nombreuses sont ses qualités.
En effet, même si le ninja a toujours été abordé sans logique ni respect, ici on frôle le n’importe quoi, avec nos deux ennemis piégés entre robots et métros dans une ville moderne envahie par le crime.
Qui plus est, malgré une qualité graphique supérieure aux concurrents de l’époque, le chara-design ne propose aucune subtilité, aucune « patte ». Et les animations sont pour le moins rigides, il suffit pour s’en convaincre de regarder le héros marcher.
La partie sonore n’est pas non plus des plus marquante, trop semblable à ce qui se faisait à l’époque et gâchée par des bruitages ridicules.
Trois fois hélas, la jouabilité n’est pas non plus un modèle du genre : parfois le super coup ne sort pas après avoir maintenu le bouton d’attaque appuyé, et un personnage comme Kagerow est injouable au corps-à-corps.
La durée de vie est plus que raisonnable, d’autant que la difficulté est parfois abusive. Ainsi certains ennemis vous empêchent de vous relever après avoir touché terre, et les derniers boss sont des monstres de vice et de résistance.
Les débuts de la Neo Geo n’auront pas été si marquants que cela, rétrospectivement. En tout cas pas avec ce jeu.