La mythique saga des Metal Slug, commencée en 1996, s’est vue en décembre 2003 gratifiée d’un nouvel opus. Metal Slug 5, comme son nom ne l’indique pas, est le sixième de la série (ne pas oublier le X). Après un Metal Slug 3 varié et fantastique, un Metal Slug 4 de Playmore bon mais banal et sans surprise, inutile de dire que ce jeu était très attendu. Playmore a-t-il réussi à relever la série à son rang ? La réponse dans ce test ;o)
L’histoire
Bon, vous me direz que ce n’est pas pour l’histoire qu’on joue à Metal Slug, mais tout de même ! Hé bien, celle-ci est quasi-inexistante, et à mon grand regret car un élément de scénario n’a pas été approfondi par la suite : une sorte d’Inca dans la jungle trouve un masque blanc mystérieux qu’il s’empresse de mettre sur son visage, et ceci semble lui donner des pouvoirs gigantesques… Cet étrange personnage est récurrent dans ce nouvel opus, et on s’attend à le voir en boss final et à comprendre le rôle de ce masque… Hé bien non ! C’est bien dommage, pour une fois qu’il y avait un soupçon d’intrigue, il aurait été bien vu de la part de Playmore d’aller jusqu’au bout… Mais ne nous attardons pas sur l’histoire « manquée » de cet épisode et voyons maintenant le coeur du jeu !
Le gameplay
Grosse nouveauté et pas des moindres : un nouveau mouvement, qui est la glissade, s’effectuant avec Bas + B simultanément. Vous pouvez très bien, au cours de la glissade, continuer à tirer ! Ceci s’avère extrêmement utile dans bon nombre de situations. En revanche, cela pourra se révéler gênant parfois : vous vous retrouvez à glisser alors que vous vouliez simplement sauter… Le revers de la médaille ! Grosse nouveauté aussi, de nouveaux slugs, bref de nouveaux véhicules ! Il y en a un surtout qui retiendra vos préférences, bon, le fait qu’il prenne tout l’écran explique peut-être cela ^^ Ceci amène un vent de fraîcheur et de nouveauté dans la série qui faisait défaut à Metal Slug 4.
En revanche pas de nouveauté au niveau des personnages, ce sont toujours les 4 mêmes, mais je préfère : s’étant attaché aux mêmes depuis le début de la série, on est souvent bien content de les retrouver. Ensuite, niveau plaisir de jeu, il est total : vous n’aurez pas 2 secondes pour regarder ailleurs tellement l’action est présente et variée. Ca tire de partout, les ennemis ne sont jamais les mêmes… A ce propos, Exit les soldats en tenue verte ! Dans cet épisode, vous aurez droit à des Incas, des méchants en tenue noire, enfin tout sauf des soldats verts. Une nouvelle fois, un bon point car cela change un peu et donne un coup de neuf à la saga.
Le jeu paraît très facile si on s’en tient au premier niveau. Il n’en est rien ! Dès le niveau 2, ça se corse méchamment, pour devenir très dur au niveau 5. Certes, on n’est pas encore à la difficulté (exagérée à mon sens) de l’opus 3, mais c’est quand même pas évident du tout à certains endroits. Mais c’est juste ce qu’il faut. Les boss sont quant à eux difficiles (sauf le premier), mais très faisables avec un minimum d’attention et de méthode.
Quand au boss final, sans vous gâcher la fin, certes il est joli, mais il n’est pas SI dur que ça et par rapport à l’histoire, il fait franchement « pièce rapportée »…Une déception. On attendait une fin meilleure à un jeu de cette qualité, cela fait une impression bizarre après autant de bonnes choses et un aussi bon moment de jeu.
Graphismes
Ils sont fins, jolis, les couleurs sont bien choisies, chaque niveau a une ambiance bien particulière, c’est très réussi à ce niveau. Sans doute le meilleur de la série à ce niveau. De gros efforts sur les décors sont à signaler également.
Animation
Fluide et rapide, on n’observe aucun ralentissement, elle est très réussie, les effets de flous sous l’eau rendent très bien, c’est encore du très bon travail.
Jouabilité
Le personnage répond toujours aussi parfaitement, la possibilité de glissade nuit toutefois à la maîtrise du personnage de temps à autres, même si elle enrichit incontestablement la jouabilité.
Musique
Du grand art ! La musique type hard-rock est très bien appropriée à l’action et est entraînante et variée, c’est un cocktail explosif tout autant que l’action qui se déroule dans le jeu.
Durée de vie
Le point faible du jeu : seulement 5 niveaux, 30 minutes suffisent à le finir. Certes, 30 minutes de bonheur, mais quand même… La perspective de découverte des passages secrets dans les différents niveaux augmente la durée de vie de façon significative. Avant que le jeu ne vous livre tous ses secrets, cela vous prendra un peu plus de temps.
Conclusion
Playmore permet à Metal Slug 5 de se hisser à nouveau au rang de hit grâce à une réalisation sans faille, une action omniprésente et haletante servie par une musique endiablée, et des graphismes magnifiques. Encore du beau travail de la part de Playmore, qui, on l’espère, continuera le développement de la saga sur son nouveau support (en fait celui de son associé Sammy) : l’Atomiswave. On savoure chaque seconde du jeu, les détails, les armes, les nouveaux slugs (dont celui qui prend tout l’écran ^^), bref un concentré de bonheur.