Cyber-Lip est un jeu vidéo Neo Geo publié par SNKen 1990 .

  • 1990
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Cyber-Lip

2.5/5 — Moyen par

Cyber-Lip est l’un des tout premiers jeux sortis sur le support Neo Geo, arcade et de salon.

Souvent comparé à Contra, voire à Metal Slug, ce run ‘n gun n’a pourtant rien de ces deux hits.

Je sais, je suis méchant mais c’est pour votre bien.

METAL HURLANT

Les androïdes ont débarqué sur Terre, et c’est à vous de les affronter pour éradiquer la menace.

C’est sur ce semblant de scénario, résumé dès le premier écran de jeu par le personnage qui vous indique vos missions, que vous vous lancez dans l’aventure.

RIGIDITÉ CADAVÉRIQUE

Cyber-Lip se présente donc comme un run ‘n gun jouable à deux, dans lequel vous traverserez sept niveaux. A la fin de la plupart d’entre eux vous entrerez dans un ascenseur et devrez choisir votre direction, haut ou bas. Le choix ne fera pas varier l’ordre des niveaux, mais si vous vous trompez il vous faudra traverser un court niveau « de rattrapage ».

Le premier vous fait visiter une New-york en ruines, les deux suivants une base militaire, d’abord en extérieur puis en intérieur. Ensuite, vous grimpez dans un monte-charges pour une phase au scrolling vertical et dans le niveau suivant, vous vous retrouvez comme par magie sur une autre planète, hostile comme il se doit. Vous continuez votre périple dans la forteresse ennemie, lors d’une phase au défilement diagonal cette fois-ci, et terminez par un pseudo niveau qui est en fait un boss rush : huit portes. Derrière chacune d’elles, l’un des six boss précédents, un magasin pour recharger votre arme ou le big boss. Leur position est toujours la même quelle que soit la partie.

Le niveau « bonus si vous vous êtes trompé de direction » vous amène lui dans les égouts, sur une espèce de plate-forme mobile.

Votre personnage peut courir et sauter, et est armé d’un gros fusil qu’il peut diriger devant lui ou vers le haut uniquement.

Il dispose également de grenades en nombre limité, et peut alterner à tout moment entre lesdites grenades et le tir standard.

Au fil du jeu vous récoltez d’autres grenades, un module vous entourant et vous protégeant de quelques coups (plusieurs modules peuvent vous entourer en même temps) ou de nouvelles armes, là encore en nombre de tirs limité.

Ces armes sont le tir large qui part en zigzag, l’automatique, le lance-flammes au rayon d’action imposant et le bazooka véritablement ravageur. Une fois votre arme déchargée il faudra passer au magasin – une porte indiquée IN – pour la recharger. Et bonne nouvelle, si le moindre tir coûte une vie, vous conservez néanmoins l’arme récupérée.

MODE SLAUGHTER ON

La « Rolls des consoles » en a peut-être dans le ventre, mais ce n’est pas avec ce jeu qu’elle va le démontrer.

Le scénario est juste inexistant et le seul point marquant de l’histoire se trouve à la toute fin du jeu. Admettons. On s’en fout, faut que ça bouge.

Les graphismes sont également pauvrets pour le support, bien que généralement agréables. Mais les couleurs sont fades et les effets « spéciaux » inexistants. Admettons. Le jeu est vieux et la console n’était pas exploitée à sa juste mesure.

De plus les animations sont dignes d’un tétraplégique et pourtant le jeu rame ! Là ça reste en travers de la gorge. Comment un jeu qui, semble-t-il, demande si peu de ressources parvient-il à faire transpirer une console aussi puissante ?

Pas mieux du côté des musiques puisqu’elles auraient pu être très agréables si elles n’avaient pas été mises en sourdine au profit de bruitages horribles. Là encore, difficile de trouver des excuses, un petit effort eut été apprécié.

Rajoutons un gameplay rigide au possible (le perso ne vise que dans deux directions, ce qui est très chiant face aux boss qui soit sont très grands, soit volent), et une difficulté proche du zéro absolu qui sabre toute durée de vie, et on obtient un tout petit jeu, qui à la limite pourra plaire aux casual gamers pas trop exigeants.

Cyber-Lip