Captain Tomaday est un shoot ‘em up vertical signé Visco, société connue pour ses jeux peu originaux mais bien réalisés.
Ici c’est à une exception que nous avons donc affaire.
SUPER TOMATE
Alors qu’il était en pleine expérience, un vieux savant fait tomber son éprouvette sur un plan de tomates. Réaction étrange, le résultat prend la forme d’une tomate capable de voler et pourvue de poings mais pas de bras : Captain Tomaday !
Le super fruit s’en va donc botter le train des légumes agressifs qui tentent de prendre le contrôle du monde.
CONCENTRÉ DE BONNE HUMEUR
C’est donc à un shoot ‘em up vertical des plus déjantés que nous avons affaire, dans lequel il vous faudra traverser cinq niveaux improbables.
Votre tomate dispose de ses deux poings qu’elle peut projeter à mi-distance via les deux boutons d’action. Appuyer plusieurs fois de suite sur l’un des deux poings permet de charger le deuxième.
A ce gameplay original s’ajoute le système des bonus. En détruisant les vagues d’ennemis, vous récoltez des cristaux qui augmentent votre score. Mais en détruisant les boîtes de concentré de tomate, vous aurez divers bonus : le 1UP vous fait gagner une vie, alors que la gélule a divers effets. Soit elle vous crée un bouclier de lumière qui vous protège de quelques coups ; soit elle vous transforme en petite tomate, plus difficile à toucher et aux coups plus puissants ; soit elle vous transforme en divers personnages – plante en pot, diablotin, sous-marin, organisme cellulaire, …
Chaque personnage a un type de tir différent, entre tir de roquettes devant soi, lancé de boomerang en diagonale ou encore tir dans deux directions à plus ou moins longue distance.
Dernier bonus, la grappe de tomates vous offre un « mini vous », qui tire en même temps que vous et peut lui aussi récolter des bonus. Le troisième bouton vous permet de changer de formation avec votre petit double, selon que vous souhaitiez plus de champ de tir ou une meilleure protection.
UN SHOOT ‘EM UP PUR JUS
Des shoot ‘em up humoristiques, il n’y en a pas des masses. Verticaux qui plus est, il n’y en a qu’un seul à priori, celui-ci. Et ça n’est pas sa seule originalité.
Déjà en principe, les parodies n’ont pas de scénario, que ce soit Parodius ou Star Parodia. Ici, si. Et même s’il est gentiment barré, il a le mérite d’exister.
Ensuite, le gameplay est lui aussi novateur : deux boutons de tir, pour les deux directions, des transformations modifiant à chaque fois la maniabilité (et donc autant de façons de jouer à apprendre) et un système de modules en sus, voilà un jeu fourni qui reprend le meilleur de ses prédécesseurs dans un pot-pourri totalement inédit.
Pour le reste, rien d’exceptionnel : les graphismes sont agréables, mignons et détaillés. Les animations peu marquantes comme dans tous les jeux du même type et la durée de jeu convaincante, car le faible nombre de niveaux est compensé par leur longueur.
On retiendra toutefois des musiques vraiment plaisantes, faisant honneur à la date de sortie du jeu.
Par contre, Captain Tomaday souffre du même syndrome que ses aînés parodiques : le surnombre d’ennemis au design accrocheur et la qualité touffue des niveaux font que l’on a tendance à plus regarder ce qui défile devant nos yeux qu’à faire attention à rester en vie.
Car à l’instar de ses modèles, ce jeu est difficile et le finir demande une certaine abnégation.