L’un des premiers beat them all de la Neo Geo, Burning Fight est un pur clone de Final Fight, avec ses niveaux urbains mal famés, ses cabines téléphoniques, coffres et autres barils que l’on peut détruire pour trouver des armes et de l’énergie et son énorme boss bien costaud à la fin de chaque stage. D’ailleurs, deux des trois personnages (Billy et Duke, la brute et le perso équilibré) viennent en droite ligne de Metro City pour aider le maître d’arts martiaux Ryu dans sa mission. L’ennemi à abattre, c’est la famille Castellana de Metro City, alliée pour l’occasion aux yakuzas d’Osaka.
Il est difficile de cerner les différences entre Final Fight et Burning Fight, qui proposent 3 personnages similaires, le même type d’armes à peu de choses près, le même type de bonus alimentaires et de gadgets, et des décors qui sont de véritables poncifs du beat them up. Seule différence proposée par Burning Fight : il est possible d’entrer dans certaines habitations (magasins, bars, entrepôts, …) et de tout casser à l’intérieur pour récupérer encore plus de bonus.
Réalisation technique :
Fondamentalement, Burning Fight n’est pas mal réalisé du tout. En 1991, bien qu’ils n’aient pas encore atteint le stade des démonstrations impériales qui allaient devenir monnaie courante par la suite, les jeux Neo Geo se situaient déjà loin devant tous les autres techniquement. Burning Fight n’échappe à la règle : les sprites sont grands, les décors sont fournis en détails et proposent quelques arrières-plans de grande classe (la BMW de la police garée devant le hangar, le crépuscule sur le pont du navire, …). La bande sonore est tonitruante, avec des bruitages qui pèchent bien, du rock épais comme il se doit dans tout affrontement urbain mais des bruitages malheureusement étouffés. Dans l’ensemble, le jeu dégage une saine violence tout à fait appréciable, et il est particulièrement plaisant de démonter à mains nues un piano ou une garde-robe vitrée remplie d’argenterie. Malheureusement, la jouabilité de Burning Fight reste assez lourde : les personnages ne peuvent pas courir, leur déplacement standard est très lent, et on ne peut pas dire qu’ils répondent toujours très précisément aux commandes, spécialement dans le cas de l’attaque en sautant.
En bref : 12/20
A l’époque de sa sortie, Burning Fight était sans aucun doute l’un des meilleurs beat them up disponibles sur le marché. Contrairement à beaucoup d’autres cependant, il a très mal vieilli aujourd’hui. Techniquement, il tient pourtant encore la route, mais c’est surtout son manque d’originalité graphique, ses personnages et adversaires sans envergure et ses contrôles pesants qui nuisent aujourd’hui à son intérêt. Au final, on se retrouve face à un clone de Final Fight en moins intéressant, moins maniable et moins charismatique. Evidemment, Burning Fight reste un bon jeu, techniquement supérieur à tout ce qu’on trouve sur 16-bits, mais on déniche facilement plus intéressant sur la console ou en arcade.