Premier jeu de plates-formes à succès de la Neo Geo, Blue’s Journey est un de ces jeux typiquement nippons comme on les aime tant, avec son univers chatoyant, ses adversaires ultra-mignons et ses petits bruits stupides qui retentissent à tout moment. L’action de Blue’s Journey se déroule sur la planète Raguy, un monde magique et verdoyant peuplé d’adorables petits lutins. Jusqu’au jour où la tribu Daruma s’installe sur la planète, et se met à y répandre la pollution et la technologie industrielle. Les habitants de Raguy, désemparés, font alors appel au lutin Blue pour repousser les armées de Daruma et rétablir la nature et l’harmonie dans leurs droits légitimes.
L’arme de base de Blue est une grande feuille d’arbre avec laquelle il peut assommer ses ennemis, puis les ramasser et les lancer sur d’autres ennemis. Plus tard dans le jeu, Blue pourra également utiliser des bombes et des boomerangs, de facture plus classique. Blue peut également réduire sa taille de moitié à volonté, de manière à pouvoir se faufiler dans des galeries pleines de trésors et de bonus.
Au sein des niveaux, on trouve de nombreux magasins qui commercialisent divers objets utiles, comme des vies supplémentaires, de l’énergie supplémentaire, un ocarina pour lever les malédictions et bien d’autres artéfacts magiques. D’autres maisonettes sont habitées par un simple habitant du crû qui vous fournira des informations ou un coup de main pour la suite du jeu. Certains d’entre eux joueront également à des jeux ou parieront un certain montant de fleurs (la monnaie de Raguy).
Plusieurs chemins sont possibles pour arriver jusqu’à la forteresse de l’empereur Daruma, et il est donc impossible de visiter tous les niveaux en une seule partie. Les différentes régions de Raguy se subdivisent en 4 levels, le dernier se terminant par le boss. Les autres levels se terminent par un grand arbre à clochettes dont il faudra atteindre le sommet pour récolter le maximum de points (un peu comme le drapeau à la fin des zones de Super Mario bros).
Réalisation technique :
Sans exploiter au maximum les potentialités de la console, Blue’s Journey séduit par son univers merveilleux brillamment coloré, son petit héros et ses ennemis aussi mignons qu’attachants, et ses petits détails qui rendent le monde de Raguy tout à fait appréciable. La bande sonore est une autre des grandes qualités de Blue’s Journey. Les bruitages sont très nombreux et les mélodies sont absolument superbes, parmi les plus mémorables qu’il m’ait été donné d’entendre sur une console du début des années 90, sans qualité CD. Ils sont forts ces Japonais tout de même ! Seule la jouabilité pose parfois de très légers problèmes, avec des sauts pas toujours très bien gérés, mais comme Blue’s Journey est assez facile dans l’ensemble, ce n’est pas très grave. Certes, le jeu n’est ni très rapide, ni riche en effets spéciaux et en démonstrations techniques monumentales. Il aurait d’ailleurs pu sans difficulté tourner sur une Super NES mais dans le cas présent, Blue’s Journey possède un tel charme qu’on n’y trouve absolument rien à redire.
En bref : 18/20
Blue’s Journey est, à l’instar de PC Kid, un jeu de plates-formes pas forcément époustouflant techniquement, mais que sa fantaisie, son originalité et son atmosphère très particulière rendent passionnant à l’usage. En outre, comme la plupart des jeux Neo Geo, on peut y jouer à deux simultanément, le second joueur prenant alors la contrôle de la petite copine de Blue, une lutine habillée de vert. Même si sa durée de vie n’est pas très longue, Blue’s Journey était, parmi les rares jeux de plates-formes de la Neo Geo, le plus sympathique et le plus réussi parmi tous, bien supérieur à Spin Masters ou Top Hunter. Il faudra attendre près de 5 ans pour que le petit lutin Blue doive céder son trône aux sympathiques barbouzes de la série des Metal Slug. Un incontournable de cette console !