Aero Fighters 2, ou Sonic Wings 2 au Japon, est un Shmup (Abattez-les tous !) à défilement vertical et se jouant en écran 4/3, sorti en 1994 et développé par Video System. Il fait suite à Aero Fighters premier du nom (sans blague ?), illustre inconnu pour moi. Il n’y aura donc aucune comparaison avec son aîné, dommage dirons certains, la majorité n’en ayant strictement rien à faire. Des anecdotes par rapport à ce titre ? Euuuuh oui, le développeur en chef du premier opus s’était légèrement pris la tète avec Video System lors de la programmation de AF2 et décida de quitter le navire pour monter sa propre boite…. Psykio, même qu’elle s’appelle cette boîte… Un nom qui ne sera pas inconnu pour les amateurs de Shmup… Revenons-en à Aero Fighters 2, voulez-vous ?
Bon, comme tout bon jeu Neo Geo qui se respecte, commençons par regarder la petite scénette qui sert de démo, et accessoirement, nous présente brièvement l’histoire. Des chars sur l’écran, un rayon vert qui les anéantit, et présentation des vaisseaux. Esthétiquement, c’est très laid, les chars sont de couleur uniforme (en même temps, on ne demande pas qu’un char soit rose fluo….), et l’animation en « une-deux » du rayon et des avions n’est pas ce qui se fait de mieux. Bon, aucune importance me direz-vous, le jeu est sûrement bien meilleur, et de toute manière, on s’en fiche de l’intro d’un jeu. Oui, mais moi, je les aime, ces petites démos tournantes !
Allez, on rentre une pièce dans la machine (ou on appuie sur un bouton, hmm, hmm), et c’est parti pour un petit tutoriel du maniement de la bête. Deux boutons utilisés, un pour le tir frontal (qui peut être amélioré en cours de jeu pour ne plus être frontal justement) et l’autre pour la smart bombe (traduction : la super-mega-bombe-qui-pète-l’écran). A moins d’avoir moins de deux neurones, rien de bien compliqués, ce qui n’est pas un mal.
Et ensuite ? Bah, on choisit son avion, parmi huit. Je vous les présente :
Deux vaisseaux américains, l’un dirigé par un homme avec son perroquet, l’autre par un ouvre-boîte ambulant
Deux avions japonais, avec pour pilote soit un samouraï sur son nuage, soit un officier de l’armée japonaise de sexe féminin fagoté comme une femme de ménage aimant le karaoké (la discipline se perd dans l’armée japonaise).
Deux coucous de l’ONU (enfin… je suppose), avec aux manettes, pour l’un, une hôtesse de l’air et sa petite sœur Candy, et pour l’autre, un dauphin coiffé d’un sublime casque d’aviateur (!).
Un zinc britannique avec, aux commandes, un bébé (c’est bien connu, les british ne respectent pas les droits des enfants….).
Et le meilleur pour la fin, un Rafale français (Cocorico !), dirigé de main de maître par Steve l’androgyne, qui aime les roses (de couleur rose, justement), mène une carrière de rocker punk et qui combat pour la justice. Ben voyons.
Et c’est parti pour un tour du monde en 10 niveaux !
Première constatation, graphiquement, ce n’est pas à la pointe du progrès de 1994. Les décors sont insignifiants, plutôt ternes et tristounets. Notre vaisseau est assez minuscule (« chouette, je pourrais slalomer plus facilement entre les boules ! » On se calme, mon petit, tu comprendras plus tard que non), les sprites ennemis sont des chars, des hélicoptères, des chars, des hélicoptères, des chars, des hel…. Oh, un avion ! Bon, en gros, ils ne sont pas très diversifiés. Les boss sont relativement inégaux, certains sont plutôt sympas, comme le scarabée du premier niveau, alors que d’autres n’étouffent pas d’originalité, comme les deux concordes, ou les différents bateaux que vous rencontrerez durant votre balade.
Cependant, il y a tout de même des petits trucs sympas esthétiquement, comme par exemple le fait de pouvoir détruire la statue de la liberté durant notre périple à New York (bon, il n’y a pas que cela au niveau destruction des décors, mais c’est celui qui m’a le plus marqué), les bonus de points qui changent selon les régions du globe (Yen au Japon, Dollar aux États-Unis, etc.), et le background du niveau parisien qui est plutôt joli (vous verrez l’Arc De Triomphe, la Tour Eiffel, la place de la Concorde, etc.).
L’animation n’est pas trop mal, exceptée lors des phases bonus que compte le jeu, où le nombre d’avions qui nous arrive sur la tronche fait fortement ramer la machine. De même lorsque l’écran devient surchargé par les boulettes des boss de fin de niveau.
Musicalement parlant, les mélodies sont plutôt quelconques, accompagnant bien l’action, mais pas de quoi vous jeter sur l’OST. Et les effets sonores sont dans la moyenne des shmup, rien de bien extraordinaire qui sort du lot.
Maintenant, abordons le paragraphe sur le gameplay de ce titre. Alors, oui, les avions que nous pilotons répondent bien aux sollicitations des excités que nous sommes et les tirs vont exactement là où nous le souhaitons. Mais bon sang, pourquoi ces satanés coucous ne vont-ils pas plus vite ? Et pourquoi ce damné masque de collision n’est-il pas plus petit ? Et pourquoi les tirs ennemis vont-ils si vite pour un shoot them up en écran 4/3 ? Ne vous fiez pas aux apparences, les premiers niveaux sont faciles, mais passé le niveau 6, wahou, les boulettes vous arriveront en pleine poire, et tout cela à cause de la vitesse de nos super carcasses volantes. Et oui, ce jeu souffre du syndrome « je connais les patterns (tirs ennemis groupé) par cœur, sinon, je crève ». Et là, tout est dit. Dommage, parce que le système de power-up est simple et efficace, le jeu n’est pas désagréable à prendre en main, et on y prend du plaisir, mais un sentiment de frustration naît passé le niveau 6.
_Pour conclure, Aero Fighters 2 n’est pas un jeu désagréable, tout juste moyen par la faute de ses graphismes insignifiants, et ses faux pas en matière de gameplay. A essayer malgré tout. Peut-être serez-vous conquis._