Je vois des morts
Jusque là tout est normal. Pour remédier à ce mal, rangez votre K7/DVD du 6° sens, sortez votre émulateur Model 2 préféré et on part de suite régler ce contretemps.
Pour expliquer plus en détail le symptome, vous voyez en fait des zombies et divers morts-vivants suite à des expérimentations qui ont poussé le bouchon un peu trop loin (hein Maurice !). Pas de problèmes, une équipe d’intervention de votre unité spéciale part sur le terrain faire le ménage mais … ne revient pas.
Evidemment, comme c’est Noël et que vous êtes de garde, vous (et accessoirement un(e) de vos collègues/ami(e)s restée plantée au boulot car tout le monde a déposé ses congès avant vous) enfilez votre imperméable et direction … la maison des morts.
Déstockage : du méchant en veux-tu en voilà !
House of the Dead fait partie des classiques et incontournables jeux d’arcade dans lesquels on ne regrette pas de nourrir les bornes à grands renforts de bouts de métal ronds et onéreux. Ce jeu est donc un jeu d’action à la première personne, en 3D et dont vous ne contrôlez pas (ou presque) les déplacements. Cela dit ça laisse la part belle à votre fidèle pistolet.
Tout comme dans Virtua Cop ou bien Time Crisis vous n’aurez qu’à tirer sur les vilains et tirer en dehors de l’écran pour recharger votre arme. La grande spécialité c’est surtout l’apparition catastrophe de monstres hiddeux qui fera tout naturellement appel à vos réflexes et à votre agilité pour lâcher un pruneau dans leur ciboulot.
Tout se passe sur 4 niveaux (chapitres) très liés puisqu’ils représentent votre parcours depuis le jardin du manoir jusqu’au labo hyper-top-secret du méchant pour le grand assaut final. Chaque niveau est également ponctué par un boss de fin, chacun ayant son point faible … dévoilé juste avant le combat (malheureusement). Le dernier niveau fait exception car il vous remet face à tous les boss rencontrés.
Qui a dit court ?
N’oubliez pas qu’il s’agit avant tout d’un jeu d’arcade pur et malgré tout, si vous le terminez en une fois, prévoyez facilement 40 minutes ce qui n’est pas rien. Cela représente un chiffre d’autant plus important que le trajet n’est pas forcément linéaire : pour atteindre la fin du niveau, plusieurs chemins sont en effet possibles et sont déclenchés à partir d’actions précises (découverte d’une trappe, vue d’un scientifique balancé au fond de la rivière etc.).
Bref, si on veut terminer le jeu et le terminer bien, il faudra s’y reprendre à plusieurs fois.
Au niveau des items, y’a pas grand chose à signaler à part les points de vie. Vous partez avec un capital de 3 coeurs. Une fois réduits à zéro, ça sera « insert coin ». Vous pourrez cependant en regagner (des coeurs) en sauvant des scientifiques d’une mort affreuse ou d’un cours d’anatomie à ventre ouvert. En tuer un par malchance (ou parce que vous ne savez tout simplement pas viser) vous retirera un de ces si précieux coeurs.
Conclusion
L’émulation c’est bien mais là où le bas blesse, c’est que jouer au gun sur son ordi, c’est loin d’être évident donc du coup, on se retrouve à la souris. Ce n’est finalement pas si grave mais les bonnes sensations ne sont plus toutes là. Cela reste tout à fait abordable malgré tout car un mouvement à la souris se révèle au final bien moins rapide et précis qu’un ajustement de pistolet.
Graphiquement, le jeu séduit; les ennemis sont bien modélisés (surtout sur ce support) et les décors sont « variés » : le manoir est vaste mais on reste dans le macabre.
L’ambiance sonore est particulièrement réussie vous plongeant ainsi bien comme il faut dans une histoire glauque et sanglante. Les tirs de gun ne gênent en rien et c’est même inquiétant quand au bout de 2 secondes on n’en entend pas.
Pour finir, au niveau de la maniabilité … il n’y a rien à dire car rien à gérer à part votre arme. La précision est parfaite et ce n’est pas à cause d’elle que vous raterez votre tir.
En bref, ce jeu figure parmi les meilleurs titres de jeux de tir en arcade, plaisir entamé par le remplacement du gun par votre souris. L’émulation ne pourra que vous redonner envie de trouver une de ces bornes. La difficulté augmente progressivement et n’atteint jamais l’impossible : juste le difficile et le technique.
Le plaisir est augmenté en jouant à 2 bien que la difficulté en soit diminuée.