Zero Wing est un jeu vidéo Megadrive publié par Toaplanen 1991 .

  • 1991
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Zero Wing

3.5/5 — Très bien par

Une nouvelle invasion de zorx galactiques, une armée terrienne au bout du rouleau, un pilote providentiel qui surgit hors de la nuit pour sauver la mise à la planète, des escadrilles de petits aéronefs spatiaux qui tirent des projectiles, d’interminables bases galactiques truffées de tourelles de défense, et des boss et des sous-boss bien énormes : le cahier de charges du shot them up bien bateau est rempli et après cette petite mise en bouche…il n’y a plus qu’à aller la sauver, cette fichue galaxie !

En attendant ce jour glorieux, votre vaisseau, un drôle de petit truc rondouillard de couleur dorée, ne paye franchement pas de mine. Néanmoins, toute moche qu’elle soit, votre smart de l’espace dispose tout de même de quelques arguments de poids pour mener à bien sa mission de diplomatie galactique, à commencer par trois tirs différents (rouge en arc-de-cercle, bleu en laser rectiligne et vert à tête chercheuse), qui peuvent eux mêmes gagner deux niveaux de puissance supplémentaire (quand on récupère plusieurs bonus de la même couleur). On notera aussi l’ajout très rapide dans le jeu de deux modules de soutien, placés en haut et en bas de votre vaisseau de manière à balayer la zone de manière plus efficace. A noter que ces modules se collent au vaisseau lorsqu’on doit franchir un tunnel étroit, et qu’ils font également office de bouclier indestructible puisqu’ils détruisent tout appareil ennemi qui a la malchance de les percuter.

Mais la principale caractéristique de la smart spatiale, c’est qu’elle est en réalité…un aspirateur (d’où sans doute sa forme ovoïde qui lui permet de stocker les sacs et le filtre entre l’aileron arrière et le réacteur gauche). Plus sérieusement, le vaisseau possède un faisceau tracteur qui lui permet de capturer les petits engins ennemis et de les renvoyer à grande vitesse droit devant lui. C’est marrant deux minutes de jouer au ping-pong avec ces infortunés pilotes alien, mais on en revient rapidement à la bonne vieille méthode du canardage en règle pour éliminer toute opposition.

Réalisation technique :

Zero Wing propose la réalisation la plus moyenne, la plus standardisée, la plus passe-partout des shot them up de la console. Aucun élément ne procure la moindre déception au joueur, mais aucun élément ne suscite non plus la moindre surprise ou le moindre émerveillement. les graphismes sont très corrects (malgré ce drôle de petit vaisseau.. !) et colorés mais font preuve d’un manque d’originalité absolu dans les stages traversés et, en dehors de quelques boss qui ont vraiment de la gueule, les ennemis sombrent eux aussi dans le classique le plus insipide. L’animation est fluide et sans accroc mais particulièrement lente. Aucun passage ne proposera la moindre accélération ou la moindre séquence à la vitesse haletante. Non, le vaisseau suit son petit bonhomme de chemin, s’infiltre dans des cpassages parfois très étroits qu’il faut négocier au millimètre près, et abat les escadrilles adverses à un train de sénateur, sans s’affoler. La jouabilité est bonne, pas extraordinaire mais on ne râle pas sur les commandes. La difficulté ? Assez relevée mais pas insurmontable. Standard, là aussi…Seule la bande sonore sort un peu la tête hors de l’eau, avec des thèmes pleins de punch et des bruitages tout à fait comme il faut.

En bref : 14/20 : A la lecture de cette neutralité absolue dans sa réalisation et ses principes, on pourrait croire que Zero Wing n’a pas la moindre chance de se distinguer de la horde de ses congénères plus ou moins réussis sur la Megadrive. Pourtant – et je ne me l’explique toujours pas, Zero Wing est un shot them up très agréable, pas révolutionnaire mais sur lequel on ne s’ennuie pas une seconde. Loin d’égaler un Hellfire ou un Thunderforce IV, Zero Wing reste pourtant, dans son registre, supérieur à la moyenne de la console. Faute d’une meilleure explication, on se contentera de dire que Toaplan sait y faire

Zero Wing