Célèbre hit des non moins fameux Bitmap Brothers à la fin des années 80, Xenon s’imposa à cette époque comme l’un des meilleurs shot them up à scrolling vertical disponible sur micro. Il est vrai que la concurrence en matière de shot them up n’était pas vraiment rude sur ce support et à cette époque. Dans Xenon II, on progresse à traversait des zones rocheuses perdues dans la galaxie en abattant des escadrilles de créatures un peu répugnantes. Dans les premiers niveaux, l’essentiel de la faune se résume à des versions colossales et dévoyées des mollusques et insectes vivant sur la Terre, tandis qu’au terme du jeu, on se retrouve face à des vaisseaux et des machines plus conformes au canon des shot them up bien élevés.
Les ennemis majeurs que l’on abat ainsi que chaque escadrille de petite bêtes totalement exterminée laissent derrière elles des crédits. En cours de partie, on peut récupérer de nombreuses armes et bonus qui permettait de remédier à la faiblesse de base du vaisseau Xenon : tir arrière, tir latéral, lance-missiles ou rayon laser concentré, ainsi que pas mal d’items de rapidité ou de destruction totale des créatures présentes à l’écran. A la fin de chaque niveau, on accède à un magasin tenu par un sympathique extraterrestre auquel vous pouvez revendre une partie de votre armement, et racheter d’autres pièces avec vos crédits, ainsi que des bonus d’énergie et de rapidité. Le volume total d’éléments à acheter est assez élevé, puisqu’on en dénombre près d’une trentaine ce qui, en fin de jeu, transformera votre petit chasseur spatial en énorme forteresse volante survitaminée. A la fin de chaque niveau, il faut bien entendu annihiler un boss énorme pour passer au niveau suivant. On peut également noter que, si le scrolling est continu, il est néanmoins possible de revenir légèrement en arrière, ce qui s’avère bien pratique lorsqu’on emprunte une galerie rocheuse et qu’on se retrouve coincé dans un cul-de-sac. Xenon II propose également un mode deux joueurs, mais uniquement l’un après l’autre, ce qui est sans doute la manière la moins intéressante de jouer à deux à un shot them up.
Réalisation technique :
Si Xenon II Megablast était un shot them up de choix sur micro à la fin des années 80, la situation est sensiblement différente sur Megadrive fin 92. Les graphismes, un peu moins nets que sur micro, sont encore assez réussis, avec des décors fouillés et surtout, des adversaires (au début du moins) délicieusement répugnants et originaux. Même remarque pour les boss, énormes et superbement dessinés. Il suffit de jeter un il au mollusque ou à l’araignée géante pour s’en convaincre. Au niveau de l’animation, malgré la profusion d’ennemis et de projectiles à l’écran, la Megadrive assure à la perfection une fois de plus, puisque les ralentissements ne se font que très rarement sentir. Mais bon sang, ce que ce scrolling est lent ! A croire que le vaisseau marche à pédales ! Jouez à Thunderforce III, puis à Xenon II et je vous assure que le choc sera rude ! La jouabilité est plus ou moins potable, si on fait l’impasse sur la lenteur pathologique du vaisseau et sur les difficultés que l’on éprouve parfois à se dégager d’un mur auquel on se serait malencontreusement accroché.
Quand au célèbre thème musical composé par le groupe anglais Bomb the Bass, il serait tolérable si on ne devait pas le subir tout au long du jeu. D’ailleurs, il est possible de couper la bande son dans le menu d’accueil : ce n’est sans doute pas pour rien !
En bref : 9,5/20 :
Si Xenon II tenait encore plus ou moins la route techniquement en 1992, il ne s’agissait certainement pas du hit qu’il avait pu être quelques années auparavant sur les ordinateurs. Trop lent, trop classique dans sa présentation et doté d’un gameplay pataud, Xenon II est à mille lieux des standards de qualité établis par les références du genre sur la machine. Seul son design assez original lui confère un certain avantage sur ses concurrents directs. Xenon II n’est pas le pire shot existant sur la machine, mais il est aussi très loin d’être le meilleur.