Wonderboy in Monster World est un jeu vidéo Megadrive publié par Segaen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo Wonderboy in Monster World

5/5 — Parfait ! par

S’il y a bien un jeu qui m’avait tapé dans l’œil à sa sortie sur megadrive, c’est bien celui là. J’avais adoré les trois épisodes de la master system, tout particulièrement le dernier d’entre eux qui se hissait au rang des meilleurs jeux 8-bits, tous formats confondus.

Le scénario de cet épisode megadrive est on ne peut plus classique : il conte l’histoire d’un jeune garçon nommé Shion qui partit bravement délivrer son pays de l’oppression des monstres qui l’avaient envahi.. Les premiers pas dans l’univers du jeu ressemblent à s’y méprendre à Wonderboy in Monster land sur Master system. : on tue quelques serpents, on entre discuter avec une voyante qui vit dans une souche d’arbre, ce qui a pour effet de faire apparaître une petite plate-forme pour franchir la première falaise. Ensuite, bien que l’on retrouve souvent des adversaires et des décors inspirés des autres épisodes de Wonderboy, le jeu gagne rapidement sa personnalité propre.

Le système de jeu est identique à celui de tous les jeux de cette série mythique depuis que le petit héros a renoncé à courir tout nu dans la savane en balançant des hachettes, et s’est transformé en un chevalier nain chasseur de dragons. Chaque fois que l’on tue un adversaire, il laisse échapper un nombre aléatoire de pièces d’or. Avec ces pièces d’or, on peut acheter de l’équipement de plus en plus puissant (armes, bottes, armures, boucliers et potions diverses) dans les villages que l’on traverse. On trouve également certaines pièces d’équipement dans des coffres dispersés dans les différentes régions de Monster world. Wonderboy se déroule dans des environnements assez classiques, généralement composés d’une forteresse ou de quelque chose d’approchant, d’un village et des alentours sauvages qu’il faut traverser pour y accéder. Les villages comprennent toujours une auberge pour sauvegarder la progression, un armurier, un marchand de potion et une ou deux maisonnettes particulières. Après les premiers écrans qui vous feront voyager à travers une mer tropicale et le village féerique d’Alsedo, Shion arrivera à un temple dont il faudra ouvrir les portes scellées en jouant une mélodie à l’ocarina, et dont le boss est un champignon géant. Cette victoire vous permettre d’arriver à Purapryl, la cité principale de Monster world d’où vous pourrez rayonner dans toutes les régions voisines. Seront ainsi à explorer une jungle et son temple aztèque, le fond des océans et le labyrinthe de Poséidon, un désert et sa pyramide, une toundra et son palais de glace, une zone volcanique et son volcan et enfin, un château des ténèbres situé dans les nuages. Chacun de ces environnements comprendra son propre bestiaire et un boss assez coriace à vaincre.

Wonderboy in monster world reprend également un autre élément du gameplay de Wonderboy 3 puisque, si la totalité de l’univers du jeu est théoriquement accessible assez rapidement, on ne pourra réellement pénétrer dans certaines régions qu’une fois les bons objets ou armes en votre possession (dans Wonderboy 3, il fallait posséder la forme animale adéquate). Par exemple, il vous faudra le trident gardé dans le temple de la jungle pour pouvoir nager au fond des océans et visiter le labyrinthe de Poséidon. On peut accéder au désert de Maugam très rapidement dans le jeu, mais si vous ne possédez pas les bottes spéciales que ce même Poséidon vous donne, vous perdrez des vies à chaque pas que vous ferez sur le sable brûlant du désert. Et si le volcan est accessible directement après la grande pyramide, il vous faudra tout d’abord récupérer une épée, un bouclier, des bottes et une armure miniature, équipements disséminés un peu partout dans le jeu, afin de pouvoir être rapetissé pour pénétrer dans la minuscule entrée du volcan. N’allez cependant pas penser qu’il faille se creuser la tête pour choisir le meilleur itinéraire : la progression est très linéaire et on emprunte toujours en priorité le chemin qui ne semble pas présenter trop de contre-indications logistiques.

Shion bénéficiera également de la présence d’alliés à certains moments de son aventure : la petite fée Priscilla, un gnome qui n’a pas son pareil pour déterrer des pièces d’or, un bébé dragon et un étrange chat volant équipé d’une faux. Ces alliés sont invincibles et attaquent automatiquement les ennemis de Shion. Même s’ils n’infligent pas énormément de dégâts, leur aide est la bienvenue dans certaines situations. Dans cet épisode, il pourra également utiliser des pouvoirs magiques assez limités, comme des petites boules de feu ou des éclairs.

Graphismes : Des graphismes très réussis, autant pour les adversaires que pour les décors. C’est évidemment assez statique et pas spécialement fourni en détails, mais le style mignon et coloré de la série des Wonderboy n’a pas pris une ride depuis deux décennies

Animation : Rien de bien impressionnant, mais des boss d’une taille très honorable.

Jouabilité : Shion est très maniable, même si au début, son équipement limité le rend assez pataud lors des sauts. Tout s’arrange lorsqu’on parvient à acheter des bottes de meilleure qualité.

Son : : Allez savoir pourquoi, la bande sonore de Wonderboy in monster world m’a toujours semblé tout simplement extraordinaire. Les thèmes sont pourtant assez classiques, la qualité plutôt honnête, mais on a déjà objectivement entendu mieux sur megadrive. On entre ici de plein pied dans l’affectif et l’étonnante faculté de certains thèmes musicaux à susciter des réactions enthousiastes. Et puis, entendre la célèbre mélodie de Wonderboy III en version speedée dans le palais des ténèbres…snif…de quoi faire venir les larmes aux yeux des vieux briscards qui ont guidé le petit héros dans ses précédentes aventures !

Intérêt : 19,5/20 Ayant terminé le jeu à l’époque, puis sur émulateur, je me suis replongé dedans histoire de vérifier que ma mémoire ne me jouait pas de tour. Et contre toute attente, la magie fonctionne à nouveau dès les premiers instants. ! J’ai eu l’impression de (re) découvrir ce jeu comme si c’était la première fois. Non, non, Monster world, tou n’as pas chanché. Tes paysages et tes pétites bestioles mé tendent les bras comme au premier matin du monde. Hum…excusez moi, mon esprit battait un peu la campagne. Revenons à nos lutins. Qu’est ce qui peut expliquer un tel attachement à ce jeu ? Le principe est pourtant simple, le challenge pas particulièrement original, la réalisation correcte mais un peu datée, et pourtant…Wonderboy fait partie de ces jeux mythiques sur lesquels le temps semble n’avoir aucune prise, à l’instar d’un Sonic ou d’un Mario. Je lui colle un 10, peut être moins pour ses qualités propres que pour le rapport très particulier que j’ai avec lui. Je n’y peux rien, mais à chaque fois que j’y rejoue, je me retrouve plongé à une autre époque, où rien qu’en traversant le petit pont du château de Purapryl dans la brume matinale, j’arrivais à me persuader que la vie réelle se résumait à tabasser des champignons pour gagner sa vie, et que la seule chose qui comptait réellement à mes yeux est que j’aurais bientôt amassé assez d’argent pour acheter cette armure qui me lançait des oeillades dans l’armurerie du village de Lilypad. Wonderboy est dans l’absolu un très bon jeu (ouf…cette tentative d’objectivité m’a épuisé !) mais en ce qui me concerne, c’est tout simplement un de mes meilleurs souvenirs du début des années 90 ! Essayez le d’urgence ! Et si vous y aviez déjà joué à l’époque, replongez vous dessus, c’est un ordre !

Wonderboy in Monster World