Egalement appelé « Berlin Wall » sous d’autres latitudes, Wani Wani World est un jeu de tableaux dans la plus pure tradition de Bubble Bobble et Parasol Stars, un de ces micro-jeux kitch et addictifs, où deux joueurs luttent sans merci pour s’emparer le premiers des nombreux bonus colorés disséminés dans chaque écran et exploser le score du coéquipier.
Dans Wani Wani World, ce sont deux petits dragons qui sont les héros de l’heure. Ils évoluent dans différents tableaux truffés d’échelles, de ressorts, de téléporteurs et de petits adversaires qui circulent stupidement dans tous les coins. Les deux petits reptiles sont équipés d’un marteau qui ne produit néanmoins aucun effet s’ils en frappent directement leurs adversaires.
Le principe de base de Wani Wani World rejoint un peu celui du célèbre Lode Runner, puisque le seul moyen de nettoyer un tableau de ses nuisibles sera de creuser des trous dans lesquels tomberont les ennemis. Un simple coup de marteau dans les blocs qui forment le sol des plates-formes fera sauter l’un d’entre eux, et laissera un vide dans lequel ces stupides ennemis viendront se prendre les pieds. Il y resteront coincés une grosse dizaine de secondes avant de parvenir à se dégager. L’astuce tient à ce qu’un coup de maillet sur un bloc crée un vide, mais qu’un coup de marteau sur un vide recrée un bloc ! Pour liquider les adversaires, il suffit donc de frapper une deuxième fois au même endroit lorsqu’ils sont coincés. Le bloc sera recréé et les petits automates et autres boules de poils pleines de dents finiront atrocement broyées (En pratique, c’est quand même un peu moins gore… !).
Cette faculté de détruire et créer des blocs à volonté s’avère également utile lorsqu’on est cerné par les ennemis et qu’on souhaite s’enfuir par le bas (les dragonnets ne restent pas coincés dans les trous, eux). Ceux qui ont pour habitude d’appuyer frénétiquement sur les boutons du pad en toutes circonstances risquent donc d’avoir de mauvaises surprises, et de créer des blocs au moment où il s’agit vraiment de la dernière chose à faire ! Les ennemis éliminés laissent derrière eux des kyrielles de bonus alimentaires qui rapportent des points et parfois, des bonus spéciaux comme un marteau plus gros qui détruit deux blocs à la fois, ou des bombes. Une fois tous les ennemis éliminés et les bonus récoltés, on passe au tableau suivant. Simple comme bonjour ? Pas tant que ça
Réalisation technique :
Des décors répétitifs aux couleurs pastels, des foules de petites bestioles grossièrement dessinées mais dotées d’une bonne bouille, et des petits dragons plutôt mignons, c’est tout ce que Wani Wani World vous proposera pour vous en mettre plein les mirettes. La bande sonore est assez stressante (c’est conçu pour, j’imagine !), l’animation est réduite à sa plus simple expression, et la jouabilité est un peu lourde. Le fait que les dragons ne puissent pas sauter est assez frustrant. Il faut savoir aussi que le principe de base de Wani Wani World n’est pas évident à maîtriser, surtout pour les amateurs de jeux d’action et shoot them up dans mon genre qui ont souvent tendance à appuyer compulsivement sur les boutons du pad ! Ce qui s’avère dans ce cas précis totalement contre-productif et complique sensiblement la difficulté du jeu !
En bref : 10/20 : Un petit jeu sans prétentions mais sympathique, c’est le moins qu’on puisse dire. Assez ennuyeux seul comme tous les jeux du même style, Wani Wani World prend tout son sel à deux joueurs simultanément où la course au bonus fruité devient vite trépidante. Malgré son principe original, Wani Wani World reste peut-être un peu inférieur aux classiques du genre que sont Bubble Bobble ou Parasol Stars, mais il est inutile de bouder son plaisir face à ce qui reste le gage d’une après-midi réussi.