Vectorman 2 est un jeu vidéo Megadrive publié par Segaen 1996 .

  • 1996
  • Action

Test du jeu vidéo Vectorman 2

3.5/5 — Très bien par

Ce n’est pas une défaillance de votre écran, n’essayez donc pas de régler l’image. Nous avons le contrôle total. Nous pouvons aussi bien vous donner une image floue qu’une image pure comme le cristal. Pour l’heure qui vient (ouais enfin ça c’est si je pars en digressions, et je ne suis pas comme ça), asseyez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous verrez et entendrez (mais vous entendrez pas grand chose de toute façon, même si vous n’êtes pas un onaniste forcené). Vous allez participer à une grande aventure et faire l’expérience du mystère avec ce nouveau test.

Si toutefois vous vous aperceviez d’une quelconque ressemblance entre ce test et un autre ayant précédemment été écrit par le même testeur, il se pourrait que ce ne soit pas forcément une erreur.

DE L’OBLIGATION DE REVENIR SUR TERRE

C’est en héros que Vectorman retourne sur Terre. Après tout, il a vaincu l’autre tête d’ogive - au sens littéral - alors il s’attendait sans doute à être reçu avec plus d’honneurs et moins de missiles dans le cul. Son vaisseau détruit, il n’a d’autre choix que de se laisser attirer inexorablement par cette saloperie de loi de la physique qu’on appelle gravité. Le robot se retrouve alors sur la terre ferme, non sans s’apercevoir qu’un léger détail cloche. Il semble ne plus guère rester d’humains, alors que des créatures hostiles ont envahi et ravagé le monde.

SENSITIVE MOTION BATTLE SYSTEM WITH NO MERCY FIGHTING SKILLS

Nul doute que si les marketteux de chez SEGA avaient trouvé un nom aussi débile que celui que je viens d’écrire, il se serait vendu encore plus de Vectorman 2 qu’il ne s’est vendu de Vectorman 1, c’est-à-dire pas beaucoup. Mais en l’état Vectorman 2 est resté un run’n gun encore plus confidentiel que le précédent.

Il vous faudra traverser vingt-deux niveaux en shootant sur tout ce qui bouge, dont six sont des combats contre des boss, mais attention ! Contrairement à la plupart des run’n gun (sauf Vectorman premier du nom dont la phrase qui précède est tirée du test qui s’y joint), les stages ne sont pas linéaires du tout. Ce sont des labyrinthes, et il vous faudra sans arrêt sauter de plates-formes en plates-formes. Vectorman 2 n’est pas pour autant un jeu de plateaux, puisqu’il suit la même logique que son prédécesseur. Il n’existe plus de stages vus de dessus, voire en 3D, non m’sieurs-dames, par contre deux des niveaux vous transforment en char d’assaut.

Je sais pas si je suis super fainéant depuis le début du test, mais le concept de Vectorman 2 est une copie conforme du précédent. Ce qui est aussi le cas du gameplay puisque vous avez un bouton C pour sauter (rappuyez pour double-sauter) et deux boutons au choix, A et B, pour tirer, et ce dans les huit directions.

Pour le reste, rien que du très classique. Vous avez des tas de trucs à ramasser à travers les niveaux ou sur les carcasses des ennemis, à savoir : les photons qui ne servent qu’à augmenter les points, de quoi restaurer tout ou partie de votre jauge de vie, voire l’augmenter, des vies supplémentaires, du temps en plus (les niveaux sont chronométrés), des multiplicateurs, de nouvelles armes (rayon laser, gros faisceau, tir rebondissant…), un bouclier et des checkpoints sous forme de V bleu. Tout ça est décompté en fin de stage et fait péter la banque.

Vous avez également à votre disposition diverses transformations bien utiles : le scorpion frappe avec sa queue (tiens donc, comme… non rien), le rhinocéros charge l’ennemi, la tornade balaye tout sur son passage, etc.

Ramassez le plus de photons et de sacs verts possible, cela vous permettra d’accéder à trois bonus stages assez amusants. Le premier est un shoot’em up où vous êtes transformé en vaisseau, le second une course au milieu d’un tube et le dernier une version classe d’Arkanoid.

MOINS BIEN QUE GENIAL, C’EST BIEN QUAND MEME

Sur le fond, Vectorman 2 est un run’n gun assez basique. L’histoire du jour où les bestioles envahiront la Terre est encore plus vieille que Yvette Horner, le perso est à peu près aussi charismatique qu’un plat de nouilles et le principe du run’n gun n’est pas des plus cérébraux.

Mais là où Blue Sky (Mister SFR ? La deuxième fois ça fait plus rigoler) a pas fait aussi fort que précédemment, c’est sur la forme. L’aspect visuel est déjà vu, et qui dit déjà vu dit moins de surprises. On ne se prend plus à vérifier qu’on ait pas lancé un émulateur Saturn ou Pléstéchionne par mégarde, on s’est déjà fait baiser une fois. Les décors assez minimalistes, les couleurs froides qui se mélangent à d’autres carrément fluos, les effets de lumière agressifs, tout cela contribue à ce qu’on s’ennuie fermement devant une telle répétitivité. Surtout que la luminosité est encore plus défaillante que dans le précédent opus, si bien que parfois on ne repère même plus où on est.

Non content de cela, le jeu se paye le luxe d’animations légèrement moins fluides. Ca se joue pas de beaucoup mais ça se ressent quand même. Le héros a toujours une démarche chaloupée à rendre jaloux l’Abe d’Oddworld, il dispose d’une palette d’animations toujours insensée et ses ennemis ne sont toujours pas en reste ! Encore mieux, tout ce monde a beau se balader en même temps, avec une vitesse de progression intense (le rythme du jeu est souvent bluffant), jamais la console ne s’essouffle !

Ca fait discours de blasé jusque là hein ? Ben figurez-vous que c’est même pas fini. Parce que même à l’oreille ça joue la demi-molle : une bande-son vaguement technoïde bien moins pensée que dans le premier épisode, des gros bruitages qui tâchent de plus en plus… Je sais bien qu’on est en 96 et qu’en général les premiers jeux du cycle de mort d’une machine sont décevants, mais là on verse carrément dans la flemmardise de programmeurs qui se reposent sur leurs lauriers.

Et la jouabilité, on en a pas encore parlé de la jouabilité hein ? Haeing ?! Si je vous dis que j’en ai marre de faire un copier-coller du test précédent, vous me croyez ? Alors voila. Vectorman est toujours aussi maniable, le jeu est aussi long que le précédent et la difficulté est toujours assez pesante.

Globalement il y’a très peu de choses à reprocher à ce deuxième Vectorman. Il est pas mal dans le genre, mais manque de bol il vient juste derrière une première itération qui frôlait la perfection. Surtout, il fait un peu foutage de gueule et la note s’en ressent. Mais ceux qui découvriront le dytique par celui-ci ne devraient tout de même pas être déçus. C’est bon chérie, tu peux revenir en fait.

Vectorman 2