Après une série d’explosions nucléaires dévastatrices, New York city est devenue une zone de non droit, un amas de débris saturé de violence dirigé par des mutants rendus fous par les radiations. Pourtant, au fil des décennies, la grande cité se relève lentement de ses ruines. Le gouvernement investit lourdement dans les infrastructures pour faire retrouver à la métropole son lustre d’antan. Malheureusement, tous ces nobles efforts se voient réduits à néant suite à l’intervention d’une force hostile au progrès : le Big Valley Gang. Cette horde de brutes sanguinaires n’apprécie que modérément que la loi et l’ordre viennent se livrer à des incursions dans ce qui est devenu de facto leur territoire, et réagit par une campagne de meurtres ciblés et d’actes terroristes destructeurs. Le gouvernement, incapable d’enrayer la menace n’a d’autre recours que de faire appel à deux brutes épaisses sans foi ni loi, dont la moralité est à peine supérieure à celle de leurs adversaires : les « Two Crude Dudes ».
L’objectif du jeu est donc de progresser à travers la métropole martyrisée en lattant tout ce qu’il y a sur le chemin et qui a une vague tête de mutant. On se déplace sur un seul plan comme au bon vieux temps des consoles 8-bits, mais il est souvent possible de se hisser sur des plates-formes en hauteur, histoire d’aller discuter philosophie avec les voyous qui pourraient s’y trouver. Si les héros – deux gros punks mal embouchés – ne disposent pas d’un panel de coups très étendu, il est néanmoins possible d’attraper n’importe quel objet à l’écran (carcasse de voiture, rocher, caisse, feu de signalisation, barre de fer, les ennemis, ou votre pote lui même si vous jouez à deux !) et de s’en servir comme projectile pour amocher tout groupe compact de mutants qui pourrait vous coller d’un peu trop près.
Réalisation technique :
Les sprites sont d’une taille honorable et certains décors parviennent à retranscrire avec originalité l’idée d’un Manhattan ravagé mais les couleurs, comme souvent, sont assez moches. Au lieu d’être ternes, elles sont ici curieusement voyantes et baveuses. La jouabilité n’est pas terrible : les deux brutes sont lourdingues à manoeuvrer, les collisions sont parfois douteuses, les possibilités d’action ne sont pas nombreuses et si balancer un ennemi sur un autre est amusant, il s’agit tout de même d’un plaisir à court terme. La bande sonore est fade et assourdie, et les bruitages crachotent désagréablement.
En bref : 09/20
Un beat them défoulant et bien brutal, mais qui reste un peu trop limité sur le long terme et pas franchement bien réalisé. A conseiller tout de même à dose homéopathique à ceux qui souffrent d’un trop plein de testostérone.